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vins - Page 2

  • Neuchâtel présente son «non-filtré»

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    nonfiltre.jpgPlus que quelques jours de patience: le vin blanc non filtré de Neuchâtel sortira mercredi prochain. Le vin non filtré? Une «jeune spécialité» du canton, à savoir du chasselas qui subit ses deux fermentations mais qui n’est pas filtré ensuite pour éliminer les lies en suspension. Les 130 000 litres annuels représentent aujourd’hui 9% de la production cantonale de chasselas, ne cessant de grignoter lentement des parts de marché.

    En fait, comme le rappelle Thierry Grosjean, du Château d’Auvernier, «le vin était toujours non filtré auparavant. Ce n’est qu’au XXe siècle qu’on a cherché à éliminer les lies.» Et il faudra attendre ensuite 1974, année de gel et de faible production, pour qu’Henri-Alexandre Godet accepte de tirer quelques bouteilles de sa cuve avant le filtrage, donnant naissance à cette petite spécialité.

    «C’est un produit d’appel, reconnaît Alain Gerber, d’Hauterive. Cela nous permet de prendre contact avec le client en lui proposant quelque chose qu’il ne trouve pas ailleurs.» Imité dans d’autres cantons, le vin non filtré reste pourtant un symbole neuchâtelois. Le vin est trouble, forcément, et c’est le premier vin du millésime à être commercialisé, le troisième mercredi de janvier. Les producteurs assurent que la présence de ces lies résiduelles en fait aussi un vin intéressant à laisser vieillir, avec une belle complexité. «C’est surtout un vin qui s’achète en cave, par ceux qui ont une relation particulière au vin», conclut Thierry Grosjean.

    Dégustation traditionnelle le mercredi 21 janvier, de 16 h 30 à 20 h 30 au Péristyle de l’Hôtel de Ville de Neuchâtel, et le jeudi 22 janvier, de 16 h 30 à 20 h 30 au hall de L’Heure bleue de La Chaux-de-Fonds. Entrée avec verre de dégustation: 5 fr.

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  • Un vin noir comme l'ébène

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    marebene 95.JPGL’Etat de Vaud possède un beau domaine à côté de son école d’agriculture de Marcelin, à Morges. Créé il y plus de 80 ans pour permettre la formation des viticulteurs, il occupe sept hectares de côteaux au-dessus de la ville et pas moins de quatorze cépages y sont cultivés sous la direction de Philippe Charrière. Cet excellent vigneron arrive à la retraite et va céder le flambeau ce printemps à son ancien voisin, Jean-Michel Besuchet, venu du Domaine de Valmont, de l’autre côté de la route.

    Mais ce Marébène est encore celui de Charrière. Assemblage par moitié de gamaret et de garanoir, ce vin au nom évocateur a bénéficié d’un élevage subtil en barrique de chêne. Il a remporté une médaille d’or au dernier Grand Prix du Vin suisse pour son millésime 2006. Un prix mérité pour un vin où les fruits rouges ressortent clairement, avec des senteurs épicées et des tanins bien fondus. Un cru élégant, très charmeur, qui se mariera avec bonheur à une viande rouge ou à une volaille.

    Marébène 2006, Domaine de Marcelin, 1110 Morges. 16 fr. 50 la bouteille de 75 cl et 12 fr. la désirée. Espace dégustation:  021 557 92 78. www.arte-vitis.ch

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  • Les meilleurs chasselas vaudois

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    C’est Terravin qui le dit: ces deux vins-là sont les meilleurs chasselas du canton l’année dernière. Terravin, en effet, qui attribue les Lauriers d’or chaque année, a décidé de créer les Lauriers de platine pour le meilleur vin soumis en dégustation. Et, en finale, le jury n’a pas pu départager les deux derniers prétendants.

     

    St_Saphorin 56.JPGA ma gauche, donc, un habitué des concours, Les Blassinges. Ce Saint-Saphorin de Pierre-Luc Leyvraz, à Chexbres, avait déjà remporté le Grand Prix du vin suisse avec son millésime précédent. C’est aussi lui qui a été de moult fois finaliste de la Coupe Chasselas. Bref, une constance qui s’appuie sur un travail bien fait et un tout petit domaine de 3,3 hectares. Leyvraz, également membre d’Arte Vitis, taille lui-même ses vignes de chasselas plantées par son père en 1970, en gobelets. Son chasselas est vendangé en parfaite maturation, élevé dans la grande tradition, en cuves, avec des fermentations longues. Son vin (Blassinges n’est pas un cru mais une marque) exhale toute la minéralité des chasselas de Lavaux.

    A ma droite, la Cave du Consul, à Perroy. Une exploitation de 9 hectares où les jeunes frères Nicolas et Laurent Martin représentent la quatrième génération. Leur Bérolon 2007 était dans les six finalistes de la catégorie chasselas du Grand Prix du vin suisse. Comme quoi… Leur chasselas est cultivé sur un sol de moraine très compact, et élevé de manière traditionnelle. S’il montre moins de minéralité que les Blassinges, il offre pourtant des arômes élégants et un bel équilibre. Même si les deux vins sont fort différents, ils méritent leurs lauriers.

    Les Blassinges 2007, Pierre-Luc Leyvraz, Chexbres. www.arte-vitis.com. 16 fr.

    Bérolon 2007, Cave du Consul, Perroy. www.consul.ch. 9 fr. 70.

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  • Quatre pères pour un vin d'art

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    Bernard_Cave_77.JPGQui a dit que les artistes vivaient dans un monde éthéré? Prenez André Raboud, le sculpteur, amoureux des bons restaurants et des bons vins. Prenez Thierry Lang, le pianiste de jazz qui partage les mêmes penchants. Ajoutez-y le vigneron Bernard Cavé et l’œnologue des Artisans vignerons d’Ollon Jean-Yves Beausoleil. Et vous obtiendrez un nouveau cru d’exception, à l’histoire des plus particulières, le Basaltis.

