Soutenu par le Sirha de Lyon, le nouveau salon genevois présente des arguments et des stars de poids. A Lausanne, le salon des professionnels de la restauration Gastronomia est à la peine: 15 000 visiteurs en 2008, contre 27 000 en 2006. Avec l’aide des Bâlois de MCH, organisateurs d’IGEHO, il espère se relancer en octobre 2010. Mais la concurrence n’a pas attendu.
Car Genève verra le salon Gourmet prendre place à Palexpo du 6 au 8 juin, avec déjà plus de 150 exposants inscrits et surtout un organisateur de poids: le groupe GL Events, qui gère près de 200 salons dans le monde, et en particulier le géant Sirha, de Lyon (plus de 2000 exposants, 140 000 visiteurs).
Tout est parti de la candidature suisse à l’organisation du Bocuse d’Or européen, géré par le même groupe. A côté de ce grand concours culinaire, il y avait de la place pour un nouveau salon qui dépasse les frontières nationales, drainant un public romand et français proche. «Nous visons 20 000 visiteurs professionnels», explique Marie-Odile Fondeur, directrice du Sirha. Claude Membrez, directeur général de Palexpo, renchérit: «Gourmet s’adresse à un public potentiel de 4 millions de personnes par-delà les frontières.»
L’expérience et le carnet d’adresses du Sirha sont un atout de poids pour le nouveau salon. «Nous faisons des expos très démonstratives, explique Marie-Odile Fondeur. Il faut que les gens puissent voir, tester, toucher avant d’acheter.» Il y aura donc du show à Palexpo, mais aussi un restaurant gastronomique «tenu par les plus grands chefs suisses». Philippe Rochat l’affirme: «Ils seront tous là, Rabaey, Jaeger et consorts.»
Un espace formation sera également présent, en partenariat avec les Ecoles hôtelières de Lausanne et de Genève. Des mondes thématiques seront proposés autour du vin, du café ou du design hôtelier. Des conférences et des démonstrations de grands chefs devraient compléter le programme.
Le concours européen du Bocuse d’Or sera évidemment l’atout maître de cette première édition 2010, avec les meilleurs chefs de 20 pays européens qui s’affronteront. Mais Marie-Odile Fondeur et Claude Membrez l’affirment: le salon se poursuivra ensuite, tous les deux ans.