En pleine crise, les vins vaudois se montrent toujours meilleurs ()

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Record de participation, record de notes: le concours de l’Office des vins vaudois récompense des crus en progrès.

C’est la dernière année que les lauréats de la Sélection des vins vaudois ont dû monter à Gstaad chercher leur prix: l’Office des vins vaudois ne sera plus partenaire de l’Open de tennis de la station bernoise et la cérémonie va donc déménager. Et c’est aussi la dernière fois que Nicolas Schorderet a dirigé la manifestation: le secrétaire général de l’Office des vins vaudois partira à fin août, et sa succession n’est pas encore bien avancée.

Le président de l’OVV, Pierre Keller, n’est pas pressé: il a présenté une quinzaine de dossiers de candidature au Conseil d’Etat, qui pourra choisir en toute connaissance de cause cet été, comme il choisira le futur comité de l’OVV. Ce qui est certain, par contre, c’est que l’office va quitter le Centre patronal, à Paudex, pour rejoindre le giron de Prométerre, à Lausanne, contre l’avis de son président.

La Sélection de l’OVV, elle, se porte de mieux en mieux. Ce concours est ouvert à tous les vins vaudois qui le veulent et qui passeront devant un jury de 80 dégustateurs qualifiés. Cette année, les inscriptions ont battu des records, avec 1111 échantillons en compétition (1074 l’an dernier). «Nous avons été surpris de cette augmentation, analyse Nicolas Schorderet, mais elle s’explique sans doute par les turbulences que traverse le marché, qui pousse les producteurs à chercher des distinctions.»

Beau lot de médailles

Des distinctions, il y en a eu: 160 médailles d’or, 168 médailles d’argent, et trois nouveaux prix décernés cette année: le Trophée Master honore le vin qui a obtenu la meilleure note toutes catégories confondues, le Bio récompense le meilleur vin… bio, et celui de la presse récompense le coup de cœur d’un jury de journalistes. Les distinctions ont été remises hier par Stanislas Wawrinka, en compétition au tournoi de Gstaad.

Mais le secrétaire général de l’OVV a également relevé l’augmentation qualitative des vins vaudois. «Chaque année, la notation moyenne du concours augmente, preuve des progrès que réalisent nos vignerons. On peut s’en convaincre en regardant les distinctions obtenues dans d’autres concours nationaux ou internationaux.» Son président, Pierre Keller, le résume avec le verbe imagé qui le caractérise: «En période de difficulté, c’est le moment de serrer les fesses et de faire de l’exceptionnel.»

Les lauréats

Chasselas.
1. Crêt-Dessous 2011, Gay et Pestalozzi, Epesses.
2. Marsens de la Tour Vase No 4 2009, Les Frères Dubois, Cully.
3. ex aequo. Nyon 2011, Château de Crans; Calamin 2011, J. Vogel & Fils, Grandvaux; Le Florin 2011, Les Celliers du Chablais.

Autres blancs secs.
1. Savagnin blanc 2011, Maison-Blanche, Yvorne.
2. Chardonnay 2010, La Capitaine, Begnins (également Trophée Bio).
3. ex aequo. Viognier 2011, Cave des Curtis, Saint-Légier; Chardonnay Confidentiel 2010, Cave du Château de Valeyres.

Rosé.
1. Œil-de-perdrix Bonvillars 2011, J. Vogel & FIls, Grandvaux.
Pas d'autres médailles d'or.

Rouges.
1. Rochettaz 2011, Cave communale de Pully (également Trophée Master).
2. ex aequo. Gamay Atlantique 2010, Philippe Bovet, Givrins (également Trophée de la Presse). Gaya Assemblage 2010, Vignoble Cousin, Concise.

Vins doux.
1. Clos du Châtelard gewürztraminer 2009, Hammel, Rolle.
2. La Douce Eliane 2011, Jacques Pelichet, Féchy.
3. Passerillé 2010, Ville de Morges.

Mousseux.
1. Starlight, Domaine du Feuillerage, Perroy.
Pas d'autres médailles d'or.

Sur la photo de Chantal Dervey ci-dessus. Entre Pierre Keller (à g.) et Nicolas Schorderet (à dr.), les Premiers Prix: Fabio Penta (Hammel), Daniel Gay (Gay et Pestalozzi), Simon Vogel (J. Vogel & Fils) , Roland Gaillard (Feuillerage), Jean-Daniel Suardet (Maison-Blanche), Lionel Chevalley (Philippe Bovet) et Basile Aymon (Vignes communales de Pully).

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