Pully porte haut les couleurs de Lavaux ()
La Ville de Pully cultive environ quatre hectares dans cette extrémité de Lavaux parfois injustement connue. Pourtant, sa cave vend quasi intégralement aux particuliers ses 35 000 bouteilles annuelles.
«C’est sympa mais cela représente quand même pas mal de travail», en rigole Basile Aymon, l’œnologue responsable. Le Genevois d’origine s’est si bien adapté depuis vingt-cinq ans qu’il incarne le domaine avec presque une touche d’accent vaudois.
Avec le temps, il a lentement reconverti l’encépagement, réduisant la part de chasselas à 40%. Un peu de chardonnay, proposé pur, du doral et du sauvignon pour le mousseux, du sauvignon et du sylvaner pour le doux. «Nous avons des terres à rouges qu’il faut exploiter.» C’est ainsi qu’il a ajouté au pinot noir et au gamay, gamaret, garanoir et diolinoir, mais aussi mara et galotta. Et il est fan du nouveau cépage blanc résistant aux maladies, le divona, qu’il va vinifier cet automne.
Son rosé vient de garanoir planté sur le Clos de Pévret. D’une belle couleur saumonée, il ouvre sur les fruits rouges avant une bouche joliment équilibrée, fraîche et riche, avec quelques tanins qui glissent sur le palais.
La nouveauté en rouge s’appelle simplement Lavaux sous une étiquette classe. Un assemblage de pinot noir et de galotta en cuves qui ne sort que les bonnes années où la vendange de ce dernier cépage a été suffisante. Au nez, le cassis et la cerise s’enrichissent de notes épicées. Le palais est souple, avec des tanins joliment rond et une buvabilité qui rend joyeux.
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