    «L’inspiration principale de ce vin est l’amitié qui nous lie», explique André Raboud. Si personne ne se rappelle qui, exactement, a eu l’idée de ce projet, tous se souviennent que c’est ensemble qu’ils l’ont conçu ce cru très particulier. «On y a mis toutes nos joyeuses espérances», poursuit le sculpteur, qui a également dessiné l’étiquette. Pour Thierry Lang, «qu’est-ce que l’art? L’organisation du beau et du bon. Et quand un vin est élaboré de cette manière-là, on touche à l’art.»

    Cette manière, justement, tient autant du projet artistique que de l’œnologie, serait-on tenté de dire. Les deux vignerons avaient décidé de cultiver chacun du pinot noir d’Ollon, issu de vieilles vignes, en limitant la production à environ 350 g/m². Soit une concentration extrême dans les raisins. Les deux récoltes ont ensuite été vinifiées séparément, dans des barriques, sans se consulter. «On n’a pas goûté le vin de l’autre avant septembre de l’année suivante», raconte Bernard Cavé. «Et on a été surpris, ajoute Jean-Yves Beausoleil. On n’a pas la même optique et la même manière de travailler, même si on est amis.»

    Si les vins ainsi élevés étaient très différents, le miracle a été qu’ils soient «très complémentaires», selon Cavé. Si complémentaires qu’ils ont été assemblés dans ce Basaltis, premier fruit d’une collaboration qui va continuer entre le vigneron indépendant et l’œnologue de l’association, pour de prochains millésimes.

    Ce Basaltis, dont seules 1600 bouteilles ont été produites, est d’abord destiné à être dégusté lors de manifestations des deux artistes et à la restauration. Mais les amateurs ne sont pas exclus. A la dégustation, toute la finesse du pinot noir s’exprime dans un vin très structuré, au fruit bien présent.

    Basaltis, 40 fr. la bouteille. Disponible chez Bernard Cavé (www.bernardcavevins.ch) et chez Artisans Vignerons Ollon (www.avollon.ch), à Ollon.

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  • Servagin, ce cépage rescapé du duc de Bourgogne

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    Aux alentours de 20 000 bouteilles par année, c’est la production totale de servagnin, cet antique cépage ressuscité sur le marché il y a quelques années par des passionnés de la région morgienne. Le servagnin a toute une histoire, qui remonte à la Bourgogne.

    A la fin du XIVe siècle, en effet, Philippe le Hardi, duc de Bourgogne, prend en grippe le gamay, qui y était cultivé. Il le juge «nuisible à la santé humaine» et le fait arracher, pour le remplacer par du servagnin, ancêtre du pinot noir. Sa fille Marie épouse Amédée VIII de Savoie, devient châtelaine de Morges, puis se réfugie à Saint-Prex en 1420 pour échapper à une épidémie de peste. Le bourg et ses habitants la séduisent, elle leur offre quelques plants de ce servagnin qu’elle adore. Et c’est ainsi que le pinot noir arrive en terre vaudoise.

    Il s’appellera aussi salvagnin, sauvagnin ou servignier. Il prospère dans le canton, mais c’est un cépage difficile et capricieux. Au début du XXe siècle, les vignerons lui préféreront d’autres plants de pinot noir ou du gamay. Même le nom de salvagnin va lui être ôté, puisque c’est de ce nom que les Vaudois appelleront tous leurs vins rouges, en particulier les pinot-gamay. Le servagnin est menacé de disparaître et seul un miracle le sauvera (lire ci-après).

    Le vigneron de Saint-Prex Pierre-Alain Kaiser d’abord, le président des vins de Morges Raoul Cruchon ensuite, se porteront au secours de ce plant, pour en faire une marque de fabrique de l’appellation Morges. Une commission est nommée, un exigeant règlement est rédigé. La marque est déposée à Berne. Le premier millésime sort enfin en 2000 et la quinzaine de producteurs recensés n’en produisent encore que des quantités infinitésimales.

    Jeudi, la commission de dégustation indépendante a passé au crible seize candidats servagnin 2007 et en a refusé six, qui n’avaient pas la qualité suffisante pour être digne de la marque, dont le prix de vente minimal est de 18 fr. Les producteurs peuvent encore faire recours ou décider de «déclasser» leur production en pinot noir.

    «Le servagnin doit garder un niveau de qualité suffisant», explique Jean-Michel Besuchet, le président de l’association. «C’est un peu le fer de lance des vins morgiens et le consommateur ne doit pas être déçu.»

    Mais qu’est-ce qui distingue le servagnin d’un pinot noir standard? «Il est plus sauvage, plus rustique, poursuit Jean-Michel Besuchet. Surtout, il peut tenir une semaine de plus avant d’être vendangé, ce qui lui donne une meilleure maturité.» Pour le reste, la recette est standard. Comme le pinot, il supporte mal les gros rendements, d’où la limitation de rendement imposée. Et il supporte bien la barrique, pour autant qu’elle soit maîtrisée.

    «Un des avantages de l’opération est qu’elle a également permis de former les vignerons sur des cultures plus exigeantes et sur l’usage de la barrique, ce qui a fait monter en qualité tous les vins de Morges», explique encore le président de la commission.

    Le sauveur du cep

    C’est un contremaître argovien qui joua le rôle de «Noé du Servagnin», comme l’a appelé Raoul Cruchon. En 1949, Werner Kaiser reçoit l’ordre de son patron, Jean Chiavazza, d’arracher les souches d’un terrain destiné à l’agrandissement de son entreprise. Un vigneron du coin le prévient: «Vous arrachez la dernière vigne de salvagnin de Saint-Prex.» Kaiser ramène quatre souches dans son jardin. En 1978, Pierre-Alain Tardy, qui fait des recherches, apprend l’existence du seul cep survivant chez Kaiser, duquel provient donc tout le Servagnin actuel… Werner, lui, est décédé en 2006.

    Une production confidentielle

    Rare Au Registre officiel de la vendange vaudoise 2008, le chasselas a produit près de 20 millions de litres. En comparaison, le servagnin, avec 1710 litres inscrits, fait vraiment figure de produit d’exception, même si l’essentiel est inscrit sous pinot noir. On en trouve même 270 litres sous l’appellation Villette.

