Luc et Valérie Mayor ont repris la confiserie historique de l'avenue Juste-Olivier, à Lausanne, pour perpétuer son charme et ses recettes iconiques.
(Article paru dans 24 heures du 3 février, photo Marie-Lou Dumauthioz)
La maison est née en 1888 et mérite amplement son label Café historique. Le dernier tea-room Belle Époque de la ville se pare de ferronneries et de vitraux pour accueillir les gourmands dans sa véranda demi-circulaire. Depuis 1995, c’est Egon Kopp qui avait repris l’adresse iconique. Mais, à 78 ans, il avait décidé de passer la main et ce sont Valérie et Luc Mayor, amoureux des lieux et Lausannois de souche, qui ont repris l’affaire.
«Nous avons trois chocolatiers à plein temps, c’est un luxe incroyable. Et la boutique est notre seul point de vente.»
Lui, journaliste de Formule 1 à temps partiel, avait déjà ouvert le magasin du chocolatier Blondel à Tokyo en 2012, avant de reprendre la Chocolaterie Walder, à Neuchâtel, en 2017. Puis d’ouvrir des points de vente à Bienne puis Berne. «Quand Egon Kopp nous a proposé de reprendre, nous n’avons pas hésité. Le lieu est magique, avec un grand laboratoire, une clientèle», explique le patron.
Même équipe, mêmes recettes
Sa femme Valérie dirige l’équipe de 17 collaborateurs qui est restée en place. «Nous avons trois chocolatiers à plein temps, c’est un luxe incroyable. Et la boutique est notre seul point de vente.» Mais la réputation des tourtes, des pâtisseries et des chocolats permet de voir défiler une large clientèle.
Et il y a les deux incontournables, la Stéphanie, une tourte au chocolat terriblement gourmande, et les Giscard, bien sûr, ces pralinés d’abord appelés Rigoletto avant que le président français n’en commande depuis l’Élysée. La chocolaterie en écoule 100’000 par année environ. Y compris à de nouveaux clients, jeunes, à qui la référence du nom ne dit rien.
«Les clients nous ont dit: «Vous n’allez rien changer, hein?» raconte Valérie. Elle les rassure, ni l’assortiment ni le décor ne vont se modifier. «Nous ajouterons sans doute quelques truffes supplémentaires, une ou deux nouveautés, mais rien de plus, confirme Luc. Pourquoi modifier ce qui marche?»
Av. Juste-Olivier 11, Lausanne. www.wuthrich.ch