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Le secrétaire général de l’Office des vins vaudois part après 3 ans

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Schorderet.jpgCe devrait être officiel aujourd’hui: Nicolas Schorderet quitte l’organisme présidé désormais par un Pierre Keller spécialement actif

Les responsables de l’Office des vins vaudois ont tenu une séance extraordinaire hier matin. Ce qui a justifié leur réunion un lundi de Pentecôte n’était pas que le bilan des Caves ouvertes vaudoises de samedi et dimanche, mais plutôt, selon nos informations, le départ du secrétaire général Nicolas Schorderet. Tant Gilles Cornut – président de la Communauté interprofessionnelle des vins vaudois (CIVV) dont dépend l’OVV – que l’intéressé lui-même refusent de confirmer ou d’infirmer la nouvelle, s’en remettant à un communiqué qui devrait être diffusé aujourd’hui. Pierre Keller, président de l’office depuis onze mois, a lui-même découvert ce départ hier, lors de cette réunion, après un week-end où il a rendu visite à une trentaine de caves. Il refusait de commenter avant son départ pour le Maroc, prévu ce matin: «Laissez-nous avertir nos gens avant que nous puissions en parler.»

Christophe Reymond, directeur général du Centre patronal où est géré l’OVV depuis sa réforme en 2009, regrette le départ de son collaborateur: «C’est son choix personnel. Il avait envie de faire autre chose dans le futur et nous ne pouvons que lui souhaiter bonne chance.»

Selon nos sources, le secrétaire général s’en va de lui-même, au 31 août prochain. Soit après un peu plus de trois ans passés à rénover cet office de promotion. Le Fribourgeois Nicolas Schorderet a fait une formation de cuisinier, avant de suivre les cours de l’Ecole hôtelière de Lausanne. Après une escale aux Caraïbes, il avait tenu deux restaurants avec son épouse.

En arrivant à l’OVV en mars 2009, il se voulait rassembleur, pour fédérer des vignerons vaudois aux intérêts parfois divergents. C’est lui qui a lancé le concept des Caves ouvertes dans le canton, imitant en cela les autres régions viticoles du pays. Et il nous affirmait en 2009: «Je resterai à l’Office des vins vaudois jusqu’à ce que je devienne inutile.» S’est-il senti inutile depuis l’arrivée de Pierre Keller à la présidence du même office il y a onze mois? Peut-être, parce que l’ancien directeur de l’ECAL bouillonne d’idées. «Quand le marché va bien, on dit que ce sont les vins qui sont bons, quand il va mal, on critique l’OVV», rappelle le démissionnaire.

«Nicolas Schorderet est un garçon intelligent, mais il a été maladroit à l’arrivée de Pierre Keller», glisse un bon connaisseur du milieu. «Au lieu de s’allier avec lui et de bénéficier de ses excellents contacts, il s’est un peu braqué. Et il a trouvé quelques appuis chez des acteurs du milieu prêts à une fronde anti-Keller.» Christophe Reymond le reconnaît: «Le monde de la vigne peut être compliqué et nous avons parfois de la peine faire converger tous ses représentants.»

Selon les dires de certains vignerons, les tensions entre les deux hommes devenaient palpables, et une séance de conciliation aurait été prévue la semaine prochaine, avant ce départ surprise.

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