Une Combe d’Enfer diablement bonne ()

combedenfer_roduit.jpgA Fully, la Combe d’Enfer est comme un creux dans la montagne face au soleil de midi, une dépression qui emmagasine la chaleur pour la redonner aux raisins qui y poussent.

Cette combe surmonte la maison de pierres qu’ont construite les Roduit au cœur du vignoble et où ils élèvent depuis longtemps de très belles spécialités.

Tout a commencé avec André en 1952, dont le domaine porte toujours le nom, même s’il est décédé en 1994. Il a été un des artisans du renouveau des vieux cépages, comme le cornalin ou l’oriou durize.

Son fils Bernard est à la tête de l’entreprise, exploitant les sept hectares de vignes réparties entre quatre terroirs qui donnent leurs noms à quatre gammes de vins, dont les prestigieuses Combe d’Enfer et Claives. Une cinquième gamme, Les Barriques, est réservée aux vins élevés sous bois, et c’est dans celle-là qu’on trouve la nouveauté de l’année.

Alors que le domaine est plutôt dans les monocépages et adore les spécialités valaisannes, c’est cette fois un assemblage qui arrive, avec des notes bordelaises, puisqu’il allie cabernet sauvignon et merlot.

Les deux ont poussé dans la célèbre combe, avec des rendements limités à 600-700 g/m2. Une longue cuvaison a précédé un passage en barriques, neuves pour moitié. Et voici donc ce millésime 2008, structuré et charpenté. Au nez, des arômes où dominent les fruits noirs, avec des notes de réglisse, de tabac et une pointe de caramel. En bouche, c’est soyeux, avec une attaque encore fraîche, une trame tannique fine et une très belle longueur.

Combe d’Enfer 2008, 75 cl, 30 fr. www.roduitvins.ch.

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