    Règlement draconien Le vin doit suivre des exigences sévères: production maximale de 05 l/m², vendange à minimum 82 degrés Œchslé, seize mois d’encavage dont au moins neuf mois en fûts de chêne. Assemblage de millésimes, production de rosé, blanc de noir ou effervescent interdits. Des contrôles de vigne sont effectués. (La moyenne 2008 était à 97,42degrés Œchslé).

    Double dégustation Enfin, les crus sont dégustés une première fois par une commission après trois mois, puis une deuxième au terme de l’élevage. En 2007, six vins sur seize ont été refusés.

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  • Le vin est un excellent médicament...

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    etichettaVinoWinenews2009.jpg
    Certains viticulteurs toscans en ont marre des contraintes imposées par Bruxelles, et surtout que la réglementation européenne sur les vins change constamment. Ils ont donc créé une étiquette de vin qui imite les notices des médicaments, affichée sur internet et sur 280 bouteilles qu'ils se réservent pour leurs cadeaux de Noël.

    Tout a commencé en 2004 avec l'obligation d'indiquer la présence de sulfites. Et cela s'enchaîne chaque année. Dès 2010, les producteurs seront tenus d'indiquer sur l'étiquette le nombre de calories, de protéines, de graisses et de vitamines. Alessandro Regoli, directeur de WineNews, explique qu'il a voulu parodier jusqu'à l'absurde la tendance de la bureaucratie de Bruxelles à réglementer l'affichage des vins, qui, en plus, coûte cher aux petits producteurs, obligés de modifier leur matériel chaque année. «C'est une provocation qui vise à faire réfléchir.»

    «Ce produit, pris selon les prescriptions, a des effets hilarants, introspectifs et évocatoires; il réduit les inhibitions et la maîtrise de soi. Il peut faire apparaître le monde plus beau, inspirer des rêves, de la poésie et des visions», prévient la vraie- fausse notice de cet «activateur oral de plaisir». La notice poursuit en expliquant que le produit est «compatible avec les lasagnes et le prosciutto toscan». La posologie recommandée est de 33 cl par jour à prendre pendant les deux principaux repas.

    La notice, en italien:

    Categoria farmaco-terapeutica
    Attivatore orale del piacere. Il prodotto, se assunto alle dosi raccomandate, possiede effetti esilaranti, introspettivi, evocativi; riduce le inibizioni e allenta il controllo. Può far apparire il mondo più bello e ispirare sogni, poesie e visioni.
    Indicazioni terapeutiche
    Il Vino di WineNews® è indicato in tutti quei casi in cui si manifesti un forte ed acuto desiderio di vitigni alloctoni perfettamente acclimatati nel cuore della Toscana, vinificati con tecniche rigorose, maturati in barrique di rovere francese e affinati in vetro per 6 mesi.
    Forma farmaceutica
    Il Vino di WineNews® si presenta in forma di bottiglie da 1,5 litri.
    Composizione
    Principi attivi: ogni bottiglia contiene il 40% di Petit Verdot, il 35% di Cabernet Sauvignon, il 25% di Merlot. Soluzione idroalcolica con titolo alcolometrico volumico 13,8% vol, zuccheri riduttori 1 g/L, densità relativa a 20° C 0,99466, estratto secco totale 32,6 g/L, estratto ridotto 32,6 g/L, estratto non riduttore 31,6 g/L, acidità totale 5,4 g/L acido tartarico, acidità volatile 0,60 g/L acido acetico, ph 3,61, anidride solforosa libera 25 mg/L, anidride solforosa totale 95 mg/L, polifenoli totali 4033 mg/L acido gallico, antociani 366 mg/L.
    Dose, modo e tempo di somministrazione
    Negli adulti la dose quotidiana raccomandata del Vino di WineNews® è approssimativamente di 33 centilitri al giorno, da suddividersi in due assunzioni durante i pasti principali. Le indicazioni variano comunque in funzione del peso corporeo, della capacità individuale di assorbimento e soprattutto delle occasioni di consumo: cene con gli amici, ricorrenze e giorni speciali consentono un leggero e ponderato aumento della posologia.
    Interazioni
    Il Vino di WineNews® interagisce efficacemente e positivamente con pici al ragù, carne alla brace, pecorini stagionati. Manifesta effetti benefici se abbinato a scottiglia, arista di maiale, timballo di piccione, lasagne, agnello al forno, lepre in salmì, salame di cinta, prosciutto toscano, cinghiale in umido, bruschetta con olio nuovo, fegatelli, formaggi erborinati, salsicce e fagioli, spezzatino.
    Controindicazioni
    Il Vino di WineNews® è controindicato nei bambini.
    Avvertenze speciali
    In gravidanza e nell'allattamento il Vino di WineNews® deve essere usato solo dopo aver consultato il medico e aver valutato con lui il rapporto rischio/beneficio nel proprio caso. Consultate il medico nel caso sospettiate uno stato di gravidanza. Il Vino di WineNews® altera la capacità di guidare ed usare macchinari, e non deve pertanto essere assunto prima di mettersi alla guida.
    Effetti indesiderati
    Nel corso del trattamento con il Vino di WineNews®, così come con altri vini, nel caso di assunzione eccessiva possono manifestarsi sensazione di ebbrezza e sonnolenza, nausea, vomito, perdita di conoscenza. L'incidenza e l'entità di tali disturbi risulta estremamente variabile in relazione alla durata del trattamento e alla dose assunta.
    Scadenza e conservazione
    Il Vino di WineNews® non ha una data di scadenza, ma si consiglia di consumarlo entro 10 anni dalla produzione. Tale data si intende per il prodotto in confezionamento integro, correttamente conservato. Il Vino di WineNews® deve essere conservato al buio, in posizione orizzontale e ad una temperatura costante compresa tra 14 e 18 °C.
    Titolare dell'autorizzazione all'immissione nel circuito dei regali
    www.winenews.it, www.winenews.tv, I Quaderni di WineNews sono della www.winenews.it sas di Alessandro Regoli e C. - Via Cialdini, 93 e Via Donnoli, 6/8 - 53024 Montalcino (Siena); tel. 0577/848609 - 848776 - 848608; fax 0577/846132; info@winenews.it.
    Lo staff di www.winenews.it, www.winenews.tv, I Quaderni di WineNews è composto da Alessandro Regoli, Irene Chiari, Eleonora Ciolfi, Federico Pizzinelli, Giovanni Paris, Franco Pallini, Antonio Boco, Emma Lucherini, Loretta Ferretti.
    Produttore e controllore finale
    Tenuta Valdipiatta di Miriam Caporali - Montepulciano (Siena)
    Tenere il prodotto fuori dalla portata dei bambini

