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vin - Page 21

  • Un vin au nom de chocolat

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    chocolateBlock.jpgMarc Kent est un Sud-Africain atypique. Il a découvert le vin à 20 ans, comme serveur dans un restaurant. Avec des amis, il a racheté un domaine à l’abandon de Franschoek, près du Cap, au nom imprononçable, Boekenhoutskloof, fondé en 1776. Ils ont replanté, produit 3000 bouteilles en 1996, avant de croître en quantité et en renommée. Nommé «winemaker of the year», reconnu par Wine Espectator et Robert Parker, Kent travaille désormais sur deux lignes: celle de Porcupine Ridge, des crus aux tarifs plus abordables, et ses spécialités, comme ce Chocolate Block.

    Assemblage de syrah (55%), de grenache (20%), de cabernet sauvignon (16%), de cinsault et de viognier (vinifié en blanc), ce Chocolate Block 2007 est «le meilleur que nous ayons fait», affirme Marc Kent. Ce fou de syrah (sa syrah 2006 a été désignée meilleur vin de l’année en Afrique du Sud) crée effectivement ici un vin remarquable, aux arômes de fruits rouges que rehaussent un peu de poivre et d’épices. Les tanins sont bien ronds et l’ampleur est remarquable. Heureusement, vu le prix…

    The Chocolate Block 2007, Boekenhoutskloof, 44 fr. en promotion chez Globus. www.boekenhoutskloof.co.za.

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  • Cardona de Chardonne

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    ADETOURER_Chardonne_Neyroud.JPGJean-François Neyroud-Fonjallaz, à Chardonne, est un artiste du chasselas, un de ces vignerons qui collectionnent les médailles, cinq fois finaliste de la Coupe chasselas, médaille d’or du 700e de la Confédération. Il est également un des membres d’Arte Vitis, cette association de vignerons de qualité. Si Jean-François Neyroud n’élève pas moins de cinq chasselas, dont un Calamin et un Dézaley, il n’en méprise pas pour autant d’autres cépages sur ses 7,2 hectares.

    En blanc, un viognier et un pinot gris vinifié sur lie, vendu sous le nom de Cardona, soit le nom de Chardonne aux alentours de l’an mil. En rouge, un pinot noir, un pinot noir barriqué et un assemblage, Le Relais.

    Mais sa nouvelle gamme Cardona compte également un assemblage de cinq cépages rouges. Gamaret, gamay et garanoir en majorité, complétés par un peu de diolinoir et de pinot noir. Le tout a passé dix mois en barriques avec une macération à froid. Et le tout respecte évidemment la charte de Chardonne. Le nez est élégant, d’une belle complexité. En bouche, les tanins sont ronds.

    Cardona rouge 2007, 25 fr. J.-F. Neyroud, route du Vignoble 13, 1803 Chardonne. www.neyroud.ch.

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  • Auprès de mon Chêne

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    Merlot_Bex_24.JPGAu-dessus de Bex, le chêne ne sert pas qu’à faire des tonneaux, mais aussi des domaines… Celui du Chêne, justement, est un des plus élevés en altitude du canton, avec des vignes qui montent jusqu’à 725 m. Les 12,5 hectares – dans une pente moyenne de 40%! – sont cultivés par François Luisier alors que les quatorze vins sont élevés avec brio par Marc Wunderli.

    Parmi ceux-ci, le Kermès (un petit chêne méditerranéen…) est un assemblage de 2/3 de merlot et de 1/3 de cabernet sauvignon, les deux en rendement limité à 700 et 600 g/m2. Les cépages sont ensuite élevés à la bordelaise pour un vin riche, fruité, d’une belle couleur pourpre. Les tanins, fins, sont très présents dans ce cru qui tiendra quelques années en cave. Mais on peut déjà le déguster après un passage en carafe. Il accompagne forcément très bien des viandes rouges ou une chasse.

    Kermès 2006, 21 fr. 60. Domaine du Chêne, Le Chêne-sur-Bex, 1880 Bex. Tél. 024 463 12 75. Ouvert tous les jours en semaine. www.chene.ch.
    Le domaine organise également des ateliers gastronomiques suivis de repas.

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  • Un patrimoine fêté

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    Faverges_à_détourer.JPGIl y avait eu des précurseurs pour fêter l’entrée de Lavaux au patrimoine mondial de l’Unesco, comme Nicolas Pittet, producteur d’un «Lavaux patrimoine mondial» qui avait fait jaser dans la région. Pas question de suspecter le Domaine des Faverges, propriété de l’Etat de Fribourg, de pareille provocation pour sa Cuvée du patrimoine.

    Ce domaine de 15 hectares, entièrement en appellation Saint-Saphorin, est tenu par Yvan Regamey et Gérald Vallélian. Dans une gamme en expansion, ils produisent évidemment du chasselas, sous deux appellations, plus un Vase No 1, vinifié sans malo et élevé quatorze mois sur lie.

