Les pinots savent se montrer divers quand ils perdent leur noir ()

Le cépage bourguignon a de jolies déclinaisons blanches, aux caractères aromatiques bien différents, entre le gris et le blanc.
(Article paru dans 24 heures du 17 mars 2023. Photos: à gauche, Nicolas Maradan par Florian Cella, à droite, Olivier Robert par Jean-Paul Guinnard).

Ils sont cousins, issus de mutation de leur cépage paternel, le pinot noir. S’ils se ressemblent un peu, si leur culture suit les mêmes conditions, les pinots blanc et gris sont pourtant bien différents dans leur caractère aromatique. Le blanc est dans la discrétion, l’élégance, avec des notes de fleurs blanches; le gris s’affirme davantage, avec ses senteurs parfois confites de coing, d’abricot, d’amande. Les deux sont des cépages précoces, ce qui explique qu’ils aient séduit des pays septentrionaux, de l’Alsace à la Hongrie en passant par l’Allemagne ou l’Autriche.

Chez nous, les deux cousins sont bien représentés à Genève, présents chacun dans une trentaine de domaines. En Valais, on trouve un peu de pinot gris présenté aussi sous le nom de malvoisie, surtout quand elle est flétrie. «Il prend assez facilement le botrytis, ce champignon noble, explique Maurice Zufferey, à Muraz. Mais, pour cela, il faut de belles conditions climatiques, du chaud et de l’humidité. L’an dernier, c’était parfait, on a passé tout notre pinot gris en liquoreux avec une vendange à 196 °Oechsle.»

Le vigneron valaisan suit la charte Grain Noble Confidentiel qui intègre le pinot gris parmi les cinq cépages autorisés. «Mais les vins liquoreux deviennent plus difficiles à écouler.» C’est pourquoi Maurice Zufferey propose aussi son pinot gris en vin sec quand les réserves de doux sont suffisantes, ou les années difficiles comme 2021. «Simplement flétri, il est moins riche en arômes qu’avec du botrytis, où il devient plus noble, plus rôti, plus expressif.»

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