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  • Le vin français va mal

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    "En octobre et novembre, on a enregistré pratiquement un arrêt des affaires", a déclaré à l'AFP Renaud Gaillard, délégué général adjoint de la Fédération des exportateurs de vins et spiritueux de France. Oui, même le vin français souffre de la crise. Alors que près de 40% des vins français sont vendus à l'étranger, les exportations chutent. En 2008, les exportations seront au niveau de 2007, en terme de montant, parce que les primeurs de bordeaux 2005, achetés à prix d'or, ont maintenu les affaires. Mais en termes de litres, elles ont connu un fort recul.

    Et là, les acheteurs, qui n'ont aucune visibilité, ont stoppé leurs commandes dès octobre, attendant de voir de quel côté le vent tourne. Les premiers touchés sont évidemment les grands crus, mais les vins plus modestes sont également touchés. "A cause du manque d’argent, les spéculateurs vont s’écarter un peu du vin car il ne sera pas porteur, le marché qui va continuer à finir les stocks", explique Jean-Luc Thunevin,l propriétaire et négociant en Gironde.

    Et comme les mauvaises nouvelles ne viennent jamais seules, une autre dépêche de l'AFP enfonce le clou: les vins californiens ont dépassé les français en Grande-Bretagne, avec des ventes de 1,385 milliard de francs en 2008, contre 1,372 milliard. Mais ils restent loin derrière les vins australiens outre-Manche, qui vendent pour 1,930 milliard de francs.

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  • Quatre Plant Robert, sinon rien…

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    plaNT_ROBERT_CHOLLET_01.jpgHenri Chollet est un défenseur du Plan Robert, dont il est d’ailleurs vice-président de l’association. Le Plant Robert? Ne me dites pas que vous ne connaissez toujours pas ce «gamay de Lavaux», sauvé par Robert Monnier en 1962. Il s’agit bien, expertise ADN à l’appui, d’une variante de gamay, n’en déplaise à ceux qui espéraient trouver LE cépage rouge de Lavaux. «Les Valaisans ont l’humagne, nous avons le Plant Robert», affirme Henri Chollet.

    Le Plant Robert a son association depuis 2002, qui régit de façon drastique la plantation et l’élevage de ce cépage. Une limitation à 1 kg/m² est nécessaire pour qu’il ne soit pas un «gamay quelconque», mais bien un vin dont la caractéristique principale est la note poivrée qu’il doit dégager. Derrière, des arômes de fruits – cerise, pruneau – bien présents et, vinifié correctement, une jolie longueur en bouche et une belle fraîcheur. Les Plant Robert de l’association portent d’ailleurs une banderole rouge par-dessus le bouchon, après avoir passé la dégustation de l’association (21 producteurs).

    Henri Chollet et son fils Vincent cultivent du Plant Robert sur quatre appellations de Lavaux. Ils ont eu l’idée de créer un coffret «A la poursuite du Plant Robert» pour l’amateur éclairé qui aimerait comparer les terroirs, coffret agrémenté de très jolis textes d’Edouard Chollet. Chose faite: le Villette est le plus puissant des quatre, encore un peu sauvage, avec une grande complexité. Le Chardonne le suit de près, avec cette même complexité. L’Epesses est sans doute le plus fin. Et le Savuit le plus léger, le plus rond. Un voyage amusant qui démontre les caractéristiques de ce cépage sympathique et sa meilleure expression sur un sol lourd.

    Coffret «A la poursuite du Plant Robert» 2007, 90 francs. Henri et Vincent Chollet, 1091 Aran-Villette. Tél. 021 799 24 85.

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  • Noir, le garanoir de Bursins

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    chateau rosey 90.JPGLe château Le Rosey, à Bursins, est un lieu à part, baptisé «relais viticole». Ses nouveaux propriétaires, Pierre et Silvia Bouvier, y produisent une quinzaine de vins en label Vinatura, en production intégrée, élaborés par Yvan Parmelin. Mais le château propose également quatre chambres d’hôte, des salles de séminaire et une table d’hôtes, histoire de célébrer la gastronomie et les vins, dans des accords dus à Benoît Riboulet. Enfin, Silvia Bouvier offre toute une gamme de massages. Bref, un lieu plutôt luxueux.

    Le garanoir 2006, élevé en barrique, a ainsi obtenu une médaille d’or au Grand Prix du Vin suisse, catégorie «autres cépages rouges». Au nez, les fruits dominent, tendance prune et figue. Réglisse et cacao offrent une finale élégante. D’une belle couleur, son passage en bois n’est pas trop présent et ses tanins demeurent souples, avec une jolie longueur en bouche. Un vin élégant, pas trop lourd, qu’on pourrait associer à une belle volaille ou une viande de veau.

    Garanoir barriques 2006, Château Le Rosey, 1183 Bursins. 25 fr. 80. www.lerosey.ch.

    Article paru dans 24 heures du samedi 29 novembre 2008.

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  • Un doux pas trop doux

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    Luc Tétaz s’interroge. Le talentueux responsable du Domaine de la Ville de Morges produit d’excellents vins sur ses vignes de Marcelin, sur les hauts de la commune, mais ses clients ne cessent de s’arracher ses demi-bouteilles de passerillé.

