Chez Louis-Philippe Bovard, le privilège de l'âge ()

bovard.jpgLa dégustation de vieux millésimes du premier chasselas sans deuxième fermentation est plus que convaincante

Louis-Philippe Bovard, à Cully, a été un précurseur quand, en 1990, il a produit un chasselas sans deuxième fermentation, la «malo». Fredy Girardet voulait un vin de gastronomie, avec de la structure et de l’acidité. L’Ilex, un Calamin, est toujours produit sans malo, élevé sur lie avec bâtonnages réguliers et, depuis 2000, dans des barriques de 2 à 4 ans. Pour suivre son vieillissement, le vigneron a convié lundi quelques chefs à une verticale de ses Ilex.

Du 2010, encore fermé au nez, jusqu’au 1995, encore tout jeune, plusieurs constats s’imposent. D’abord, ils ont tous une belle fraîcheur, une acidité agréable qui promet de beaux mariages de plats. Ensuite, ils prennent de l’âge harmonieusement, régulièrement, beaucoup plus lentement que ceux avec malo. Enfin, cette manière de faire n’est possible que sur de très beaux raisins, récoltés mûrs. Nos coups de cœur? 2005, le rescapé de la grêle, 2001, vif, long, et 1995, riche, équilibré, avec sa finale citronnée.

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