Des vins les pieds dans l'eau ()

renemuller.jpgJ'ai eu la chance de participer, l'autre soir, à un joli menu d'accord entre la cuisine de René Muller, le chef du Restaurant du Club nautique, à Morges, et les vins de l'association Clos, Domaines & Châteaux.

Premier acte avec trois amuses-bouche originaux. Une brouillade d'oeuf au vacherin mont-d'or dans un équilibre réussi, un mille-feuille de courge goûteux et une langoustine parfaitement saisie sur sa brochette de romarin. Pour accompagner, le brut rosé du Château d'Allaman 2008 tenait bien sa place, avec une acidité agréable sur un volume intéressant.

Le chaud-froid de turbotin sauvage était peut-être un peu froid en sortant du frigo, mais la cuisson préalable du poisson était parfaite. Celui-ci posé sur un cercle de rouille safranée, qui n'a pas été la vedette de notre soirée. En face, la fricassée de homard était à tomber de bonheur, soulignée par la belle acidité du Chardonnay 2010 du Domaine du Martheray, à Féchy.

Le carpaccio de saint-jacques au foie gras était une merveille d'équilibre, adossée à un balsamique d'airelles et à un de nos chouchoux, le Savagnin blanc 2010 du Château Maison Blanche, à Yvorne.

Autre réussite que cet éventail de filets de cannette parfaitement rotis, qu'accompagnaient des cèpes en persillade parfaitement maîtrisés et des marrons gentiment glacés. Avec, le Plant-Robert 2009 d'Autecour, à Mont-sur-Rolle, développait des arômes épicés et fruités qui faisaient merveille.

En plat, le carré d'agneau de Sisteron était rosé comme il faut, juste parfumé aux fleurs de thym. En garniture, une pomme de terre vitelotte (bleue) aux copeaux de truffe blanche et quelques minilégumes. Et, face à ce vent du sud, un Merlot 2010 du Château de Vufflens a bien résisté, avec sa fraîcheur et son fruit qui promettent encore de belles années à ce rouge un peu jeune.

Pour accompagner le petit choix de fromages, un chasselas, évidemment. Un Sarraux Dessous 2009, à Luins, offrait une belle minéralité et des arômes fleuris.

Quand à la trilogie de pommes du dessert et la palette de chocolats, elles ont bénéficié d'un passerillé 2008 du Château d'Allaman qui leur a bien convenu, pas trop sirupeux, avec un côté raisin qui sortait bien.

Bref, une soirée réussie qui consacrait autant le talent de René Muller que la qualité des vedettes de CDC.

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