    Barriques Passerille 06.JPGPourtant, son nouveau pinot noir élevé en barrique a obtenu une médaille d’argent très méritée au Mondial du pinot noir 2007 (25 fr.). Mais c’est toujours cet assemblage de pinot gris, doral et chardonnay qui fait tourner les têtes. Il faut dire que le résultat est probant. Titrant 13,4% d’alcool, ce blanc est élevé onze mois en barrique après la dessiccation naturelle des raisins sur claie pour obtenir la concentration. Car il ne faut pas confondre vendanges tardives et passerillage. Ici, Luc Tétaz et son équipe réussissent un assemblage très structuré, avec une acidité toujours présente qui s’équilibre bien avec la richesse en sucre du vin. Le nez est plaisant, très fruité. La longueur en bouche est agréable, sans fausse note, pour un vin franc et agréable.

    Passerillé du Domaine de la Ville de Morges 2006, 37,5 cl, 20 fr. www.morges.ch.

    Article paru dans 24 heures du samedi 22 novembre 2008.

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  • Une colombe savoyarde

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    amedee_Pacot.jpgUne étiquette intrigante et belle qui signale simplement Amédée VI, et une mention de son créateur, Raymond Paccot, à Féchy. Il faut dire que ce vin est réservé à des amateurs et qu’il ne plaira pas forcément à des palais qui cherchent des crus faciles et charmeurs au premier abord.


    Raymond Pacot est de lointaine origine savoyarde, d’où la référence à Amédée VI, comte de Savoie dès 1350, qui accorda les armoiries de la colombe à sa famille, armoiries qui ont elles-mêmes donné le nom au domaine.

    Dans cette bouteille, le savagnin rend hommage à la Savoie. Le savagnin, on le trouve beaucoup dans le Jura ou en Valais, canton dans lequel il prend le nom de païen ou de heida. On l’appelle aussi traminer.

    Bref, un raisin qui supporte une vendange plus tardive que le chasselas, grâce à sa grappe peu sensible à la pourriture. Cette maturité apporte au vin une belle complexité et une acidité maîtrisée. Paccot l’associe ici à du doral et du chardonnay, lui épargne la fermentation malolactique et l’élève en fûts de chêne pour un vin racé et de caractère.

    Amédée VI, 2007. 29 fr. Raymond Paccot, à Féchy. www.lacolombe.ch

    Article paru dans 24 heures du samedi 15 novembre 2008

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  • Le seigneur des vins vaudois

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    pully.jpg98,4/100, c’est une note rare au concours de dégustation de l’Ofice des vins vaudois. Et celui qui a ainsi gagné le concours devant 981 autres crus est une spécialité à plusieurs points de vue. D’abord, ce n’est pas un «vin de concours» à production confidentielle. Ensuite, c’est un vin de commune, en l’occurrence celle de Pully, dont on ne peut pas dire que le terroir soit facile. Enfin, c’est un assemblage de gamaret et de diolinoir. Excellent résultat que celui de Basile Aymon, responsable de la Cave de Pully, qui confirme un travail très sérieux entamé depuis plusieurs années. Le domaine produit également un mousseux élégant, un chasselas franc et précis, un chardonnay élevé à la bourguignonne assez vif, un pinot-gamay-garanoir souple et un passerillé qui ne colle pas aux dents.

    Mais le gamaret-diolinoir tient le haut du pavé avec un nez très agréable, une attaque souple et des tanins veloutés. Dépêchez-vous, il n’y a que 4000 bouteilles.

    Diolinoir Gamaret de Pully AOC 2007, 20 fr., www.pully.ch

    Article paru dans 24 heures du samedi 8 novembre 2008.

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  • Chasselas, ce gène de l’ADN des Vaudois

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    Le canton produit plus de la moitié de ce vin en Suisse… donc dans le monde également. Etrange ironie de l’histoire. Alors que jeudi soir, tout le gratin vitivinicole du canton était présent à Aigle pour célébrer la sortie d’un livre sur le chasselas vaudois, ce cépage cantonal se voyait devancé vendredi à Zurich par un chasselas valaisan au Grand Prix du vin suisse.

    chasselas.jpgC’est tout le paradoxe auquel sont confrontés les vignerons du canton, intrinsèquement attachés à ce cépage particulier, dont on ne cesse de répéter qu’il ne se développe nulle part ailleurs mieux que sur nos coteaux mais dont certains avaient prédit le déclin imminent. Preuve de ce lien particulier entre Vaud et «son» raisin, cet album présenté à Aigle, dont l’histoire est révélatrice. Pour leur centenaire, les Retraites Populaires avaient décidé de consacrer cinq projets au patrimoine cantonal. Et le premier d’entre eux présente – forcément, serait-on tenté de dire – le cépage roi. Mais, dans le même temps, la législation cantonale et fédérale tente de pousser les vignerons à se reconvertir dans d’autres cultures, à l’aide de subsides, évidemment.

    Le particularisme devient un atout

    L’avenir de la viticulture vaudoise est-elle dans des vins «internationaux», vinifiés à partir de cépages que l’on trouve partout ailleurs? Louis-Philippe Bovard, à l’origine de la Baronnie du Dézaley et grand défenseur du terroir, s’y oppose. «Je suis attaché à cette région de façon atavique et je reste persuadé que le chasselas y est souvent le meilleur cépage. D’ailleurs, il y est né!»

    L’homme est un méticuleux: c’est lui qui a lancé l’étude des terroirs viticoles et il n’a pas hésité à tenter d’autres plants sur certaines des parcelles de son domaine de Cully qui, selon lui, n’étaient pas faites pour le chasselas. «Beaucoup de producteurs le vinifient toujours comme vin d’apéro, et ils ont sans doute raison. Avec quelques autres, à Arte Vitis, nous essayons de trouver une autre voie, un vin de gastronomie et de garde. Nous nous sommes donnés quelques années pour réussir.» Lui vend déjà ses bouteilles dans des restaurants gastronomiques parisiens, par exemple.

