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Le blog de Dave - Page 77

  • Dis, Papa, elles viennent d'où, les asperges?

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    «Quand on a commencé, il y a quinze ans, on avait plus de peine à les vendre qu’à les produire.» Daniel Gachet, à Eclépens, est un des trois principaux producteurs vaudois d’asperges vertes, avec son beau-frère, Luc Bourgeois, à Vullierens, et Jacques Hobi, à Oulens-sous-Echallens. Il y a quinze ans, en effet, les consommateurs suisses et romands n’avaient d’yeux que pour l’asperge blanche. Ils ne savaient que faire de ces tiges vertes qui apparaissaient sur les marchés. Les pionniers ont eu raison d’insister, avec l’aide de grands chefs: la verte s’est imposée. Aujourd’hui, notre pays produit 252 tonnes de cette dernière, contre 79 pour les blanches… Ce qui reste peu, face aux respectivement 6019 et 4262 tonnes importées. Si la verte s’est imposée, ce n’est qu’une question de culture, puisque blanche, verte et violette sont en fait la même plante. La seule différence vient du mode de culture. La blanche est buttée, c’est-à-dire qu’on recouvre ses bourgeons d’un mélange de terre et de sable pour l’empêcher de voir le soleil, alors que la verte tire sa couleur de son exposition au même soleil. La violette se situe entre les deux.

    Cette herbe demande beaucoup de manutention et c’est pourquoi elle ne tente guère les grands maraîchers à la recherche de rendement. Elle demande aussi et surtout du temps, puisqu’on plante les griffes (les racines) et qu’il faut ensuite attendre deux ans avant la première récolte, pour une durée de production de cinq à huit ans.

    Daniel Gachet, qui cultive aussi des fraises et des framboises, entre autres, a la patience et le personnel nécessaires. «C’est assez exigeant car, en période de récolte, il faut y aller presque tous les jours.» Il faut donc couper les bourgeons (soit ce qu’on mange) – qui croissent de plusieurs centimètres par jour – quand il fait assez chaud. La saison dure environ six semaines; après quoi, on laissera la végétation pousser jusqu’à atteindre près de deux mètres pendant l’été. La plante emmagasinera suffisamment d’énergie pour la production de l’année suivante. A l’automne, on hachera la végétation et on attendra le printemps. «Ça a démarré tôt cette année, et c’est bien», se réjouit Daniel Gachet, qui a commencé à récolter le mardi de Pâques. «Si la saison suisse démarre trop tard, les consommateurs sont déjà lassés des asperges étrangères, qu’ils consomment depuis février.»

    La suisse, elle, a tout pour elle, la fraîcheur – indispensable pour un produit fragile – et l’écologie. Un kilo d’asperges américaines consomme 5 litres de pétrole pour venir jusqu’à notre table, contre 0,3 litre pour la locale…

    Vente au domaine Gachet, à Eclépens, tous les après-midis dès 15 h et le samedi matin, ou sur les marchés de La Sarraz, de Cossonay et d’Yverdon. www.swissasparagus.ch.

    Les préparer, les conserver

    • Il faut d’abord bien les choisir, avec une extrémité la plus fraîche possible. On les cuira dans de l’eau bouillante salée quinze minutes ou à la vapeur. Certains les lient ensemble à la cuisson pour éviter de les casser. Puis, on les plonge dans de l’eau froide pour qu’elles gardent leur couleur.
    • Pour les conserver au réfrigérateur, on peut les emballer dans un linge humide, qui prolonge leur durée de vie.
    • L’asperge verte peut se congeler: on les blanchit dans de l’eau bouillante deux ou trois minutes avant de bien les essorer, puis de les mettre en sachet plastique. A terme, on les plongera encore congelées dans l’eau bouillante.

    Et pourquoi ça sent mauvais après?

