La pionnière péruvienne Cecilia Zapata s’en est allée ()

La cheffe avait fait découvrir la cuisine des Andes aux Suisses. (photo Sedrik Nemeth)

On le répète sans cesse: encensée par la critique, la cuisine péruvienne est une des plus complexes du monde. Les Suisses l’ont découverte par la grâce de Cecilia Zapata, qui avait ouvert à Genève le Pachacamac en 2007. Très vite, le succès a suivi pour cette femme généreuse qui se rêvait architecte avant de se reconvertir en cuisinière aux assiettes colorées et construites.

Elle révèle aux clients la fraîcheur et le parfum des vrais ceviches, qu’on retrouve aujourd’hui dans tant de restaurants du pays. Elle les enchante avec ses lomos saltados, sa crème d’aji de gallina, ses préparations typiques mais modernisées du pays inca, ses ingrédients inconnus sous nos latitudes comme le huacatay.

Repérée par le Gault&Millau (14/20), elle déménage son restaurant à la rue Voltaire, en ouvre un second Rive gauche (fermé aujourd’hui), est invitée à la RTS sur «Pique-assiette», participe à des documentaires. Au bout du lac, son frère ouvre le Kampai, restaurant nikkei (cuisine fusion péruvienne), son beau-frère le Cuzco.

Ambassade nyonnaise

En terres vaudoises aussi, elle a essaimé, comme consultante pour le Besame Mucho, à l’ancienne Voile d’Or de Vidy, comme associée à Brigitte Turin pour le bar à vin nyonnais Pachacamac & VinSuiS, comme ancienne patronne du chef d’El Batán, à l’avenue de Morges, à Lausanne.

Mais voilà, un angiosarcome cardiaque la touche en 2019. Elle s’est battue avec toute sa belle énergie contre ce cancer avant qu’il ne gagne le 11 août. Elle avait déjà mis ses deux filles Alexandra et Brenda, et son beau-fils aux commandes du Pachacamac et de son ambassade nyonnaise en 2020. Ils vont donc perdurer.

| Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook |  Imprimer |