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Un éleveur doux comme un agneau pascal

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ROLAND_GINDROZ_93.JPGLes premiers agneaux sont sacrifiés à Pâques. Roland Gindroz, au Mont-sur-Lausanne, les élève avec passion. Rencontre.

Roland Gindroz a «chopé le virus» à 9 ans et il l’a toujours, cinquante-cinq ans plus tard. Le virus, c’est cette passion des moutons qui lui fait briller les yeux quand il en parle. «Si je ne les vois pas pendant deux jours, je suis déboussolé. Et là, on part au Tessin! Mais c’est pour voir des élevages.»

Tout est venu des trois premiers agneaux qu’il a reçus, enfant. Le courant est passé. Et l’éleveur s’est piqué de sélection «depuis 1957». Tout en travaillant à côté – il était employé communal jusqu’à sa retraite –, il a couru les foires pour acquérir les meilleurs reproducteurs, et il a bichonné ses bêtes, d’abord uniquement des blancs des Alpes. Il y a quelques années, il s’est mis aux bruns noirs du pays et aux roux de Berne. «La noire est plus rustique, c’est plus facile.» Il a quarante-cinq brebis aujourd’hui, une centaine de têtes avec les agneaux.

Moins rentable

Si Roland Gindroz travaille pour la sélection, il n’oublie pas la boucherie. C’est quand même là que finissent la majorité de ses agneaux, pas assez parfaits pour devenir reproducteurs. «Mais les Suisses oublient la tradition de l’agneau pascal, il n’y a plus que des étrangers qui m’en commandent.» Il ne fait que de la vente directe, sur commande. Il vend des bêtes entières ou des demi-bêtes. «Certains veulent uniquement les beaux morceaux… c’est plus cher.» Il utilise le reste pour faire des saucissons au poivre, et s’est mis aussi à la viande séchée, tous deux excellents, avec un goût plus marqué pour le deuxième.

Lui-même n’en vit pas vraiment. «On a eu de belles années dans le passé. Aujourd’hui, ça contribue un peu au travail que l’on fait.» Il avoue souvent rester des heures juste à regarder ses brebis. Sa femme s’y est faite. «Quand je l’ai rencontrée, elle ne mangeait pas d’agneau. Maintenant, on en mange une fois par semaine…»

Il surveille aussi les agnelages: «En général, ça se passe tout seul, sauf si la tête est trop grosse, spécialement chez les blancs. Là, l’agneau ne survit pas, on sauve la mère.» Les bêtes sont sorties au parc. En période de chaleur, les races sont séparées, chacune avec son géniteur respectif. «Un bélier peut faire jusqu’à dix saillies par jour. Mais on évite de le mettre au parc deux années de suite pour éviter qu’il s’épuise.»

L’été, c’est la montée aux pâturages. Mais c’est «plus difficile avec ces nouvelles lois et le loup: les chiens sont obligatoires». Cet été, les moutons de Roland Gindroz iront donc au-dessus de Champéry, dans des pâturages clôturés. Au Mont, l’éleveur n’a jamais de problèmes: depuis quelques années, il a des ânes avec ses moutons et ce sont de redoutables gardiens. «Je ne vois même plus de traces de renard dans la neige. Ils nous évitent!»

Lien permanent Catégories : Produits, Viande 2 commentaires

Commentaires

  • je souhaite avoir des infos je suis en recherche pour l'achat de bruns noirs avec papiers.merci de me rendre réponse.S Vaccaro

  • Cher M. Vaccaro, je ne suis pas éleveur mais bien journalistes. Il vous faut prendre contact avec Roland Gindroz, au Mont-sur-Lausanne, pour avoir davantage d'infos.

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