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Didier de Courten quitte le Terminus pour les remontées mécaniques

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Sacrée surprise en Valais, qui perd une de ses meilleures tables. Didier de Courten va quitter l'Hôtel Terminus au printemps 2023 pour diriger la partie hôtelière des Remontées mécaniques de Grimentz-Zinal. Décidément, les belles adresses se raréfient en Suisse romande.

C'est une page de plus qui va se tourner pour la gastronomie romande. Après la fermeture récente de l'Ermitage des Ravet, c'est le Terminus de Sierre qui va perdre son chef vedette en mars 2023. Didier de Courten a annoncé vouloir prendre un virage professionnel, à 54 ans, en devenant le directeur Horeca des RMGZ, soit 11 établissements, dont 5 hôtels, et un nouveau restaurant d’altitude haut de gamme et écoresponsable, l’Espace Weisshorn.

«On m’a fait une proposition qui ne se refuse pas. A 54 ans, après une activité intense en tant que chef et patron et un investissement personnel énorme, je suis arrivé à un moment clé de ma vie.» Il va pouvoir se consacrer davantage à sa famille, à sa femme Carmélina et à ses grands enfants, Elodie et Philippe. Et il va devenir grand-père prochainement. Surtout, l'habitué de Sierre-Zinal va se consacrer à un nouveau défi dans son cher val d'Anniviers, où il a son chalet familial aux Morands, au-dessus de Vissoie, où paît sa dizaine de vaches d'Hérens. Avec Carmélina, il y apprend le cor des Alpes.

L'enfant de Venthône avait fait son apprentissage de cuisinier au Terminus, il y a trente-huit ans, avant de parfaire sa formation, entre autres chez Gérard Rabaey, au Pont de Brent. En 1994, à 26 ans, il ouvre son premier restaurant, à Corin, récompensé l'année suivante de 15 points puis de Découverte de l'année par Gault&Millau, tandis que le Michelin lui donne sa première étoile, avant la seconde en 1998.

En 2005, il descend à Sierre relancer le Terminus racheté par les frères Rouvinez. 19 points, deux étoiles, Chef de l'année 2006, membre des Grandes Tables du monde, cité par la Liste des 1000, les récompenses pleuvent sur ce forcené de travail, dur comme un granit de son canton, discret et timide, qui élabore ses assiettes comme des compositions architecturales avec un talent fou. Il a sorti un livre de ses recettes en 2009, "Empreintes".

En juin 2020, en plein confinement, il annonçait renoncer à la course aux étoiles et ne garder que la brasserie du Terminus, vite notée 17 points quand même. Une décision prise après une course jusqu'à l'Hôtel Weisshorn de Saint-Luc. A nos confrères de L'Illustré, il avouait: «La cuisine m'a volé des années de vie.» C'est vrai que cet intransigeant, qui n'a raté que deux services au restaurant (pour les obsèques de Viollier et Rochat), a manqué par contre la naissance de son fils, les fêtes de famille, les désalpes et les inalpes qu'il aime tant, la fanfare où il aimait jouer.

 

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