    L’asperge est un légume très sain. D’abord, il est pauvre en calories (26 calories pour 100 grammes). C’est également un tonique, un remède contre la constipation, mais surtout, un puissant diurétique qui stimule l’élimination rénale et lutte contre la rétention d’eau. Tout cela grâce à l’aspergine, un dérivé d’acide aminé, et aux fructosanes (un glucide). Mais l’asperge contient également du méthyl-mercaptan, un acide aminé soufré, dont l’élimination dans l’urine cause cette odeur caractéristique

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  • Une Onde de bonheur à Saint-Saphorin

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    Après le départ de Gérard Cavuscens, qui avait offert à l’Auberge de l’Onde sa première étoile Michelin, on se demandait quel serait l’avenir de la vénérable maison sauvée par l’avocat Georges Muller. L’engagement de Patrick Zimmermann, l’ancien second de Hans Stucky, à Bâle, «a été une bonne pêche», se réjouissait le propriétaire. Après lui avoir laissé quelques semaines pour mettre en place son équipe et sa carte, nous sommes donc allés tester.

    Le décor, lui, n’a presque pas bougé, sous les combles de cette belle maison (qui compte également un café, une pinte à fromage et une cave à jazz). On a juste donné un peu plus d’espace aux tables qui regardent la grande cheminée et la rôtissoire où officie Patrick Zimmermann, qui garde en même temps un œil sur ce qui sort de sa cuisine.

    A la carte, les plats sont prometteurs, avec des prix adaptés au standing de l’endroit (de 28 à 48 fr. pour les entrées, de 44 à 85 fr. pour les plats). Mais un menu du marché à 98 fr. présente un beau rapport qualité-prix, comme le menu gourmand (145 fr.). Et on se réjouit de voir les poissons du lac revenir à la carte, comme un beau sandre poêlé à l’ail doux, tomates et basilic, ou des filets de perchette meunière (44 fr.).

    Mais le chef alsacien a tout d’un grand, comme le démontre son escalope de foie gras magnifiquement poêlée, juste relevée d’une réduction de citron au sucre de canne: original, l’équilibre des goûts est parfaitement dosé. Le filet de rouget montre la belle qualité de cuisson, avec une unilatérale qui laisse un très fin craquant sur une chair fondante. A ses côtés, la concassée de tomate, basilic, huile d’olive et balsamique pourrait sembler toute simple, mais elle explose en bouche et révèle toute sa complexité.

    Dans le même registre d’apparente simplicité basée sur de beaux produits, Zimmermann grille un carré d’agneau de Sisteron dans sa cheminée, lui donnant une belle couleur rosée uniforme, avant de l’accompagner de haricots coco, de févettes et d’un jus réduit rehaussé de quelques graines de moutarde.

    Les desserts de Philippe Blondiaux sont de la même facture, très réussie, sans esbroufe, comme ce millefeuille framboise-coco au feuilletage ébouriffant. La carte des vins compte 400 lignes, réparties entre Suisse, France et un peu d’Italie, que décryptera pour vous l’excellent Jérôme Aké Béda, qui dirige aussi un service précis et décontracté.

    Auberge de l’Onde, centre du Village, 1071 Saint-Saphorin. Tél. 021 925 49 00. www.aubergedelonde.ch. Fermé lundi et mardi.

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  • Et voici le gastrosexuel. Un homme, évidemment!

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    un_homme_dans_sa_cuisine_med.jpgL’observatoire international de tendances Future Foundation et, par la suite, Libération l'affirment: une nouvelle race d'hommes est née et ils l'ont baptisée "gastrosexuel". De quoi cause-t-on? D'un individu de sexe masculin, âgé en moyenne entre 25 et 44 ans, fondu de cuisine et qui fait de cette passion une arme fatale pour draguer la minette. En gros, des mecs qui adorent faire à manger et qui en profitent pour inviter de charmantes dames qu'ils séduisent par leurs plats avant des desserts où la chair remplace la chère. Le thème est tellement bien développé qu'il y a même un site internet où vous pouvez faire le test (en anglais). Site internet qui vante les mérites de la marque de plats cuisinés qui a commandé l'étude à Future Foundation, c'est bien fait, non? Le quotidien français, lui, a tenté de dégoter quelques spécimens de cette nouvelle race, histoire d'humaniser ce qui n'était qu'un concept marketing. Mais, dans le fond, pourquoi un homme qui fait à manger éveillerait-il davantage les fantasmes qu'une femme?

