C’est une maison fondée en 1884 à Lavaux par la famille Pinget, qui va se faire connaître pour son Dézaley Renard, de père en fils, jusqu’en 2010, où elle va céder son domaine à Jean-François et Michel Dizerens, qui l’exploitaient déjà. En 2018, c’est la génération suivante, Maxime et Romain, la trentaine, qui redonnent du lustre à l’aventure qui semble presque hors sol.
Pourtant, les vignes sont travaillées avec davantage de respect pour la nature, les rendements limités sur des plantations à 8000 pieds/hectare. Il y a une prédominance pour le chasselas qui n’empêche pas un encépagement diversifié sur un tiers du vignoble.
Au final, ce sont sept vins présentés de manière haut de gamme sous de belles étiquettes, qui entourent le best-seller Dézaley Renard.
Côté blancs, un Épesses, un Saint-Saphorin, un Calamin et un Dézaley permettent de décliner le chasselas selon les grands terroirs de Lavaux. En rouge, un Épesses, un Saint-Saphorin et un Dézaley assemblent le pinot noir à d’autres cépages, diolinoir, merlot ou gamaret.
Mais revenons à ce joli Dézaley qui n’a pas le nom de Renard. Des vignes d’une trentaine d’années cultivées en Guyot sur un sol argilo-calcaire donnent une vendange de belle qualité qui va faire ses deux fermentations en cuve avant un élevage, toujours en cuve, de neuf mois sur lies, jusqu’à la mise en bouteilles limitée (1500 cols uniquement).
Le nez est plutôt concentré pour un chasselas, avec des arômes floraux. La bouche est profonde, capiteuse, avec un léger gras qui l’enrobe et des touches minérales. La finale a une très élégante amertume qui soutient une fin de bouche de belle longueur. Un chasselas de gastronomie.
Dézaley Grand Cru 2017,
75 cl, 32 fr.
www.pingetvins.ch