C’est une de ces familles bourgeoises bordelaises qui ont bâti un petit empire par héritages et rachats successifs. Aujourd’hui, la famille Aubert possède des vignes sur six appellations, de Saint-Emilion aux Côtes de Castillon, y compris des simples Bordeaux ou Bordeaux supérieur.
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A Bordeaux, hissez Hyot!
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"Vino Business" secoue le monde feutré de Bordeaux
Le livre d’Isabelle Saporta lui a déjà valu une plainte du propriétaire d’Angelus
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Château Lalaudey, un Médoc dans son filet
Patrick Meynard est un héritier doué. Sa famille avait une petite entreprise spécialisée dans l’habillage des bouteilles, en particulier les filets décoratifs qui les enserrent.
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Le merlot champion du monde
On l’avait presque oublié, ce résultat du Mondial du Merlot décerné fin septembre. Chauvin comme tout, nous nous étions réjouis du prix du meilleur merlot pur suisse attribué au Clos du Châtelard Apicius 2009, de la maison Hammel. Mais le meilleur merlot du concours était bien bordelais et nous l’avons découvert chez Jacky Boiron, à Lausanne, ce dénicheur de crus qui expriment un terroir.
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A Bordeaux, il est canon, ce clos
Les grands châteaux de Bordeaux ne connaissent pas la crise. Cherchent-ils à profiter encore plus de leur notoriété ou pensent-ils aux amateurs peu argentés lorsqu’ils créent des «deuxièmes vins»?
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Un bordeaux à 10 balles
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A Bordeaux, les grands crus sont en fête, les petits en danger de mort
Alors que les grands crus bordelais ont encore augmenté leurs prix, beaucoup de petits producteurs sont au bord de la faillite avec leurs vins d'entrée de gamme. (En photo: des visiteurs de Vinexpo, la semaine dernière. Les Asiatiques ont représenté un tiers du public du salon!)
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Une chapelle pour les bordeaux
Belle performance que celle réussie à nouveau par Daniel Gazzar, le patron de la maison de vins d'Ecublens. Pour la troisième fois (une année sur deux, c'est à Zurich), il convainc les châtelains de ses partenaires en bordelais de venir présenter leurs primeurs et un millésime plus ancien. Jeudi, au Lausanne Palace, il y avait donc 70 propriétaires et leurs vins, et 600 amateurs réunis en deux sessions.
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Château Guibot La Fourvieille: un amour de bordeaux
Il n’est jamais facile de trouver un bordeaux de qualité à un prix encore raisonnable. Nous avons eu un petit coup de cœur pour celui-ci et sa belle histoire d’amour.
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Le Château Jean-Faure, un bordeaux ressuscité
C’est une belle aventure dans laquelle s’est lancée Olivier Decelle en 2004. L’homme, qui avait déjà lancé le Mas Amiel dans le Roussillon, a repris plusieurs domaines dans le Bordelais, dont le Château Jean-Faure, en Saint-Emilion. Ce dernier avait été inscrit en 1er Cru de Graves en 1898, avant de connaître des fortunes diverses. amenant une exclusion à la révision de 1986.
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Quel vin êtes-vous, bordeaux ou bourgogne?
Quand j'étais jeune, mon père me disait toujours: "On aime les bourgognes quand on a 20 ans, on se tourne vers les bordeaux au fur et à mesure qu'on prend de l'âge." Je repensais à cette phrase quand mon ami Gilbert a attiré mon attention vers l'excellent dossier de Libération sur le duel des crus incomparables, bordeaux contre bourgogne. Un dossier fouillé où j'ai appris plein de choses sur l'histoire de ces deux vignobles d'exception et sur leur antithèse que certains ont résumé en "Les bordeaux protestants contre les bourgogne catholiques". Récapitulatif des antagonismes:
1. L'histoire
Bourgogne a commencé le premier, puisque ce sont les moines bénédictins de Citeaux qui ont commencé à explorer le sol, à chercher ceux qui donnent les meilleurs vins. Plusieurs éléments seront décisifs. D'abord, le transport. Depuis la région, il fallait transporter le vin par la route, ce qui coûtait cher. Les moines ont donc compris qu'il leur fallait produire un cru de qualité, qu'ils pourraient vendre cher histoire de rentabiliser le trajet. Ils hiérarchisent donc le sol, créent une mosaïque de parcelles (les "clos") qu'ils entourent de murs de pierres sèches. Ajourd'hui encore, cette mosaïque se traduit par une centaine d'appellations différentes et 635 "climats", ce qui désigne à la fois le sous-sol d'un clos, sa pente, son exposition au soleil et au vent. En 1395, Philippe le Hardi, duc de Bourgogne, ordonne l'arrachage du gamay et impose un cépage unique, le pinot noir. Pour le profit, écrit-il, "des meilleurs et plus précieux et convenables vins du royaume, consommés par le pape, le roi et plusieurs autres seigneurs". Ce fut un choix magnifique, tant le pinot noir est un cépage qui est sensible au climat, qui déteste le rendement et les tailles aproximatives, et qui peut produire de grands vins lorsqu'il est bien traité. Pour Jean-Philippe Gervais, patron des services techniques bourguignons, cité par le journal: "Avec lui, ça passe ou ça casse. il y a une véritable pureté aromatique, des vins extrêmement bons lorsque toutes les conditions sont réunies. Dans le cas contraire, c'est très difficile à rattraper."
