Le chou kale a profité d’un hiver clément ()

kale.jpgC’est le chouchou des Américaines pour ses vertus diététiques. Chez nous, il prolonge sa saison avec bonheur

Tous les articles qui parlent de lui mentionnent ses aficionados, les stars Gwyneth Paltrow, Anne Hathaway ou Jennifer Aniston, le président Barack Obama. Nous préférons lui laisser la vedette. Le chou kale (prononcez «kayle») est un chou frisé originaire d’Europe, où «il se plaît dans les pays du Nord, des plages bretonnes jusqu’au Danemark, par son aptitude à supporter le froid», explique Gilles Roch, maraîcher bio à Ballens, qui a commencé à le cultiver il y a quelques années. «Mais, là, je n’en ai plus. Avec l’hiver clément que nous avons eu, j’aurais pu en planter beaucoup plus et continuer à en vendre jusqu’en avril.»

Si l’on parle autant de ce chou rugueux et rigolo, de cette variété somme toute assez ancienne, c’est que les Anglo-Saxons ont brusquement redécouvert ses qualités diététiques. Il a d’abord une haute teneur en fibres, idéale pour la digestion. Il est bourré de vitamine C, davantage qu’une orange, et 45 g de feuilles suffisent à notre dose journalière. Il est également riche en vitamines A et K, en potassium. Enfin, c’est une bombe de calcium, plus concentré que dans un verre de lait. Et tout ça avec un taux de calories ridicule. Cela explique son succès.

Invasion anglophone

Cette mode anglo-saxonne a frappé la Suisse par l’ouest, suivant la proportion d’anglophones. A Genève, la famille Benoît en a fait ses choux gras. Puis La Côte, grâce aux Roch, Nyon en tête, évidemment. Chez Léguriviera, tout a commencé à Verbier, autre succursale anglaise. «Des clients qui y ont des chalets ont commencé à nous en demander il y a trois ou quatre ans, explique Samuel Lizzola (en photo avec Lou Matthey, gérante de Ratatouille, à Vevey). Les Hollandais l’utilisent pas mal aussi. On fournit maintenant des restaurants, mais pas encore les cuisines de collectivités. Il y a encore une méconnaissance des gens.»

Il faut dire que ce chou faussement frisé, qu’on devrait manger cru pour en tirer le maximum, demande des soins. Les feuilles sont assez résistantes et on est censé les frotter entre elles tendrement trois minutes si on veut les apprêter en salade. Mais celui qu’on trouve aussi sous le nom de chou frisé non-pomme, chou plume, chou borécole, chou vert demi-nain, chou à lapin ou chou à vache, le mérite: il a du goût en plus de ses qualités diététiques.

Gilles Roch, lui, lancera l’année prochaine une variété proche, le nero de Toscane ou chou palmier.

(On en trouve encore chez Ratatouille, rue du Conseil 18, à Vevey.)

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