L'amour de la courge (ou du potiron, ou de la citrouille) ()

FAMILLE_JEAN_MAIRET_10.JPGA Bavois, les Jean-Mairet cultivent 90 variétés pour en promouvoir la diversité. Comme toujours, le coup de foudre surgit par hasard, en l’occurrence au coin d’un champ de Bavois. Luc et Christine Jean-Mairet y exploitent une ferme de 35 hectares, entièrement vouée aux grandes cultures: blé, colza, orge, betterave, maïs ou pois. Il y a quelques années, pour décorer les alentours du restoroute qu’il entretient, Luc plante quelques courges. «Parce que c’est joli.»

Sans le savoir encore, il vit le début d’une passion qui voit le couple cultiver aujourd’hui 90 variétés de courges, de la plus petite à la plus grande, de la plus grise à la plus orange, de la plus ronde à la plus bizarroïde. Sans oublier leurs cousins, pâtissons et coloquintes. La culture représente aujourd’hui 1 hectare, que les Jean-Mairet distribuent uniquement en vente directe et au Restoroute de Bavois.

Echelle de qualité

Le self-service en face de la ferme est un festival de couleurs et d’étiquettes, tant Christine ne cesse d’expliquer les vertus de ses protégées, d’en proposer des recettes. Les Jean-Mairet ont même créé leur propre échelle à six niveaux pour classer des moins aux plus farineuses. Et ils ont créé un site internet, baptisé «1001courges.ch» , pour tout savoir sur elles. Si les Jean-Mairet ont découvert les vertus de cette drôle de plante, c’est grâce à leurs amis du monde entier. D’abord des Sud-Américains, qui leur ont ouvert les yeux sur la diversité. Ensuite, une Thaïlandaise, qui leur a appris à épicer leurs préparations. «C’est un légume un peu oublié dans les pays riches. Mais, dans le Sud, on aime cette plante au bon rendement», explique Christine.

A tous les repas?

Comme ils n’arrêtent pas de tester leurs différentes variétés et leurs recettes, la courge est souvent au menu de l’automne. «Nos deux garçons en ont parfois un peu assez», sourit la maman. Le papa n’hésite pas à se mettre aux fourneaux lui aussi, plutôt pour les cakes et les beignets.

Chaque mois de décembre, les Jean-Mairet se font plaisir sur le site du club où ils commandent leurs graines. «C’est comme un gosse dans un magasin de jouets. Ils proposent 600 variétés. On choisit celles de l’an prochain, abandonnant certaines et essayant d’autres.»

Ensuite, c’est la plantation en pots, en avril, puis en pleine terre, en mai. S’il n’y a quasi aucun traitement, il faut ôter les mauvaises herbes manuellement. Puis, entre la récolte, le lavage, l’entreposage et le self-service, beaucoup de manipulations sont nécessaires. «A force, on a l’impression de connaître chacune d’elles personnellement», s’amuse Luc.

Et la conservation? «Certaines variétés se gardent mieux que d’autres, au sec et au frais. Pas à la cave!» Chez les Jean-Mairet, c’est dans les couloirs et les escaliers qu’on les trouve…

Luc et Christine Jean-Mairet, route de Chavornay 1, 1372 Bavois. www.1001courges.ch

Le club et les graines: www.kcb-samen.ch




Leur recette préférée

Christine Jean-Mairet adore cette préparation, donnée par une amie thaïlandaise: la courge au poulet et au curry rouge.

  1. Délayez le curry dans environ 2 dl de lait de coco, ajoutez le poulet et faites cuire.
  2. Mettez la courge dans une autre casseroleet recouvrez-la de lait de coco. Portez à ébullition.
  3. Une fois le poulet cuit, ajoutez-le avec sa sauce à la courge et faites cuire 15-20 minutes.
  4. Avant de servir, ajoutez le basilic thaï.
  5. Servez avec du riz parfumé.

Leur recette la plus simple

La Jack be little au micro-ondes et sa crème aux herbes.

  1. Coupez un chapeau dans la courge, évidez les pépins, replacez le chapeau et mettez la courge de 2 à 7 minutes (selon la taille) au micro-ondes.
  2. Mélangez le séré avec la crème acidulée, ajoutez le persil et la ciboulette, poivrez et salez à volonté.
  3. Versez la crème aux herbes froide dans la courge et servez (remettez le chapeau comme décoration).

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