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Déçu, Gérard Rabaey vend son Pont de Brent

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Le propriétaire du mythique restaurant des hauts de Montreux a eu trop de soucis avec ses précédents locataires partis en faillite.
(article paru dans 24 heures du 8 février, photo d'archive de Vanessa Cardoso).

On l’attrape alors qu’il revient d’un de ses nombreux tours à vélo. À 76 ans, Gérard Rabaey accumule encore les kilomètres sur route malgré ses soucis de santé pas définitivement réglés. Ses soucis de propriétaire, par contre, il n’en veut plus. Celui qui est toujours propriétaire du restaurant qu’il avait porté à trois étoiles Michelin gère les retombées de la faillite de ses derniers locataires, Antoine Gonnet et Amandine Pivault, après dix-huit mois d’exploitation.

«J’ai été tellement déçu, explique le grand chef. C’est peut-être trop dur de reprendre ce restaurant après nous. Pourtant, l’établissement est en superétat, la cuisine équipée au top.» Après la faillite en novembre 2023, il a fallu que la justice règle ce qui appartenait aux patrons dans la maison. Cela ne fait pas longtemps que Gérard Rabaey a accès à son bien. Et il l’a donc mis en vente chez Bernard Nicod il y a une dizaine de jours.

«Le prix est confidentiel et il est à discuter avec les éventuels repreneurs. Mais je ne veux plus avoir à gérer une nouvelle location après ce qui s’est passé la dernière fois.» D’autant que le départ à Glion de Stéphane Décotterd, son ancien second qui lui avait succédé, avait été plutôt douloureux pour lui.

Remise en état

Gérard Rabaey admet quand même que s’il n’a pas trouvé la perle rare d’ici à six mois, il pourrait peut-être louer à nouveau, avec une option de vente. «Le loyer était de 10’000 fr. par mois, avec tous les équipements et l’appartement de sept pièces au-dessus du restaurant. C’est raisonnable. Mais il ne faudra pas chercher à refaire la gastronomie trois étoiles que nous faisions, cela ne marche plus aujourd’hui.»

La maison, en plus d’un restaurant de 50 à 70 places et d’une terrasse, offre en effet cet appartement de 213 m2 et sa terrasse, un studio de 36 m2, de nombreux locaux de service et un parking d’une quinzaine de places. «Quand on a acheté la maison en ruine en 1979 pour 300’000 fr., ce parking et la proximité de l’autoroute avaient été les deux éléments clé de notre décision.» Gérard Rabaey est en train de remettre la maison en parfait état après le passage des deux restaurateurs, désormais engagés à Val-d’Illiez.

Lien permanent Catégories : Restaurants gastronomiques 0 commentaire

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