    Ils ont lancé leur Cuvée du patrimoine avec les vendanges 2006. Cet assemblage de sept (!) cépages est élevé pour moitié en barriques. Sa petite production en fait une rareté, et il n’est vendu qu’à raison d’un carton de six bouteilles par acheteur…

    Cuvée du patrimoine 2006, 75 cl., 24 fr. Domaine des Faverges, 1071 Saint-Saphorin. Tél. 076 579 10 81.

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  • Un parfum de vigne pour le Grain Noir

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    Grain_Noir_28.JPGProduire seize vins différents sur un domaine de 10,7 hectares, c’est le pari réussi par Jean-Jacques Steiner, à Dully. Le Parfum de Vigne – comme s’appelle son exploitation répartie entre Coteau de Vincy, Tartegnin et Bursinel – réussit le deuxième pari d’être 100% en production intégrée, estampillée Vinatura.

    Si on y trouve deux chasselas, Jean-Jacques Steiner multiplie les spécialités, comme ce Clair Ambre, assemblage de cinq cépages blancs, trois pinots noirs, un barriqué, les autres pas, des pinots blancs et gris.

    L’œil-de-perdrix a fait une troisième place au Grand Prix du vin suisse 2007. Le Sire Thomas a récolté plusieurs médailles, assemblage de gamaret, garanoir et diolinoir, en production limitée.

    Last but not least, le Grain Noir, une superbe combinaison de gamaret, garanoir, diolinoir, cabernet franc, dunkelfelder et malbec, vinifiés séparément et assemblés après douze mois d’élevage. On est là sur un vin destiné à la garde, développant de beaux arômes de cerise et de café grillé. Les tanins sont fins dans ce vin souple et généreux, qui accompagnera à merveille une viande rouge.

    Grain Noir 2006, Parfum de Vigne, 1195 Dully. Tél. 021 824 11 22. www.parfumdevigne.ch. 16 fr. 50.

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  • Un vin sexué, vraiment?

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    St Saphorin 67.JPGChristophe Chappuis, à Rivaz, a eu une idée amusante pour vendre son Saint-Saphorin. Faire sélectionner un vin en cuve par un groupe de femmes et un autre par un groupe d’hommes. Cela donne «Au Féminin» et «Au Masculin», qui rencontre déjà un joli succès de marketing.

    Nous avons fait un petit jeu en les faisant déguster à l’aveugle par un groupe de cinq femmes et de cinq messieurs. Et les deux groupes ont préféré… le féminin. Bon, ces messieurs étaient à trois contre deux. Le choix de ces dames était plus clair.

    «Au Féminin» est plus subtil, avec une minéralité plus marquée et un nez plus expressif. Son pendant penche plus sur le terroir, avec une longueur en bouche plus agréable. Même si tous deux restent des vins assez légers.

    Saint-Saphorin 2007, 15 fr. 90. Domaine Chappuis, 1071 Rivaz. www.domainechappuis.ch.

    Article paru dans 24 heures du samedi 6 décembre 2008.

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  • Un livre sur les hommes du vin

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    Les découvertes archéologiques font remonter l'histoire viticole helvétique entre 800 et 500 avant Jésus-Christ, soit bien avant l'arrivée des légionnaires romains. Le plus vieux cépage pourrait être la Rèze, Uva Raetica, vanté par Virgile et Pine. C'est ainsi que commence le livre d'Alberto Dell'Acqua, passionné de vins et fondateur de la revue trilingue Gastronomie&Toursime. Sa somme s'appelle Rencontres D'Vinis, et elle est elle aussi trilingue. Elle se penche sur l'histoire du vin à travers les hommes qui l'ont fait et elle remonte à plus de... 7000 ans.

    C'est en effet au nord de l'Iran qu'on a retrouvé et daté des jarres contenant des traces de vin. Car la première histoire du divin nectar, qu'on offrait aux dieux assyriens, part de Mésopotamie pour remonter par les Phéniciens, les Egyptiens (on en a retrouvé dans le tombeau de Toutankhamon), les Grecs et enfin les Romains.

    Dell'Acqua, dans des textes très courts mais magnifiquement illustrés, raconte comment Cléopâtre séduisit Marc Antoine par un repas coûtant dix millions de sesterces où furent servis en abondance des vins exquis. Ganymède, Dionysos ou Bacchus ont leur place dans les panthéons pour leur talent vineux. Walter Supersaxo, l'évêque valaisan, Dante Alighieri ou Laurent de Médicis, Erasme, Rabelais ou Nostradamus, Jefferson, Napoléon ou Catherine de Russie, Dell'Acqua a une anecdote vineuse sur chacun et bien d'autres.

    C'est la partie la plus intéressante du livre, qui ensuite s'enfonce dans les méandres d'aujourd'hui, faisant l'honneur d'associations diverses et de récompenses de sommeliers prestigieux, certes, mais réservées à des connaisseurs. Heureusement l'iconographie est recherchée.

    Coédition Gastronomie&Toursime et Ed. Favre, 420 pages, 128 francs. Pour l'acheter, c'est ici.