Profitant des réseaux commerciaux des moines cisterciens, le bourgogne se vend dans le Nord de l'Europe, en Ile-de-France, à la Cour royale où son rival n'est pas le bordeaux, mais... le champagne, un vin rouge, léger, fruité issu également de pinot noir. Mais le bourgogne, toujours par la voie catholique, est également le vin des cardinaux et du pape. Lors des guerres de religion, les vignerons se rangeront aux côtés des catholiques, évidemment.
Bordeaux, lui, émerge à peine au XIIe siècle. Ses quelques parcelles sont concurrencées par les vins de l'arrière-pays, Gaillac ou Cahors, qui dominent le marché. Mais voilà qu'Aliénor d'Aquitaine, séparée de Louis VII, se recase avec Henri II, futur roi d'Angleterre. De cette relation, les Bordelais tirent un privilège exorbitant: ils obtiennent que les vins de l'arrière-pays n'aient plus accès au port de Bordeaux. Dès lors, leurs vins à eux vont conquéreir le marché des îles Britanniques et du Nord de l'Europe par bateaux. Au départ, les vignes ne poussaient que la coline de Saint-Emilion. Mais, devant le succès, on commence à planter dans les graves, les terres pauvres, puis on monte sur le Médoc, au nord. Le privilège acquis grâce à Aliénor perdurera jusqu'à la Révolution française. Pendant ces cinq siècle, les fortunes vont se bâtir, les aristocrates gascons achètent de vastes terres qu'ils transforment en domaines.
Pour abreuver les terres protestantes d'Angleterre, de Hollande ou de Flandre, Bordeaux modèle son vin et adopte le strict cabernet-sauvignon. Mais pourra assembler jusqu'à cinq cépages pour plaire au marché. Les clients étrangers ne perdent pas le Nord, et viennent investir à la source. Les aristocrates gascons vendent donc leurs domaines à des négociants étrangers. Et ces nouveaux venus forment à Bordeaux une forte communauté réformée. Puis, ce sera l'ère des banquiers, des industriels, des assureurs.
2. Les vignerons
On l'a dit, la Bourgogne est constituée de minuscules clos. Dès lors, ils appartiennent à des vrais vignerons, des propriétaires solidement ancrés dans leur domaine, que l'on va retrouver en vigne mais aussi à la cave. Peu de personnel, un vrai attachement, une mentalité un peu paysanne. D'où le côté modeste des propriétés. On retrouve l'austérité monacale dans l'architecture, même dans les clos les plus prestigieux. Mais cette vraie culture se retrouve dans toute la région. Comme le dit Jean-Philippe Gervais, ancien bordelais arrivé en Bourgogne, "Le vin est ancré dans toutes les couches sociales. C'est sans doute lié aux origines médiévales. Ils ont ce côté joyeux, assez gaulois. Le vin est plus associé à chaque moment de la vie. Ils en parlent quand ils le boivent. A Bordeaux, si le vin est bon, on ne tape pas du poing sur la table pour le dire."
A Bordeaux, par contre, les grands domaines sont traités comme des investissements. A leur tête, des financiers qui engagent du personnel qualifié. Le vin, donc, est beaucoup moins présent dans la vie. "C'est un produit réservé, on en parle peu", poursuit Jean-Philippe Gervais. "Vous discutez avec des chefs d'entreprise et il y a d'un côté les seigneurs, des vins d'exception, qui n'ont aucun mal à se vendre; et de l'autre côté ceux qui doivent s'adapter à la demande."
3. Les accessoires
Cette opposition de styles se retrouve aussi dans les accessoires du vin. En Bordeaux, le verre est une tulipe droite, resserrée au col. La bouteille est sobre et pratique, facile à empiler. On la décante à la bougie, poursuivant une imagerie de pureté protestante presque biblique, comme si, en clarifiant le vin, on le rendait transparent face à Dieu. En Bourgogne, le verre est pansu, bedonnant, un vrai capucin face au pasteur que serait le verre bordelais. La bouteille est ventrue, avec un goulot plus épais. Et, ici, on ne décante pas, on ne craint pas, au contraire, de poser sur la table la bouteille, si possible encore remplie de la poussière de la cave.
4. Les vins
Tout ceci expliquerait donc, selon Libération, la différence des vins produits. D'un côté, des vins sombres, durs, fermés sur leurs tanins, des cuvaisons longues, des vins concentrés, peu démonstratifs dans leur jeunesse, des vins de bouche charpentés. De l'autre, des crus enjôleurs, ouverts, sensuels, des vins de nez légers.
Et vous, vous êtes bordeaux ou bourgogne? Et pourquoi?
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