    Une finesse incroyable

    «Le chasselas fait partie de l’ADN des Vaudois, renchérit Gilles Cornut, président de la Communauté interprofessionnelle des vins vaudois. «Je n’en étais pas un fervent défenseur, à l’époque où on se contentait de 62 degrés Oechslé. Maintenant qu’on sait mieux le cultiver et mieux le vinifier, je suis persuadé qu’il fait partie de notre avenir.» Pour lui, ce cépage est celui qui permet le mieux de défendre l’excellence des terroirs. A l’inverse d’un chardonnay, par exemple, à la typicité dominatrice, le chasselas laisse en effet s’exprimer la terre sur laquelle il a poussé. «Il y a une finesse incroyable, poursuit Gilles Cornut. Sur une terre lourde, sa croissance sera plus lente et on aura un vin mieux charpenté, plus lourd. Sur une terre légère, le fruité, le floral prédomineront.»

    Son positionnement en vin d’apéro est un bon coup marketing, puisqu’on peut boire davantage de vin à l’apéro qu’à table, expliquent certains. Comme le disait le poète Gilles, «le chasselas est formidable, il ne passe pas la soif.»

    «Et les Alémaniques le redécouvrent, après avoir été saturés de vins internationaux uniformes», explique Françoise Zimmerli, de l’OVV, de retour d’une foire à Zurich. Heureusement! Avec 41 millions de bouteilles produites chaque année pour 1,9 million de Romands, il faut trouver tous les débouchés possibles, qu’ils soient à Zurich ou sur les grandes tables parisiennes

    Le chasselas, collection Patrimoine vaudois, textes de Claude Quartier. Ed. Favre.

    Un cépage, des variétés

    Divers noms: il est difficile de retrouver la trace du chasselas dans les textes historiques, d’autant qu’il a porté une multitude de noms: giclet, grosse et petite rougeasse, fendant vert, gros et petit fendant roux, fendant gris, blanchette, fendant rose et violet, etc. Cinq variétés dominent pourtant: fendant roux, vert de La Côte, giclet, blanchette et bois rouges. L’essentiel de la production suisse vient de clones nés en station fédérale, aux noms «poétiques», comme le 14/33-4.

    Majoritaire: le canton de vaud cultive 3838 hectares de vigne (contre 6685 il y a un siècle), dont 2260 hectares sont encore plantés en chasselas.

    Dominant: la région entre Bex et Mies produit plus de la moitié du chasselas suisse (54%) sur une bande de 85 kilomètres de long.

    Aide fédérale: la législation aide financièrement les vignerons qui arrachent du chasselas. En Suisse alémanique, cette aide a eu un effet très rapide. Neuchâtel, Valais ou Genève ont suivi. Dans le canton de Vaud, la révolution ne se fait pas, même si le chasselas a perdu 11% de surface entre 1993 et 2007.

    Un conservatoire mondial à Rivaz

    Les Retraites Populaires ont également lancé un concours pour soutenir un projet «novateur, pérenne et accessible au grand public». La création d’un Conservatoire mondial du chasselas à Rivaz, défendue par Louis-Philippe Bovard , a remporté la palme.

    Les différents clones de chasselas seront d’abord répertoriés, puis plantés dans une collection qui devrait comporter une vingtaine de catégories. On y retrouvera bien sûr le «cinq de base» – fendant roux, vert de La Côte, giclet, blanchette et bois rouges – mais aussi les six clones homologués en Suisse et diverses variétés développées à l’étranger. Les cinq majeurs seront plantés à raison de 300 ceps chacun et vinifiés séparément. Les autres sortes ne seront présentes qu’à raison d’une vingtaine de pieds chacune et assemblées ensuite dans une «Cuvée du conservatoire».

    Article paru dans 24 heures du samedi 8 novembre 2008.

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  • Un vin suisse à l'assaut du Japon

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    legendedaley.jpgCyril Séverin n’est pas un vigneron comme les autres. En reprenant le domaine que son père, propriétaire des pharmacies Sun Store, avait acheté au Daley, il a dû se faire reconnaître par une profession curieuse. Ensuite, parce qu’il est persuadé que les vins suisses ont un avenir à l’exportation et qu’il s’en donne les moyens. Russie ou Asie, il se fait ambassadeur de ses vins, n’hésitant pas à sauter dans l’avion pour convaincre ceux qui n’y connaissent pas grand-chose.


    Il avait imaginé le Swiss Sushi Wine il y a quelques années, avant que les Japonais lui disent qu’ils n’aimaient pas ce nom. Le voici rebaptisé La Légende, avec une étiquette où quelques caractères japonais apparaissent. Cet assemblage (85% de chasselas, le reste en chardonnay, plus 3% d’autre chose) est fait pour accompagner poissons, fruits de mer et… sushis, évidemment. Il s’ouvre par des arômes de fruits exotiques, démontre un caractère vif et complexe, avec une acidité bien maîtrisée et une jolie longueur.

    La Légende, Domaine du Daley, ch. des Moines, 1095 Lutry. 16 fr. 90. www.daley.ch.
    Portes ouvertes le week-end des 7, 8 et 9 novembre 2008.

    Article paru dans 24 heures du samedi 1er novembre.

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  • L'or brille au Luins

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    vin sarraux 69.JPGLe Domaine de Sarraux-Dessous, à Luins, est composé d’une seule surface de 18 hectares, orientée sud, sud-est, au pied de la belle demeure qui abrite ses caves. C’est ici que Jean-François Crausaz y vinifie les vins du domaine, dans des foudres de chêne.

    Le pinot noir de Luins bénéficie d’une cuvaison prolongée afin d’extraire au mieux les tannins pelliculaires. Puis il séjourne en foudre de chêne jusqu’à sa mise en bouteille. Il faut croire que la formule est réussie puisque ce Domaine de Sarraux-Dessous est une bête à concours. Le 2005 était coup de cœur du Guide Hachette des vins 2008 avant de remporter une médaille d’argent à Bruxelles. Les millésimes 2006 et 2007 ont obtenu un Vinea d’or au Mondial du pinot noir 2007 et 2008.

    Au nez, le pinot est fidèle à sa réputation, avec des arômes de petits fruits et de raisins bien mûrs. En bouche, belle complexité, avec des tanins bien présents. Il bénéficie d’un beau potentiel de garde. Parfait sur une viande rouge.

