Après un restaurant, le confiseur fou de concours vient d’ouvrir une deuxième boutique à Chavornay.
(article paru dans 24 heures du 8 mars 2024, photo Patrick Martin)

Caler un rendez-vous dans l’emploi du temps du pâtissier d’Orbe n’est pas chose facile, et il y a un risque certain qu’il arrive en retard. «Je fais le bouche-trou partout dans l’entreprise», argue-t-il avec son sourire désarmant. Le trentenaire vit à 100 à l’heure même s’il aimerait ralentir un peu. Il dit rêver d’une île déserte sans téléphone et mails, mais avoue en même temps qu’il ne pourrait pas arrêter de travailler.

À 31 ans, après des voyages et des concours, il a déjà ouvert deux boutiques et un restaurant dans sa région natale, tout en fournissant cinq boutiques des environs, une boulangerie lausannoise et des restaurants. «Oui, tout a été très vite et nous aurions préféré faire les choses plus tranquillement mais quand des opportunités se présentent, il faut sauter dessus. Les trains ne passent qu’une fois.»

Orbe fait penser, bien sûr, au pâtissier Philippe Guignard, et c’est bien chez lui que le jeune Cédric fait son apprentissage. Dès ses 8 ans, il rêvait de cuisine et de desserts, collectionnait des ouvrages de référence. La faute à sa grand-mère qu’il voyait tous les lundis et qui lui faisait des tartes aux pommes. «En même temps, je suis plutôt du genre à grignoter un morceau de fromage ou de charcuterie quand j’ai un instant… J’aurais pu faire cuisinier aussi, j’adore.»

C’est de là que date son amour pour une pâtisserie gourmande, aux goûts bien présents, plutôt que pour des petites pièces artistiques et évanescentes. Comme le Baba Cube, sa première pièce de concours, présentée au Championnat de France du dessert, à 20 ans. Ou sa tartelette chocolat-colza mettant en valeur les produits locaux qu’il imagine pour «La meilleure boulangerie de France» où il termine troisième.

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