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Vin, musique et art: Anima bouscule les codes du chasselas

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Décidément, le chasselas exclusif est à la mode. Après le Murmure de Marjorie Bonvin pour Badoux (réservé aux restaurateurs), après le A Sec de Blaise Duboux (121 fr.), voici le Déluge du collectif artistico-œnologique Anima (51 fr.), à déguster en musique.

Ils sont dix dans l'équipe, tout prêts à partager leur enthousiasme pour le chasselas et les arts, à faire découvrir le fruit de deux ans de travail en commun, entre artistes et œnologues. Le collectif, emmené par le musicien Laurent Maffli et l'œnoparfumeur Richard Pfister, s'appelle Anima, comme les cinq sens vantés par Aristote. Leur idée, c'est de magnifier le chasselas dans un environnement artistique. Leur première cuvée, ce Déluge 2021, sert d'explication puisque chaque millésime portera un nom qui caractérise la saison, des étiquettes idoines et une musique créée pour l'année viticole qu'on écoutera en dégustant la bouteille, grâce à un QR code sur la contre-étiquette.

Ce Déluge 2021, millésime difficile pour une première année, a été achetée sur les hauts de Riex, 700 kg d'un vignoble en reconversion bio, vendangés grappe après grappe, toutes échappées de la grêle et du mildiou. Richard et Léonard Pfister, les deux œnologues, ont cherché un maximum d'acidité et une belle astringence en vinifiant cette vendange de deux manières. Une moitié a subi un pressurage "champenois", extrêmement doux, pour obtenir le jus le plus qualitatif et le plus acide possible.

L'autre moitié, au contraire, a été surpressurée pour en extraire le maximum d'extraits secs. Après une seule fermentation, l'élevage sur lies s'est fait dans des barriques de chauffe moyenne déjà utilisées pendant douze mois. Ensuite, la deuxième moitié a été transférée dans une barrique de chauffe douce pendant que la première faisait dix mois de plus dans son fût. Enfin, tout a été assemblé.

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Au final, un chasselas déconcertant, d'une acidité franche et maîtrisée, fait pour la gastronomie et pas pour l'apéro. Un nez incroyable de fruits secs, d'abricots secs, de fruits exotiques, avec une touche amylique et des notes florales précède une bouche très fraîche où ressortent encore les arômes du bois, mêlées à des agrumes, de la pomme Granny Smith, et comme une trame tanique où revient une pointe d'astringence. On sent que le vin est construit pour durer et se révèlera encore mieux d'ici à quelques années.

Laurent Maffli a donc composé une musique pour accompagner la dégustation, une mélodie "Diluvinum" qui sera amusante à faire partager à ses amis autour de la bouteille. Parallèlement, toute l'équipe a peint en commun deux toiles aux tons bleus qui ont été découpées pour faire les 612 étiquettes d'autant de bouteilles correspondantes, l'entier de la cuvée, quoi. La démarche artistique est sympathique, mais améliore-t-elle vraiment la qualité du vin qui n'en a pas forcément besoin.

Les cuvées 2022 et 2023, forcément différentes, sont en cours d'élaboration.

www.anima-vins.ch

 

Lien permanent Catégories : Vins 3 commentaires

Commentaires

  • Amélique? D’Amélie, donc: Poulain ou Nothomb? Ça sent le vernis à ongle ou la banane?

  • Oups, faute de frappe... Merci de me l'avoir signalé

  • "La démarche artistique est sympathique, mais améliore-t-elle vraiment la qualité du vin qui n'en a pas forcément besoin." Non, mais elle fournit le storytelling pour faire parler du vin (le preuve...) et tenter de justifier un prix très élevé pour "l'exclusivité" ;O)

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