    Domaine de Sarraux-Dessous, pinot noir 2007, 14 fr. 90. www.bolle.ch.

    Article paru dans 24heures du 25 octobre

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  • Le Beaujolais en vedette à Arvinis

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    arvinis_vendange.jpgC'était aujourd'hui les vendanges de la "vigne" d'Arvinis, en l'occurrence les ceps que chaque hôte d'honneur remet au salon des vins morgien. On vendange donc une trentaine de cépages, donc des grecs qu'on ne connaissait pas, qui seront ensuite vinifiés par l'excellent Luc Tétaz, vigneron du Domaine de la Ville de Morges. En goûtant le résultat, on est convaincu de ce qu'on savait au départ: ce vin est plus pour le folklore que pour le palais... C'était aussi l'occasion pour Philippe Fehlmann, président d'Arvinis, de dévoiler l'hôte d'honneur de la prochaine édition (22 au 27 avril 2009):  "Expression d’origine", soit une association d'une quinzaine de domaines et châteaux de Beaujolais, qui veut prouver qu'il n'y a pas que le beaujolais nouveau dans leur région, et que le gamay peut faire des vins formidables.

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  • Un Merlot vinifié en blanc

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    Proposez à l’aveugle à vos amis un merlot vinifié en blanc, et vous aurez l’occasion de vous amuser. Personne n’associe ce raisin d’un beau rouge avec un vin blanc. Tout ça, c’est la faute des Zurichois qui se sont enti­chés des merlots tessinois et qui ont demandé pourquoi il n’y avait pas de blanc.

    biancoRovere32.JPGAujourd’hui, 15% de ce cé­page est «blanchi» sur les rives du lac Majeur. Un pressage particulier, où on évite que le jus reste en contact avec la peau, n’em­pêche pas des traces dans le moût. Ce dernier est donc souvent passé au charbon pour être totale­ment décoloré. Voici donc ce Bianco Ro­vere de Guido Brivio, ve­dette des bords de la Lim­mat, produit à 80 000 bouteilles. Comme son nom l’indique (rovere veut dire chêne en italien), il a passé six à huit mois en barrique neuve. Nous avions apprécié le millé­sime 2006, d’une belle com­plexité. Le 2007 reste plaisant au nez, franc, avec des arô­mes de citron et d’ananas et une belle puissance. Un peu brûlant. Le bois reste bien maîtrisé. Une atta­que harmonieuse et une belle structure. Par con­tre, il manque un peu de longueur en bouche. Un vin plaisant pour l’apéro ou avec un poisson.

    Bianco Rovere 2007, 29 fr., Guido Brivio, 6850 Mendrisio. Tél. 091 640 55 55. .

    Article paru dans 24 heures du 18 octobre.

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  • Vin: connaître l’Incognito

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    Incognito-Cruchon.jpgChez Henri Cruchon, à Echichens, on aime la biodynamie. Le dernier-né s’avance incognito et pourtant il n’y a pas de mystère. Ce rouge est un assemblage pour le moins original. Pour un quart, il s’agit de raisins venant du C41, nouveau cépage petit frère des garanoirs et gamaret. Les trois autres quarts viennent de trois sélections du Jurassien Valentin Blattner, qui cherche à croiser des variétés résistantes aux maladies pour éviter les traitements. Les trois «cabernets Jura» choisis par Cruchon n’ont subi qu’un traitement sur deux en 2007, et même plus aucun cette année. L’avantage des cabernets est qu’ils produisent beaucoup de tanins rapidement et que ces tanins sont toxiques pour les champignons.

    Forcément, la production est encore confidentielle (4200 bouteilles). Avant l’embouteillage, le vin a passé dix mois en barrique. D’un caractère «méridional», il offre au nez des arômes de poivre, poivron, cassis un peu confit et même un peu de menthe en cherchant bien. En bouche, on est sur le fruit, avec un vin rustique d’une jolie acidité. C’est sympa, sans chichi, frais et ça se marierait bien avec un agneau ou un plat marocain genre tajine.

    Incognito 2007 . Fr. 24.- Domaine Henri Cruchon, 1112 Echichens. Cave ouverte tous les samedi matin. Tél. 021 801 17 92. www.henricruchon.ch.

    Article paru dans 24 heures Samedi du 11 octobre 2008

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  • Et voilà le Mondial du Merlot

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    Le succès du Mondial du Pinot noir, qui a lieu chaque année  à Sierre, fait des émules. L'équipe de Vinea qui gère ce concours de dégustation géant, s'est associé à Isicom pour lancer désormais un petit frère à Lugano, le Mondial du Merlot.

    Les 15 et 16 novembre prochain, la première édition verra s'affronter des échantillons des Etats-Unis, de Grèce, d'Uruguay, d'Argentine, de France, d'Italie, d'Afrique du Sud, de Suisse évidemment, mais aussi des Pays-Bas ou d'Autriche. Le cadre? La très belle Villa Principe Leopoldo. Le jury? Composé de spécialistes internationaux de la dégustation, nous promet-on, avec 60% d’œnologues, 20% de sommeliers, 20% de journalistes. Et le tout parrainé par l'Organisation internationale de la vigne et du vin et l'Union suisse des oenologues.

    Pour tout savoir: mondialdumerlot.com.

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  • Quel vin êtes-vous, bordeaux ou bourgogne?

