Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Quand Schenk parie sur la durabilité du vin

Imprimer

J'étais l'autre semaine à l'inauguration de la nouvelle cave de Schenk, pardon de l'éco-chai, et j'ai été impressionné par les efforts fournis pour la durabilité par cette entreprise familiale.

 

C'est la plus grande entreprise viticole de Suisse, toujours en mains familiales, avec des domaines en France, en Italie, en Espagne et, bien sûr, en Suisse. Son réseau de distribution couvre une trentaine de pays. En Suisse, Schenk, c'est Bolle, Testuz, Obrist, Badoux, Cave Saint-Pierre, Cave Saint-Georges, etc. C'est aussi des domaines prestigieux, comme le château de Châtagneréaz, Maison-Blanche ou le Clos du Rocher, et d'autres.

 

Au moment d'imaginer leur nouvelle cave à Rolle, le premier projet était dans l'air du temps: centralisation, concentration et gigantisme. Après avoir essuyé les habituelles oppositions à leur plan, qui prévoit aussi des immeubles à côté de la gare de Rolle, la famille a senti le vent tourner, le marché changer. Malgré les coûts supplémentaires, elle a décidé de favoriser des productions localisées dans ses autres caves et de transformer le projet de Rolle pour le rendre le plus durable possible.

 

Cinq bâtiments, donc, au lieu d'un seul immense. Une construction majoritairement en bois (de l'épicéa vaudois), des murs recouverts de liège pour l'isolation, liège récupéré de la fabrication de bouchons, quelques structures en béton qui incorporent des restes de verre, d'autres murs en pisé pour utiliser la terre retirée des excavations. Les paris sont audacieux et le résultat est des plus réussis.

 

Mais ce n'est pas tout: tous les toits sont équipés de panneaux solaires, le chauffage ou le refroidissement est possible grâce à l'eau du lac pompée, bref, le bâtiment est autonome énergétiquement parlant. Le processus de vinification utilise le flux gravitaire grâce à la pente, plutôt que des pompes. Le gaz carbonique issu des fermentations est en voie d'être réutilisé. Bref, l'ensemble du processus est le plus neutre possible. 

 

Enfin, Schenk a fait le pari de convertir ses domaines au bio, dont les trois quarts sont déjà passés, le reste étant en reconversion. Un choix là aussi courageux à l'heure où le marché mondial du vin est en récession, le suisse aussi et le vaudois également. 

Lien permanent Catégories : Vins 0 commentaire

Écrire un commentaire

Optionnel