L’ancienne soignante est arrivée à la tête du programme gourmand de la capitale vaudoise.
(article paru dans 24 heures du 19 mai 2023, photo Odile Meylan)

Si, le week-end de Pentecôte, une cinquantaine de stands régalera les amateurs sur la place de la Riponne, au son de quelques concerts, c’est à cause d’elle et de son équipe. Si, ces jours, des passionnés parcourent le doux chemin de croix des boulangeries lausannoises pour juger leurs salées au sucre, c’est à cause d’eux aussi. Ce sont aussi eux les responsables des partages de fromages, de la grande broche au bord du lac, des Tables éphémères dans des lieux insolites de la ville… bref, de 47 événements festifs tout au long de l’année.

Eux, c’est Lausanne à table. Elle, c’est Marine Gasser, la nouvelle directrice nommée au terme d’une «trajectoire particulière», comme elle le dit elle-même, qui l’a amené des EMS aux garderies, des voyages aux événements artistiques, de la photographie à la nourriture. «Et aujourd’hui, je suis toujours surprise qu’on ait exaucé un rêve que je n’avais pas.» Tout ça par la faute de cette école dont elle n’aimait guère les tests, les apprentissages par cœur, la compétition, alors qu’elle adorait y retrouver ses copains.

La liberté si jeune

«Je suis partie tôt de chez moi, j’ai travaillé tôt. C’était super de vivre en colocation avec des potes, de pouvoir ouvrir mon frigo à l’heure que je voulais, ce sentiment de liberté énorme.» Elle cumule les petits jobs, sans savoir très bien ce qu’elle voulait faire. «Je m’étais fait à l’idée d’avoir un travail pour vivre et de faire les choses que j’aimais bien, de voir les gens qui me sont chers sur mon temps libre.» Elle fait aujourd’hui l’inverse.

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