Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 2

  • Les adresses du chef: Alain Laval, du Moulin d'Assens

    Imprimer

    laval_Assens.jpgC’est un bien beau moulin, champêtre, calme, à quelques minutes à peine de Lausanne. Dans un décor chaleureux, l’accueil de Daniela Laval l’est tout autant. Et, aux fourneaux, Alain Laval a la générosité de son accent du Sud. Jouant des plats canailles comme de beaux produits qu’il prépare avec précision et beaucoup de saveurs. Ça sent le bonheur et la viande grillée, l’endroit étant également une belle rôtisserie. On y aime un «Extrait de bouillabaisse, souvenir de mon enfance» ou une aiguillette de bœuf laquée sur la broche à la gelée de coing et merlot-gamaret.

    Les viandes, justement, viennent de la boucherie Droux, à Estavayer-le-Lac (FR). Le chef y trouve son bœuf, forcément Simmental et bien rassis, ou son veau, forcément Emmental (BE).

    Les poissons du lac sont fournis par Henri Christinat, un pêcheur de Môtier (FR) dans le Vully, qui a la particularité de pêcher tant dans le Léman que dans le lac de Morat. C’est dans ce dernier qu’il trouve de beaux sandres. «On en fait des dos d’une belle épaisseur. La chair se détache toute seule. C’est le plus beau poisson de ces lacs», se réjouit Alain Laval.

    Les pommes de terre, il les a trouvées chez les Viret, à Villars-Tiercelin. «J’ai eu beaucoup de peine à en trouver. Ce n’est pas si simple, la belle pomme de terre.»

    Le Moulin d’Assens, route du Moulin  5, 1042 Assens. Tél. 021 882 29 50. Fermé dimanche soir, lundi et mardi midi.
    Boucherie Droux & Fils, rue de l’Hôtel-de-Ville 5, 1470 Estavayer-le-Lac. Tél. 026 663 12 31.
    Henri Christinat, route du Lac 337, 1787 Môtier. Tél. 026 673 17 25.
    Willy Viret, 1058 Villars-Tiercelin.

    Lien permanent Catégories : Restaurants, Restaurants classiques 0 commentaire

  • Topinambours et crosnes, des trésors sous la terre

    Imprimer

    topinambours.jpg«Il faut être un peu fou pour planter ça. Ce n’est pas rentable. Mais c’est un bon produit d’appel.» Jean Weber est paysan à Gingins et il vend ses produits à la ferme et au marché de Nyon. «Ça», ce sont les topinambours (photo ci-contre) et les crosnes, ces racines au goût proche de celui des artichauts, au point que les premiers sont surnommés «artichaut du Canada» ou «artichaut de Jérusalem», et que les seconds s’appellent en allemand «artichauts chinois».

    Pendant la Seconde Guerre mondiale, le topinambour était un des rares légumes disponibles. Une fois la paix revenue, les anciens ont rapidement oublié cette racine qui leur rappelait de mauvais souvenirs.

    «La première fois que j’ai vu des topinambours, c’est quand une dame m’en a proposé pour mon marché. Ils étaient tout secs et fripés, je les ai jetés sur le fumier.» Mais voilà, le fumier a engraissé la terre et la récolte de pommes de terre suivante était infestée de topinambours. «C’est robuste comme plante», s’amuse encore Jean Weber, qui a eu toutes les peines du monde à s’en débarrasser.</p><p>Et puis, il y a quatre ans, quand des clients lui en ont demandé, il s’est renseigné à l’Office maraîcher vaudois, qui l’a aidé à trouver des plantons en France. Seule une poignée de maraîchers les cultivent dans le canton de Vaud.

    Topinambours et crosnes se développent comme les pommes de terre, avec des stolons partant de la racine pour créer de nouveaux tubercules un peu plus loin. Les topinambours sont une plante vivace ressemblant un peu au tournesol, pouvant culminer à 2,50 m. Plantés au printemps, ils pourront être récoltés de novembre à mi-avril, le goût s’améliorant au fil des mois. Jean Weber récolte donc semaine après semaine la quantité nécessaire pour les marchés, environ 1500 à 1700 kilos par année, qu’il vend 7 fr. le kilo. «Je vous l’ai dit, avec la main-d’œuvre que cela nécessite, c’est plutôt difficile de faire du bénéfice là-dessus.»

    Les crosnes, c’est encore pire, puisque les racines sont beaucoup plus petites. Un bon ouvrier pourra en déterrer quatre kilos par heure de travail, avant de les nettoyer et de les brosser. Pas étonnant que la petite racine soit vendue à prix d’or, 30 fr. le kilo.

    Le crosne «du Japon» nous vient en fait de Chine. Arrivé en Europe à la fin du XIXe siècle, il a failli disparaître dans les années 1970, pour cause de faible productivité et de dégénérescence virale. Les ingénieurs français ont réussi à régénérer cette plante par une culture in vitro… pour le plus grand bonheur des gourmets.

    Le topinambour, un cousin d'Amérique

    Il doit son nom à une peuplade du Brésil, les Tupinanbu, mais il vient bien d’Amérique du Nord. Introduit en Europe au XVIIe. Plusieurs variétés existent, en plus du commun, le Violet de Rennes, le Rouge du Limousin ou le Fuseau.

    PRÉPARER Les pressés tenteront le couteau économe, qui gâchera la moitié des tubercules. Les sages les cuiront à l’eau salée ou à la vapeur comme des pommes de terre, et pourront ensuite les peler comme des patates en robe des champs.

    CUISINER On peut les sauter à la poêle en gros dés, les faire en gratin, en velouté ou en purée, les manger froid en vinaigrette. Les gourmands les aiment avec la truffe, avec laquelle il s’accorde à merveille.

    SANTÉ Très riche en glucide (15%), il est recommandé aux diabétiques avec un glucose presque nul. En trop grosses quantités, provoque des flatulences.

    crosnes.jpgLe crosne, un petit Chinois

    Le crosne est une plante buissonnante pouvant atteindre 50 cm de haut. Mais le tubercule lui-même, blanc, ne fait que de 3 à 5 grammes. Annelé, il est disposé en chapelet autour des racines.

    PRÉPARER Il n’y a pas besoin de le peler. Par contre, il faut le laver et le brosser avec douceur. On le cuira ensuite comme une pomme de terre, dans de l’eau salée (5 minutes) ou à la vapeur (4 minutes).

    CUISINER Simplement cuit comme ci-dessus, ou rissolé à la poêle dans un petit peu de beurre. Son goût rappelle un peu l’artichaut, le salsifis ou la scorsonère. Les gourmands les aiment aussi avec quelques fèves ou des chanterelles.

    SANTÉ Le crosne est riche en protéine et en bétaïne. Mais malheureusement aussi en stachyose peu digeste, il ne faut donc pas en abuser.

    CONGELER Il peut être blanchi une à deux minutes, puis congelé jusqu’à neuf mois.

     

    Lien permanent Catégories : Produits 2 commentaires