Quand la Baronnie vendangeait son Dézaley ()

vin,vaud,chasselas,dézaley,blancLes derniers raisins de l’AOC ont été cueillis samedi dernier

Nous étions allés avec eux surveiller les vignes, nous sommes retournés pour les vendanges dans la Baronnie du Dézaley, cette association d’une douzaine de propriétaires liée par une charte de qualité. Comme partout, l’année a été difficile et la Baronnie a fixé à ses membres le 23 octobre pour débuter les vendanges, histoire d’avoir une maturité optimale.

«On regarde toujours les rapports de sucre et d’acidité du raisin des dernières décennies pour essayer de trouver des ressemblances. Finalement, on était assez proche de 1987», explique Louis-Philippe Bovard, qui ajoute toujours la science à son instinct. «On a de la chance sur ce terroir particulier parce qu’il est bien ventilé. On n’a donc pas été trop frappés par la pourriture, mais il fallait vraiment surveiller et vendanger entre les gouttes, affirme le président de la Baronnie, Luc Massy. Mais, à un moment donné, quand les feuilles ont jauni, la plante n’amène plus rien au raisin donc il ne sert à rien d’attendre plus.»

Histoire d’apprécier ce que deviennent ces millésimes tardifs et difficiles, les deux hommes ressortent des vieux Dézaley. Une Médinette 1987 de Louis-Philippe Bovard démontre encore que malgré beaucoup d’eau (et une grosse production), la qualité est là, avec un nez de sous-bois, de cire et de miel et une belle jeunesse en bouche. Le Chemin de fer 1980 de Luc Massy a vécu la fleur désastreuse du millésime et une récolte de 300 g/m2. Entre un nez de thé et de miel, l’acidité est bien équilibrée et la persistance appréciable. Le même en millésime 1978 a survécu à une année assez semblable à 1980. Il est magnifique, tout d’arômes toastés, boisés et de tabac avant une bouche d’agrume où l’on croirait sentir des tanins…

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