On a passé l'autre soir à Vouvry, dans l'Auberge de Martial et Marie-Claire Braendle. Et on n'a pas eu à le regretter, comme d'habitude. On a déjà dit la constance de ce chef discret, dans son restaurant chaleureux. On a déjà dit le plaisir d'être bien accueillis par toute une brigade souriante. On a déjà dit le sourire permanent qui flotte sur les lèvres de ce colosse si gentil.
Les années passent, et Braendle garde toujours la même énergie, le même bonheur à faire son métier, la même passion qui le pousse à faire plaisir aux gens qu'il accueille. Et ça marche. Il a regardé passer la crise de loin, fort de sa clientèle d'habitués, de familles, de voisins qui savent qu'ils ne seront pas déçus dans l'auberge.
L'autre soir, on a commencé par une écrevisse du lac parfaitement cuite, posée sur un tarte d'artichaut et de fruit de la passion. C'était inventif et parfait dans l'équilibre des goûts. On a suivi par une émulsion bien mousseuse de truffes noires qui cachait des sot-l'y-laisse tendres à souhait. Puis ce fut le bar de ligne à peine cuit, camouflé sous ses écailles de légumes et juste parfumé d'un lait de coco épicé comme il faut pour ne pas tuer le poisson. Et, enfin, plus classique, le filet de boeuf, tendre, mais tendre, sa sauce au pinot noir et ses échalotes confites et frites.
Ca se poursuit autour d'un beau plateau de fromages bien affinés, un premier dessert puis un chariot de desserts "à l'ancienne". Ca s'accompagne d'une carte des vins qui compte tout ce que le Valais fait de beau, sans oublier une belle sélection étrangère.
Que demander de plus?
Auberge de Vouvry, av. du Valais 2, 1896 Vouvry. 024 481 12 21. www.aubergedevouvry.ch. Fermé dimanche soir et lundi.