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Comment rester en santé par une bonne alimentation

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La Dresse Fabienne Burguière publie un abécédaire qui décrypte les aliments sans donner de leçons. Rencontre.
(article paru dans 24 heures le 13 octobre, photo Jean-Paul Guinnard)

Le parcours de Fabienne Burguière est fait de curiosité, de virages et de passion. La Suisso-Française a étudié la chirurgie à Paris, la micronutrition et l’homéopathie en Suisse, la médecine ayurvédique en Inde, s’intéresse au tantrisme, à l’alchimie ou au yoga. Elle a vécu en Grèce et en Suisse, et vient d'ouvrir un cabinet à Yverdon-les-Bains début octobre. C’est cette vision holistique de la santé qui sous-tend son deuxième livre, «Le bonheur est dans l’assiette», qui décrypte les bienfaits des divers aliments pour notre santé.

«Quand je faisais mes études, on disait qu’une personne sur six aurait un cancer, aujourd’hui, c’est un sur deux.»

«J’avais envie d’un abécédaire qu’on ouvre un peu au hasard, dans lequel on picore, ou qu’on feuillette parce qu’on cherche quelque chose de précis», explique-t-elle sur une terrasse yverdonnoise. Elle ne cherche pas à y donner de leçons ou à faire la morale. Elle informe, c’est tout, persuadée que l’alimentation est le facteur essentiel de notre bonne santé. Elle-même avoue ne pas toujours suivre ses préceptes: «Si on est strict en général, on peut s’accorder des écarts.»

Gare au sucre!
Pour elle, «on est en santé ou on tente d’y revenir. Les pathologies sont souvent liées à notre mode de vie et notre alimentation. Mais le vrai poison de notre époque, c’est le sucre, qu’on retrouve partout et qui va provoquer des inflammations diverses dans notre organisme. L’endométriose a explosé, l’autisme est plus qu’exponentiel, la spondylarthrite ankylosante est toujours plus présente, et tout cela est lié à des inflammations. Quand je faisais mes études, on disait qu’une personne sur six aurait un cancer, aujourd’hui, c’est un sur deux.»

Elle dit tout cela avec le sourire, avec cette philosophie tranquille qui l’amène à recevoir ses clients en leur faisant un bilan nutritionnel, à donner des conseils plutôt que des régimes. «Chacun doit doser selon ce qu’il veut obtenir, doit décider par lui-même ce qu’il est prêt à faire. De mon côté, j’aimerais mourir en bonne santé», sourit-elle.

Elle s’autorise la viande, de moins en moins, surtout le canard et l’agneau qu’elle adore. Elle boit volontiers un verre de vin par jour. Mais elle adore aussi le muesli de la Dr Kousmine, «une amie de ma famille», ou toute la gamme des oléagineux. En fait, elle propose qu’on prenne plus de temps pour veiller à son alimentation. 

«Idéalement, on devrait revenir à l'alimentation de nos grands-parents, et également à leur dépense calorique.»

«Idéalement, on devrait revenir à l’alimentation de nos arrière-grands-parents, et également à leur dépense calorique. Comme on ne bouge plus, on assimile trop de mauvaise graisse. Elle s’accumule autour de nos cellules et affaiblit la communication entre elles. Notre cerveau est composé à un quart de graisses, dont une immense majorité d’omega-3. Si on y accumule des mauvaises graisses, nos neurones n’interagissent plus de façon optimale.»

Dr Fabienne Burguière, «Le bonheur est dans l’assiette», Ed. Favre, 376 p.

Cinq conseils

5 légumes par jour. On parle toujours de 5 fruits et légumes par jour, mais manger 5 bananes remplies de sucre sera contre-indiqué. On devrait plutôt manger 5 légumes par jour, excellente source non sucrée de fibres.

Les oméga-3. Il faudrait manger 100 g de sardines par jour pour avoir sa dose d’oméga-3, présents dans les poissons des mers froides. L’absence de cette graisse peut conduire à des fatigues cérébrales, une baisse immunitaire ou une hypercholestérolémie. On peut aussi la trouver dans des huiles végétales, au sommet desquelles celles de lin ou de caméline.

La vérité sur le lait. Le seul bon lait animal est le lait maternel. Les autres ont une charge acide qui crée une fuite calcique et décalcifient nos os, contrairement à ce que dit la publicité. Il faudrait donc leur préférer des laits végétaux, comme celui d’amande, riche en calcium. Ceci dit, un morceau de beurre de temps en temps ne fait pas de mal, tant qu’on ne le cuit pas.

Le café contre Parkinson. Le café est un bon et un mauvais ami. On ne devrait donc pas dépasser quatre doses par jour, au risque de ne plus écouter son corps dopé par la caféine. Mais la consommation régulière de café est bénéfique aux patients souffrant de Parkinson, par la présence de cette caféine et d’une molécule proche de la sérotonine, qui, combinées, protègent contre l’accumulation nocive de protéines dans les neurones.

Mangeons des algues! Ces plantes aquatiques fixent beaucoup mieux certains minéraux que les plantes terrestres, elles sont peu caloriques, riches en calcium, fer, magnésium et iode. Et, séchées, elles contiennent un fort pourcentage de protéines, tous les acides aminés essentiels à notre corps et une richesse en fibres insolubles idéale à notre transit.


 

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