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Louis Philippe Bovard, vigneron éternellement jeune

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BOVARD_04_VINS.jpgIl est des moments rares dont on souvient avec plaisir. Une soirée chez Louis-Philippe Bovard, à Cully, le soir de la Saint-Louis, en fait partie. Après une après-midi dans les vignes du Conservatoire mondial du chasselas qu'il a réussi à planter, puis dans son nouveau chai, construit élégamment en plein bourg, il avait réuni ses amis vignerons, des noms aussi célèbres que (d'Ouest en Est), Emilienne Hutin, Raymond Pacot, Raoul Cruchon, Pierre Monachon, Marie-Thérèse Chappaz, sans oublier le reste de la Suisse, Daniel Gantenbein, Hermann Schwarzenbach ou Christian Zündel.

A 76 ans, Louis-Philippe Bovard (neuvième Louis du nom, sans oublier une Louise) a bâti un beau domaine en Dézaley, ou plutôt a développé celui que lui ont laissé ses ancêtres. Ancien économiste et juriste, après des passages à l'Office des vins vaudois et au Comptoir Suisse, il n'est venu au vin qu'à la cinquantaine, en 1983, "le plus beau millésime qu'on ait jamais fait". Pour le confirmer, il servait l'autre soir une Médinette de cette année-là, qui accompagnait les fromages avec un grand bonheur.

Mais, surtout, cette soirée au milieu de ses amis, parmi lesquels Michel Logoz ou Dominique Favre, et de quelques journalistes, démontrait une fois de plus l'élégance du personnage et de son épouse Anne-Christine. Le repas était sans ostentation et pourtant parfaitement réussi. Les vins servis non pour épater mais pour accompagner les plats. La chaleur du personnage, sa noblesse discrète de baron du Dézaley, l'intelligence d'un visionnaire qui a tant fait pour le vin de Lavaux étaient là.

Sans être vigneron, il a su bien s'entourer, par Manu Ricou, son vigneron depuis un quart de siècle, ou Philippe Meyer, son jeune oenologue. Il a compris très vite l'importance des sols, poussant pour une étude des terroirs afin d'y planter les meilleurs cépages. Il a donné au chasselas ses plus belles lettres de noblesse, en en faisant un vin de gastronomie, parfois vieilli en barrique. Il a participé aux meilleures associations qualitatives, de la Baronnie du Dézaley à la Mémoire des vins suisses, en passant par Arte Vitis.

Aujourd'hui, ce jeune homme toujours passionné réfléchit à l'avenir du domaine qu'il aime et pour qui il n'a aucune famille prête à le reprendre. Il trouvera une solution, aucun doute. Une solution intelligente, sensée et délicate. Comme lui.

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