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    bordogne.jpg
    Quand j'étais jeune, mon père me disait toujours: "On aime les bourgognes quand on a 20 ans, on se tourne vers les bordeaux au fur et à mesure qu'on prend de l'âge." Je repensais à cette phrase quand mon ami Gilbert a attiré mon attention vers l'excellent dossier de Libération sur le duel des crus incomparables, bordeaux contre bourgogne. Un dossier fouillé où j'ai appris plein de choses sur l'histoire de ces deux vignobles d'exception et sur leur antithèse que certains ont résumé en "Les bordeaux protestants contre les bourgogne catholiques". Récapitulatif des antagonismes:

    1. L'histoire

    Bourgogne a commencé le premier, puisque ce sont les moines bénédictins de Citeaux qui ont commencé à explorer le sol, à chercher ceux qui donnent les meilleurs vins. Plusieurs éléments seront décisifs. D'abord, le transport. Depuis la région, il fallait transporter le vin par la route, ce qui coûtait cher. Les moines ont donc compris qu'il leur fallait produire un cru de qualité, qu'ils pourraient vendre cher histoire de rentabiliser le trajet. Ils hiérarchisent donc le sol, créent une mosaïque de parcelles (les "clos") qu'ils entourent de murs de pierres sèches. Ajourd'hui encore, cette mosaïque se traduit par une centaine d'appellations différentes et 635 "climats", ce qui désigne à la fois le sous-sol d'un clos, sa pente, son exposition au soleil et au vent. En 1395, Philippe le Hardi, duc de Bourgogne, ordonne l'arrachage du gamay et impose un cépage unique, le pinot noir. Pour le profit, écrit-il, "des meilleurs et plus précieux et convenables vins du royaume, consommés par le pape, le roi et plusieurs autres seigneurs". Ce fut un choix magnifique, tant le pinot noir est un cépage qui est sensible au climat, qui déteste le rendement et les tailles aproximatives, et qui peut produire de grands vins lorsqu'il est bien traité. Pour Jean-Philippe Gervais, patron des services techniques bourguignons, cité par le journal: "Avec lui, ça passe ou ça casse. il y a une véritable pureté aromatique, des vins extrêmement bons lorsque toutes les conditions sont réunies. Dans le cas contraire, c'est très difficile à rattraper."

    Profitant des réseaux commerciaux des moines cisterciens, le bourgogne se vend dans le Nord de l'Europe, en Ile-de-France, à la Cour royale où son rival n'est pas le bordeaux, mais... le champagne, un vin rouge, léger, fruité issu également de pinot noir. Mais le bourgogne, toujours par la voie catholique, est également le vin des cardinaux et du pape. Lors des guerres de religion, les vignerons se rangeront aux côtés des catholiques, évidemment.

    Bordeaux, lui, émerge à peine au XIIe siècle. Ses quelques parcelles sont concurrencées par les vins de l'arrière-pays, Gaillac ou Cahors, qui dominent le marché. Mais voilà qu'Aliénor d'Aquitaine, séparée de Louis VII, se recase avec Henri II, futur roi d'Angleterre. De cette relation, les Bordelais tirent un privilège exorbitant: ils obtiennent que les vins de l'arrière-pays n'aient plus accès au port de Bordeaux. Dès lors, leurs vins à eux vont conquéreir le marché des îles Britanniques et du Nord de l'Europe par bateaux. Au départ, les vignes ne poussaient que la coline de Saint-Emilion. Mais, devant le succès, on commence à planter dans les graves, les terres pauvres, puis on monte sur le Médoc, au nord. Le privilège acquis grâce à Aliénor perdurera jusqu'à la Révolution française. Pendant ces cinq siècle, les fortunes vont se bâtir, les aristocrates gascons achètent de vastes terres qu'ils transforment en domaines.

    Pour abreuver les terres protestantes d'Angleterre, de Hollande ou de Flandre, Bordeaux modèle son vin et adopte le strict cabernet-sauvignon. Mais pourra assembler jusqu'à cinq cépages pour plaire au marché. Les clients étrangers ne perdent pas le Nord, et viennent investir à la source. Les aristocrates gascons vendent donc leurs domaines à des négociants étrangers. Et ces nouveaux venus forment à Bordeaux une forte communauté réformée. Puis, ce sera l'ère des banquiers, des industriels, des assureurs.

    2. Les vignerons

    On l'a dit, la Bourgogne est constituée de minuscules clos. Dès lors, ils appartiennent à des vrais vignerons, des propriétaires solidement ancrés dans leur domaine, que l'on va retrouver en vigne mais aussi à la cave. Peu de personnel, un vrai attachement, une mentalité un peu paysanne. D'où le côté modeste des propriétés. On retrouve l'austérité monacale dans l'architecture, même dans les clos les plus prestigieux. Mais cette vraie culture se retrouve dans toute la région. Comme le dit Jean-Philippe Gervais, ancien bordelais arrivé en Bourgogne, "Le vin est ancré dans toutes les couches sociales. C'est sans doute lié aux origines médiévales. Ils ont ce côté joyeux, assez gaulois. Le vin est plus associé à chaque moment de la vie. Ils en parlent quand ils le boivent. A Bordeaux, si le vin est bon, on ne tape pas du poing sur la table pour le dire."

    A Bordeaux, par contre, les grands domaines sont traités comme des investissements. A leur tête, des financiers qui engagent du personnel qualifié. Le vin, donc, est beaucoup moins présent dans la vie. "C'est un produit réservé, on en parle peu", poursuit Jean-Philippe Gervais. "Vous discutez avec des chefs d'entreprise et il y a d'un côté les seigneurs, des vins d'exception, qui n'ont aucun mal à se vendre; et de l'autre côté ceux qui doivent s'adapter à la demande."

    3. Les accessoires

    Cette opposition de styles se retrouve aussi dans les accessoires du vin. En Bordeaux, le verre est une tulipe droite, resserrée au col. La bouteille est sobre et pratique, facile à empiler. On la décante à la bougie, poursuivant une imagerie de pureté protestante presque biblique, comme si, en clarifiant le vin, on le rendait transparent face à Dieu. En Bourgogne, le verre est pansu, bedonnant, un vrai capucin face au pasteur que serait le verre bordelais. La bouteille est ventrue, avec un goulot plus épais. Et, ici, on ne décante pas, on ne craint pas, au contraire, de poser sur la table la bouteille, si possible encore remplie de la poussière de la cave.

    4. Les vins

    Tout ceci expliquerait donc, selon Libération, la différence des vins produits. D'un côté, des vins sombres, durs, fermés sur leurs tanins, des cuvaisons longues, des vins concentrés, peu démonstratifs dans leur jeunesse, des vins de bouche charpentés. De l'autre, des crus enjôleurs, ouverts, sensuels, des vins de nez légers.

    Et vous, vous êtes bordeaux ou bourgogne? Et pourquoi?

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