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  • Le roman noir de Cahors

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    cahors.jpgCela fait deux millénaires que la vigne est présente à Cahors, dans ce Quercy ancestral dont le seul malheur est de surplomber Bordeaux. Les vins de Cahors, les vins noirs, connaîtront ainsi au cours de siècles mille tourments, de l'arrachage décrété par Domition en 92 ap. J. C., jusqu'à la jalousie bordelaise qui donnera mauvaise réputation aux vins du haut pays. Un livre, "Le roman du vin noir", raconte la fabuleuse histoire de ce coin de pays français.

     Pourquoi le vin de Cahors est-il noir? Jean-Charles Chapuzet s'est penché sur l'histoire de ce vin, riche de malbec, et sur la région qui le produit, bout de terre impénétrable où serpente le Lot. Dans cette géographie abrupte, rien n'a jamais été facile. Il a fallu vaincre l'enclavement, les décrets politiques, les impôts que percevaient les Bordelais. Ces mêmes Bordelais qui achetaient en sous-main les vins de Cahors pour les assembler à leurs crus trop pâles, histoire de leur donner de la couleur. Il a fallu trouver de l'eau, résister aux guerres de religion, à la concurrence des voisins, au phyloxéra qui a rayé le vignoble de la carte au milieu du XIXe. Certains vignerons se sont alors exilés, découragés, à l'autre bout du monde, et qui ont amené le malbec en Argentine ou au Chili.

    Cahors, j'adore... 

    Cela a sans doute donné du caractère aux vins de la région, comme aux vignerons qui le produisent. Et les exportations leur ont donné le goût de l'étranger. Dès 1152, le roi Henry d'Angleterre appréciait "The Black Wine of Cahors". Et plus tard Henry III prit sous sa protection les vins de Cahors, enjoignant aux jurat de ne pas arrêter ni imposer ceux-ci. Mais la Guerre de Cent Ans mit fin à la période de prosperité et dès 1373, un mandat royal surtaxait les vins de Haut-Pays, en particulier les Cahors, pour le plus grand bonheur des Bordelais. Malgré tout, le Cahors resta bien présent dans les cours royales, chéri par François Ier ou par le tsar Pierre le Grand. Une période faste qui prit fin avec le phyloxéra qui ravagea jusqu'au dernier plant en 1877.

    Il a fallu près d'un siècle pour que la région renaisse lentement. En 1951, le Cahors devient VDQS, puis, en 1971, l'AOC Cahors est enfin créée. Depuis, l'appellation ne cesse de séduire dans le monde entier avec ses vins charpentés, et le renouveau de ses vignerons. Une belle histoire à llire... en dégustant un Cahors, évidemment. 

    "Cahors, le roman du vin noir", de Jean-Charles Chapuzet, Ed. Féret.  142 pages. "Malbec de légende", le guide, Ed. Féret.

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  • Chevalier des Costes du Rhône

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    1548199165.jpg Ce n'est pas pour me vanter (mais quand même un peu), mais j'ai eu l'honneur d'être intronisé à la Baronnie Suisse de la Commanderie des Costes du Rhône. Oui, vous pouvez continuer à me tutoyer. Cette baronnie est tout à fait officialisée par la Commanderie française, et veut promouvoir et défendre ce terroir magnifique dont certains crus d'exception peuvent rivaliser avec les snobs de Bourgogne ou de Bordeaux. Vous voyez, ça commence, j'ai attrapé le virus...
    Cela se passait à l'Hôtel Suisse Majestic, à Montreux (juste en face de la gare), dont je connaissais plutôt le restaurant typique pour touristes ou la terrasse magnifique qui domine les quais. Mais la brigade de Sylvain Stefanazzi a plus d'un tour dans son sac, pour preuve un banquet (une centaine de personnes quand même) d'excellente qualité. Crème brûlée de foie gras dans sa coquille d'oeuf et sa mouillette de cottage cheese truffé, risotto crémeux et sots-l'y-laisse à la raisinée, carré de veau et son jus à la fève de tonka, se sont succédé avec bonheur, dans une salle qui respirait les grandes heures de l'hôtellerie suisse début de siècle.

    Mais les vins, me direz-vous? C'était fort bien, forcément. Du côté des blancs, un Vinsobres de chez Jaume 2007, un Cairanne Boisson 2006 ou un Muscat des Beaumes de Venise La Pigeade 2006 rappelaient que les Côtes-du-Rhône produisent aussi des blancs de qualité. Mais la palme, ici, revenait à un Saint-Joseph "Paradis Saint-Pierre" de chez Coursodon 2001, qui devait se défendre face à un Munster redoutable. Il a tenu le choc avec élégance et longueur.

    Dans les rouges, un fantastique Les Rouliers, de chez Henri Bonneau, à Châteauneuf, qui est vendu comme "vin de pays" parce qu'il vient du Haut-Gard et parce qu'Henri Bonneau est un vigneron à part. Pour celui-ci, assemblage de deux millésimes (03-04) pour un résultat remarquable. Et un Châteauneuf-du-Pape Cuvée Prestige, de Roger Sabon, 2000, avait une belle palette de goût et une puissance imposante.

    Si vous êtes sage, je vous montrerai ma médaille et mon diplôme...

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