"Vino Business" secoue le monde feutré de Bordeaux ()

vin,livre,bordeauxLe livre d’Isabelle Saporta lui a déjà valu une plainte du propriétaire d’Angelus

En France, certains se réjouissent du coup de pied dans la fourmilière qu’a donné Isabelle Saporta avec son livre Vino Business. D’autres affirment qu’elle enfonce des portes ouvertes. Et un propriétaire, enfin, a porté plainte pour diffamation. Il faut dire qu’Hubert de Boüard, patron d’Angelus et œnologue d’une cinquantaine d’autres domaines, en prend pour son grade. L’auteure lui reproche en effet d’avoir cumulé les mandats pour modifier le classement des saint-émilion et attribuer un «1er Grand Cru A» à son château.

Isabelle Saporta s’attaque principalement au monde de Bordeaux, et plus particulièrement à ses grands châteaux, dont les prix des parcelles et des bouteilles atteignent des records qui font perdre la tête à beaucoup. Investisseurs multimillionnaires, Chinois prêts à tout, coteries et autres réseaux d’influence, pression sur les petits propriétaires, chouchoutage du critique Robert Parker, la journaliste d’Europe 1 et de France 3 dresse un portrait à charge grâce à des témoins abondamment cités.

Elle s’inquiète aussi de l’importance des pesticides et des herbicides, en particulier dans le Sud-Ouest. Enfin, elle n’épargne pas la Champagne, dont le territoire AOP ne cesse de s’étendre et où les mêmes copinages auraient lieu, selon elle, sous les yeux bienveillants de l’Institut national de l’origine et de la qualité (INAO), sorti de son mutisme pour lui répondre cette semaine.

"Vino Business", s'Isabelle Saporta, Ed. Albin Michel 256 p.

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