C'est en effet au nord de l'Iran qu'on a retrouvé et daté des jarres contenant des traces de vin. Car la première histoire du divin nectar, qu'on offrait aux dieux assyriens, part de Mésopotamie pour remonter par les Phéniciens, les Egyptiens (on en a retrouvé dans le tombeau de Toutankhamon), les Grecs et enfin les Romains.
Dell'Acqua, dans des textes très courts mais magnifiquement illustrés, raconte comment Cléopâtre séduisit Marc Antoine par un repas coûtant dix millions de sesterces où furent servis en abondance des vins exquis. Ganymède, Dionysos ou Bacchus ont leur place dans les panthéons pour leur talent vineux. Walter Supersaxo, l'évêque valaisan, Dante Alighieri ou Laurent de Médicis, Erasme, Rabelais ou Nostradamus, Jefferson, Napoléon ou Catherine de Russie, Dell'Acqua a une anecdote vineuse sur chacun et bien d'autres.
C'est la partie la plus intéressante du livre, qui ensuite s'enfonce dans les méandres d'aujourd'hui, faisant l'honneur d'associations diverses et de récompenses de sommeliers prestigieux, certes, mais réservées à des connaisseurs. Heureusement l'iconographie est recherchée.
Coédition Gastronomie&Toursime et Ed. Favre, 420 pages, 128 francs. Pour l'acheter, c'est ici.