Chez les Massy, en terre ou en fer, le chemin séduit ()
Le même aïeul avait pressenti la qualité d’une combe de 3,5 ha plantée derrière la ligne de ce qui était alors le Paris-Simplon. Ce Chemin de Fer, pur Dézaley, est une des marques les plus connues de Suisse. Depuis le grand-père, rien n’a vraiment changé dans la vinification de cet étendard: de la fermentation alcoolique puis malolactique jusqu’au préfiltrage de mars, le vin ne bouge pas sur ses lies. L’élevage se fait pour un tiers en grands fûts dans cette cave creusée dans la roche à l’entrée du village, juste à côté du rio d’Enfer qui plonge jusqu’au Léman. Le 2018 qui vient de sortir révèle la richesse de ce millésime de classe. Le nez a des touches de fleurs et de miel, la bouche est opulente, avec un bel équilibre d’acidité qui l’allège, la finale longue et minérale. Quand on connaît le potentiel de garde du Chemin de Fer en général, on se dit que cette année 2018 pourrait faire très fort à l’avenir.
Et puis, à côté du blanc de gastronomie, Luc Massy a développé un rouge haut de gamme, le Chemin de Terre, toujours en Dézaley. Un assemblage de gamay, pinot noir et merlot qui poursuivent leur élevage vingt mois en barriques. Le 2016 sent les fruits rouges, les épices douces, un petit côté fumé et vanillé. La bouche est ample, riche, généreuse, avec un fruit qui s’exprime sur une fraîcheur et des tanins fondus avant une finale longue, soyeuse et gourmande.
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