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fleurs

  • Les fleurs comestibles, c’est aussi bon que beau

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    FLEURS_01_COMESTIBLES.jpgIl y a plus de vingt ans que Marinette Hess-Hadorn cultive des fleurs comestibles au Mont-sur-Lausanne, parmi les plants de tomate ou les herbes aromatiques que sa famille de maraîchers fait pousser. Elle s’y est mise «comme ça», par envie et parce qu’«ici, on n’aime faire les choses en grand, alors on diversifie». Marinette a commencé avec des fleurs de bourrache, qu’elle a abandonnées ensuite. «C’est très fragile, c’est compliqué à récolter. Mais il en resurgit encore partout, c’est une vraie mauvaise herbe.»

    Elle s’est amusée ensuite avec d’autres fleurs. Aujourd’hui, elle produit des soucis, des tagettes, des pensées, des capucines, des bleuets et d’autres qu’elle vend sur son stand du marché de la Palud, à Lausanne.

    Elle est tombée au bon moment, alors que les grands chefs s’y mettaient aussi et sont devenus ses clients et même ses amis. Car les fleurs, on les avait un peu oubliées dans nos assiettes, alors que nos arrière-grands-parents les consommaient régulièrement. En plus, elles ont l’art de transformer visuellement une simple salade en plat magnifique.

    Il existe environ 150 espèces comestibles, aux goûts les plus divers. La bourrache, justement, a un goût d’huître prononcé, alors que le souci, plutôt amer, colore une sauce ou un risotto comme le safran.

    Les Hess essaient d’étager leurs cultures pour pouvoir fournir leurs clients le plus longtemps possible. Surtout, ils n’appliquent aucun traitement sur leurs fleurs, ce qui complique parfois la tâche. Dame capucine est la plus difficile à élever, d’autant qu’elle attrape des poux dès qu’il fait trop chaud. Le souci donne aussi… des soucis: il est sensible à l’oïdium, une maladie fongique qui détruit ses pétales. D’autres sont envahissantes et on ne sait plus comment s’en débarrasser, comme la consoude, dont les tiges cuites ont le goût de l’asperge.

    Quand Marinette parle de ses fleurs, on sent qu’elle les aime: «Tout le monde déteste les tagettes, qui sentent fort, très citronné. Pourtant, c’est une plante forte, résistante.» «Les tagettes ont bien gagné le droit d’être ailleurs qu’au jardin.» Aujourd’hui, les blogs sont nombreux à comparer les goûts des différentes fleurs. Et les éditeurs ont sorti quelques livres sur la cuisine aux fleurs. Le succès, quoi!

    Deux recettes de Marinette

    Conjuguant le travail de maraîchère et de femme au foyer, Marinette Hess-Hadorn concocte des petits plats avec ses fleurs. En voici deux.

    Mayonnaise aux tagettes et capucines: 1 bol de mayonnaise fait maison, avec du séré maigre pour l’alléger, les pétales de 6 tagettes et de 6 capucines.

    Coupez finement les pétales des fleurs et mélangez-les à la mayonnaise en fin de préparation.

    Accompagnera à merveille une viande blanche, par exemple.

    Beurre aux herbes et capucines: 150 g de beurre, 1 cc d’estragon haché (à la main), 1 cc de cerfeuil haché, 1 cc de persil plat haché, 8 brins de ciboulette ciselés, 1 cc de jus de citron, les pétales de 6 capucines.

    Laissez le beurre à température ambiante pour qu’il soit mou. Mélangez tous les ingrédients intimement avec une fourchette. Remettez le tout au frigo.

    Accompagnera une grillade ou une viande blanche.

    Lien permanent Catégories : Produits, Recettes 2 commentaires