    C'est vrai, quoi. Depuis la nuit des temps qu'Adam passait à chasser le mamouth jusqu'aux années 70, le mec ne s'est jamais vraiment intéressé à la popote, sinon pour la manger. La révolution sexuelle a convaincu certains mâles que la cuisine n'était pas une pièce qui leur était interdite. Et cette tendance ne fait qu'augmenter, à en croire le Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie, qui a calculé que 51% des hommes préparaient aujourd'hui au moins un repas par semaine.

    C'est bien là que le bât blesse. Nous autres hommes qui aimons faire à manger avons souvent le défaut de vouloir briller aux fourneaux. Qu'on s'appelle Jérôme ou David, nous avons ce côté très masculin de compétition. Et que je te prépare un truc que tu trouveras nulle part ailleurs. Et que je te cuisine ma spécialité qui m'a pris un temps fou. Et que je te trouve le petit producteur que personne ne connaît mais qui est d'accord de me vendre à moi, parce que je suis le meilleur. Et que j'aime bien qu'on m'admire parce que je sais manier le fouet. On est comme ça, nous autres.

    Pendant ce temps, Madame continue à popoter toute la semaine, à côté de son boulot, du repassage et des enfants. Et c'est long, une semaine aux fourneaux, quatorze repas hebdomadaires sans compter le petit déj', soixante mensuels, près de sept cents annuels. Tandis que Monsieur fait son malin le samedi soir devant les copains, elle continue sa course de fond, sans public pour l'encourager.

    Le jour où on pourra briller en société parce qu'on aura nettoyé les WC, peut-être que les messieurs s'y mettront aussi...

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  • Deux recettes pour changer des sushis…

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    Poulet teriyaki

    yakitori.jpgIngrédients pour quatre: 4 blancs de poulet avec la peau, 1 cs d’huile de tournesol, 125 ml de saké, 125 ml de mirin, 125 ml de sauce soja, 1 cs de sucre en poudre, des pois mange-tout fraîchement cuits pour servir.

    Séchez le poulet avec du papier absorbant et piquez la peau par endroits avec une brochette (la graisse va sortir et la peau deviendra croustillante en cuisant).

    Versez l’huile dans une poêle. Quand elle est chaude, faites cuire le poulet côté peau à feu moyen 15 à 20 minutes, jusqu’à ce qu’il soit croustillant et doré. Retournez-le, couvrez et poursuivez la cuisson encore 10 minutes. Sortez-le de la poêle et réservez-le.

    Déglacez la poêle avec le saké, le mirin et la sauce soja, ajoutez le sucre et remuez pour le faire dissoudre, puis laissez bouillir 5 minutes. La sauce doit épaissir.

    Remettez le poulet dans la poêle et réchauffez-le 5 minutes en le retournant souvent pour le laquer de sauce de tous les côtés. Détaillez les blancs en tranches et disposez-les sur des assiettes de service avec les pois mange-tout. Servez sans attendre.

    Tiré de Sushi, sashimi, yakitori et 60 basiques japonais, Marabout.

    Haricots verts en sauce miso au sésame

    haricots.jpgIngrédients pour quatre à six: 250 g de haricots verts lavés et coupés en morceaux de 5 cm de long, 50 g de graines de sésame, 1 cc de sucre, 2 cs de pâte miso blanche ou rouge, 2 cs de mirin.

