C’est une de ces familles bourgeoises bordelaises qui ont bâti un petit empire par héritages et rachats successifs. Aujourd’hui, la famille Aubert possède des vignes sur six appellations, de Saint-Emilion aux Côtes de Castillon, y compris des simples Bordeaux ou Bordeaux supérieur.
Leur fleuron est le Château La Coupsaude, en Saint-Emilion grand cru classé.
Mais les Aubert ne dédaignent pas les vins plus modestes de la région, comme leur élégant Château de Macard ou leur Château Saint-Antoine, deux Bordeaux supérieur d’excellente facture à des tarifs raisonnables.
Dans cette même gamme de prix, voici le Château Hyot d’Alain Aubert, un Côtes de Castillon, proche de Saint-Emilion. Ici, Hyot possède un vignoble de 30 hectares posé sur un sol argilo-silicieux et de graves. Planté à majorité de merlot, il comporte également 30% de cabernet sauvignon et 10% de cabernet franc.
Vinifié par Amélie Aubert, avec semble-t-il l’aide du cabinet de Michel Rolland, ce Château Hyot. La jeune femme tient beaucoup à une belle aération des sols sur ces vignes dont la moyenne d’âge est de 40 ans.
Vendangé à la main, trié, le raisin macère dans des cuves inox à température contrôlée pour une lente extraction. Le vin est ensuite élevé vingt mois dans des barriques (60% de neuves) où l’on procède à des micro-oxygénations. Au final, un nez très fruité (cassis, pâtes de fruits). Une bouche à la fraîcheur élégante et aux tanins soyeux, encore un peu marquée par le bois. Belle longueur.
Château Hyot 2010, 10 fr. sur www.gazzar.ch.