Proposez à l’aveugle à vos amis un merlot vinifié en blanc, et vous aurez l’occasion de vous amuser. Personne n’associe ce raisin d’un beau rouge avec un vin blanc. Tout ça, c’est la faute des Zurichois qui se sont entichés des merlots tessinois et qui ont demandé pourquoi il n’y avait pas de blanc.
Aujourd’hui, 15% de ce cépage est «blanchi» sur les rives du lac Majeur. Un pressage particulier, où on évite que le jus reste en contact avec la peau, n’empêche pas des traces dans le moût. Ce dernier est donc souvent passé au charbon pour être totalement décoloré. Voici donc ce Bianco Rovere de Guido Brivio, vedette des bords de la Limmat, produit à 80 000 bouteilles. Comme son nom l’indique (rovere veut dire chêne en italien), il a passé six à huit mois en barrique neuve. Nous avions apprécié le millésime 2006, d’une belle complexité. Le 2007 reste plaisant au nez, franc, avec des arômes de citron et d’ananas et une belle puissance. Un peu brûlant. Le bois reste bien maîtrisé. Une attaque harmonieuse et une belle structure. Par contre, il manque un peu de longueur en bouche. Un vin plaisant pour l’apéro ou avec un poisson.
Bianco Rovere 2007, 29 fr., Guido Brivio, 6850 Mendrisio. Tél. 091 640 55 55. www.brivio.ch.
Article paru dans 24 heures du 18 octobre.
Commentaires
Quelle curiosité ! Je testerais bien et je ne dois pas être la seule...