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Un David vaudois et trois Goliaths se disputent la réservation en ligne

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proresto.jpgAlors que le géant LaFourchette.com arrive en Suisse, qu'existent déjà iTaste et MyTable, Michael Brulhart et Landry Pahud croient aux chances de leur ProResto

 

Ils sont jeunes, sortent de HEC et aiment manger au restaurant. Michael Brulhart et Landry Pahud viennent de lancer ProResto, un site de réservation de tables en ligne. Un service qui prend son essor dans le monde et qui débarque en Suisse. Face aux deux jeunes d’Echallens, la concurrence est en effet rude. Le premier venu sur ce marché est le réseau social iTaste, qui a ajouté il y a plusieurs mois la réservation à la possibilité pour les internautes de commenter leur visite au restaurant.

En novembre dernier, les Lucernois Peter Pfister et Robert Casagrande ont investi 4 millions de francs pour créer MyTable, un site et une application mobile de réservation. Forcément plus fort en Suisse alémanique, MyTable compte plusieurs centaines de restaurants partenaires et en vise 6000. Les utilisateurs peuvent rédiger des commentaires. Et les restaurateurs partenaires paieront 75 centimes par convive lors d’une réservation en ligne.

Un sérieux concurrent

LaFourchette est un véritable phénomène en France (7 millions de réservations effectuées). Elle appartient au groupe SmartBox, qui vient de racheter GaultMillau (tout un symbole). Elle peaufine son arrivée en Suisse et a déjà logé au quai du Mont-Blanc, à Genève, son équipe commerciale. Le directeur helvétique, Thomas Landais, prévoit une ouverture d’ici à mai-juin. «Nous avons déjà plus de 100 restaurants partenaires et les contrats se signent à un rythme soutenu.» Sur LaFourchette, le patron paiera 2 francs par convive à midi, et 3 francs le soir. Mais LaFourchette offre également un outil pour gérer à l’interne du restaurant son livre de réservation. Le patron peut l’utiliser gratuitement ou choisir une version «intégrale» pour 79 francs par mois. Et il peut également proposer des offres spéciales à ses clients par le biais du site.

Revenons à Echallens. ProResto y compte sept collaborateurs. Les deux patrons misent sur leur approche du marché local. «Les internautes ne peuvent pas commenter les adresses, et cela plaît beaucoup aux restaurateurs, qui en ont souvent assez de ces critiques», expliquent-ils. La réservation peut être effectuée soit en ligne, soit par téléphone, directement par le visiteur. «C’est cette deuxième solution qui est privilégiée. La Suisse est encore rétive au online.»

Lancé en octobre, ProResto compte déjà 130 partenaires (qui paient 740 francs par an), et en vise 1000. «Nous faisons déjà 450 réservations par semaine», proclament-ils. Dont 400 sont faites par téléphone. Le site propose également un espace membres, avec des offres et des concours.

Il y a beaucoup de monde sur le marché. Et il est difficile de penser qu’ils vont tous résister.



Bonresto se relance

Lancé à l’époque par Romano Hasenauer, le patron du Chalet des Enfants et de l’Abbaye de Montheron, Bonresto.ch a été le premier site romand d’échanges de commentaires sur les restaurants avec RestoRang. Les restaurateurs abonnés pouvaient communiquer avec leur clientèle. Racheté par Ringier, Bonresto a souffert de l’arrivée sur le marché de iTaste, le «réseau gourmand» dont les commentaires sont signés d’un vrai nom, lancé par des fondateurs de LeShop.

Olivier Di Natale, propriétaire du Passeport Gourmand, a racheté Bonresto il y a deux mois, ainsi que d’autres sites de l’éditeur.  «Nous avons beaucoup d’ambition pour Bonresto, même si nous allons encore y travailler six à huit mois. Au final, le site sera plus moderne, et les commentaires auront moins d’importance. Par contre, nous offrirons de nouveaux outils aux restaurateurs.» Lesquels? C’est encore secret...




Passeport copié

Le Passeport Gourmand est arrivé en Suisse il y a vingt-trois ans. Le principe est simple: en allant manger dans un des restaurants partenaires, l’addition d’un des convives (hors boisson) est offerte. Une manière de découvrir de nouvelles tables puisque l’action n’est valable qu’une fois par adresse. Le livre, décliné en cinq éditions régionales, s’arrache au moment de sa sortie, le tirage étant limité pour ne pas asphyxier les restaurateurs. «L’an dernier, nous avons dû envoyer 12 800 lettres d’excuses à des clients qui n’ont pas eu accès au guide», explique son éditeur, Olivier Di Natale.

Le succès de la formule n’échappe à personne. Après la Clé lausannoise, qui propose le même concept en y incluant des musées, Tables ouvertes s’est lancé il y a un mois, à prix cassé (60 francs pour le lancement).

Jean-Charles Buffat, un des associés de Tables ouvertes, reconnaît la copie du Passeport. «On n’a rien réinventé. Ce marché des réductions ne cesse de progresser, et on s’est glissé dans le trend.»

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