Contrairement à ce que j'avais cru comprendre et que j'avais annoncé, le Grand Prix du vin suisse n'est pas fini. Le magazine "Vinum" le poursuit de son côté après la rupture avec le valaisan Vinea qui a lancé son propre concours.
C'est bien d'une rupture dont il faut parler, et elle est très dommageable pour le vin suisse. Deux concours nationaux, l'un à Berne, l'autre à Lausanne, vont donc juger les échantillons d'un vignoble pas si grand que ça. Alors que le Top of Swiss Wine de Vinea a élargi les catégories et les prix spéciaux, "Vinum" annonce que le Grand Prix du vin suisse récompensera désormais également des sommeliers, et valorisera davantage les vins bios. Et le magazine zurichois n'hésite pas à accoler à la communication du concours: "L'original. Depuis 2004".
C'est un peu la surenchère pour séduire le client indécis.On imagine aussi les producteurs qui vont hésiter à mettre leurs crus dans les deux compétitions, puisque les inscriptions coûtent un certain prix. Et c'est bien les producteurs que les deux concours veulent séduire puisque c'est d'eux que vient l'essentiel du financement. Swiss Wine Promotion ne va pas sponsoriser les deux compétitions!
Dans ce pataquès, le site www.gpvs.ch annonce toujours le Grand Prix du vin suisse by Vinea (voir capture d'écran ci-dessus) et donne les dates du gala bernois, alors que le Top of Swiss Wine n'existe pas encore sur Internet. Et le site de Vinea explique toujours que "le Grand Prix du vin suisse, organisé par VINEA et VINUM – Le Magazine Européen du Vin, est le concours référence des vins suisses".
Que va comprendre le consommateur? Après tout, c'est lui que ces concours sont censés aider à choisir le meilleur du vin suisse.