Ollon a retrouvé un Hôtel de Ville gastronomique ()

Gregory Halgand et son épouse Audrey Feutren ont repris l’adresse chère à Nathalie Schickel pour la monter en gamme. (Article paru dans 24 heures, photo Vanessa Cardoso)

Pour aller de Villars – où ils étaient chef exécutif et cheffe pâtissière au Royalp –, Gregory Halgand et Audrey Feutren n’ont pas pris le plus court chemin jusqu’à Ollon, puisqu’ils ont fait une brève escale au Golf de la Gruyère. Cela n’empêche pas le Breton et la Lorraine d’avoir trouvé un joli décor à leur cuisine moderne et colorée, dans cet Hôtel de Ville tout rénové après le départ de Nathalie Schickel, qui l’a tenu trente-deux ans.

Ils y servent ce que leur a appris leur beau parcours gastronomique, qui a vu le cuisinier terminer deuxième au concours Taittinger ou au Grand Prix Joseph Favre. L’été, il y a ce jardin ombragé qui fait face à la terrasse. L’hiver, il y a le café et le restaurant historiques élégants. 

Entrée originale
Voici donc cette tomate-mozzarella originale, la tomate mondée entière posée sur une crème du fromage italien, entouré d’une belle ribambelle de décors (19 fr.). Ou cette crème de laitue qui sert d’écrin à une demi-laitue bien craquante, à des copeaux de fromage de Bovonne, l’alpage de Villars, à des quartiers d’œuf dur et à un joli choix de légumes et de pickles (19 fr.).

Le pavé de cabillaud est cuit sur sa peau, servi sous de la ruccola, accompagné de courgettes grillées et d’un beurre à l’abricot (36 fr.). Hélas, ce jour-là, un accident a sans doute renversé la salière sur le poisson qui en a gardé d’incorrigibles traces. Dommage, le plat était pour le reste bien plaisant.

Viande tendre à souhait
Pas de crainte pour le filet de bœuf superbement poêlé, servi coupé en deux, sur la tranche, avec un peu de poivre (48 fr.). La viande tendrissime se magnifiait encore par une béarnaise mousseuse, des pommes de terre fondantes et des taches de condiment betterave pour une assiette gourmande et goûteuse. Une cassolette de légumes parfaitement cuits accompagnait les deux plats.

Les desserts sont dans une ligne classique, comme ce mi-cuit au chocolat et sa glace vanille (14 fr.) ou cette crème brûlée à la vanille de Madagascar (13 fr.). La carte des vins offre un joli choix de la région, comme le pinot noir du voisin Bernard Cavé, qui se mariait bien avec la viande.

Petit bémol, un service plutôt sympathique mais terriblement désorganisé, qui conduit à des attentes trop longues face à la qualité de la cuisine. 

Hôtel de Ville,
pl. de l’Hôtel-de-Ville 3, Ollon.
Tél. 024 499 19 22.
www.hotel-restaurant-ollon.ch
Fermé lundi soir, mardi soir et mercredi.

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