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Et voici le gastrosexuel. Un homme, évidemment!

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un_homme_dans_sa_cuisine_med.jpgL’observatoire international de tendances Future Foundation et, par la suite, Libération l'affirment: une nouvelle race d'hommes est née et ils l'ont baptisée "gastrosexuel". De quoi cause-t-on? D'un individu de sexe masculin, âgé en moyenne entre 25 et 44 ans, fondu de cuisine et qui fait de cette passion une arme fatale pour draguer la minette. En gros, des mecs qui adorent faire à manger et qui en profitent pour inviter de charmantes dames qu'ils séduisent par leurs plats avant des desserts où la chair remplace la chère. Le thème est tellement bien développé qu'il y a même un site internet où vous pouvez faire le test (en anglais). Site internet qui vante les mérites de la marque de plats cuisinés qui a commandé l'étude à Future Foundation, c'est bien fait, non? Le quotidien français, lui, a tenté de dégoter quelques spécimens de cette nouvelle race, histoire d'humaniser ce qui n'était qu'un concept marketing. Mais, dans le fond, pourquoi un homme qui fait à manger éveillerait-il davantage les fantasmes qu'une femme?

C'est vrai, quoi. Depuis la nuit des temps qu'Adam passait à chasser le mamouth jusqu'aux années 70, le mec ne s'est jamais vraiment intéressé à la popote, sinon pour la manger. La révolution sexuelle a convaincu certains mâles que la cuisine n'était pas une pièce qui leur était interdite. Et cette tendance ne fait qu'augmenter, à en croire le Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie, qui a calculé que 51% des hommes préparaient aujourd'hui au moins un repas par semaine.

C'est bien là que le bât blesse. Nous autres hommes qui aimons faire à manger avons souvent le défaut de vouloir briller aux fourneaux. Qu'on s'appelle Jérôme ou David, nous avons ce côté très masculin de compétition. Et que je te prépare un truc que tu trouveras nulle part ailleurs. Et que je te cuisine ma spécialité qui m'a pris un temps fou. Et que je te trouve le petit producteur que personne ne connaît mais qui est d'accord de me vendre à moi, parce que je suis le meilleur. Et que j'aime bien qu'on m'admire parce que je sais manier le fouet. On est comme ça, nous autres.

Pendant ce temps, Madame continue à popoter toute la semaine, à côté de son boulot, du repassage et des enfants. Et c'est long, une semaine aux fourneaux, quatorze repas hebdomadaires sans compter le petit déj', soixante mensuels, près de sept cents annuels. Tandis que Monsieur fait son malin le samedi soir devant les copains, elle continue sa course de fond, sans public pour l'encourager.

Le jour où on pourra briller en société parce qu'on aura nettoyé les WC, peut-être que les messieurs s'y mettront aussi...

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