    Préparez les haricots: dans une casserole, portez à ébullition deux ou trois fois leur volume d’eau légèrement salée. Plongez-y les haricots et laissez cuire 2 minutes à gros bouillons. Retirez-les avec une écumoire et plongez-les aussitôt dans de l’eau glacée. Egouttez-les dès qu’ils sont froids.

    Préparez la sauce: dans une poêle chauffée à feu moyen, faites griller à sec les graines de sésame pendant 5 minutes environ en remuant, jusqu’à ce qu’elles soient légèrement dorées et exhalent une odeur aromatique. Versez-les aussitôt dans un mortier, réservez une cuillerée à café pour la garniture, et broyez le reste au pilon. Incorporez peu à peu le sucre, le miso et le mirin jusqu’à obtention d’une pâte assez épaisse.

    Mettez les haricots dans un saladier, ajoutez la sauce et mélangez bien. Servez dans des bols en parsemant de graines de sésame réservées à cet effet.

    Tiré de Japan Bar, Larousse

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  • Les adresses du chef, Tom Watson, du Maître Jaques, à Nyon

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    waTSON_CUISINIER_26.jpgSept ans déjà que le jeune Tom Watson est en Suisse, au Maître Jaques, à Nyon, dont il dirige la cuisine depuis quatre ans et demi. L’homme, qui a travaillé dans d’excellents restaurants londoniens, est un fou de poisson, qu’il veut le plus frais possible. Si le chef s’amuse d’un fish’n’chips en clin d’œil à sa patrie, il fond pour les filets de perche locaux. Ce qui ne l’empêche pas de cuire ses viandes avec précision, comme ce quasi d’agneau au beurre d’anchois et zestes d’orange tout fondant


    Les poissons du lac, justement, viennent de chez Lolo, Christian Lochmeier, à Nyon. «S’il ne nous livre pas, il n’y aura pas de filets de perche à la carte. C’est lui ou rien.» Lolo livre aussi les féras, les ombles ou les brochets, qui sont d’une fraîcheur impeccable.

    Les poissons de mer, eux, viennent de chez – prenez votre souffle – Novameditpesca, à Plan-les-Ouates (GE). «Ils ont des superpoissons à des prix imbattables», explique Tom Watson, qui va par exemple griller leur loup de mer entier, avec une sauce au tamarin et du pak choy sauté (un légume chinois proche des bettes).

    Les viandes, enfin, sont livrées par la Boucherie Spahni, qui possède une filiale à Berthoud. «Je travaille un maximum avec les produits suisses, et Spahni me trouve ici des producteurs fantastiques pour un bon bœuf, un agneau ou un poulet de Gruyère.»

    Le Maître Jaques, rue de Rive, 1260 Nyon. Tél. 022 361 28 34. www.maitrejaques.com. Fermé dimanche et lundi.
    Christian Lochmeier, Pêcherie du Cordon, 1260 Nyon.
    Novameditpesca Barrientos, chemin du Pré-Fleuri 27, 1228 Plan-les-Ouates.
    Boucherie Spahni, Kirchbergstrasse 96, 3400 Berthoud.

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  • La soupe de poireaux et pommes de terre selon Ali-Bab

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    Il est un art que nous avons un peu perdu, et c'est bien dommage, c'est celui de la soupe, du potage ou du consommé. Rien ne vaut un bol de soupe bien chaude qui vous réchauffe l'estomac et le corps en un rien de temps. Loin de moi l'idée de vouloir critiquer ces fabricants dont toute l'énergie tend à nous faire gagner du temps: n'empêche que leurs préparations en sachets (et je ne parlerai pas de ces machins sur lesquels on ne fait que verser de l'eau chaude) ont sans doute contribué à nous faire oublier le goût d'une soupe toute simple.
    Je vous livre telle quelle la recette de la soupe aux poireaux et pommes de terre d'Ali-Bab, grand gastronome du début du XXe siècle.
    "Pour six à huit personnes, prenez: 400 g de pommes de terre épluchées, 200 g de blanc de poireaux, 125 g de beurre, 30 g de sel, 1 gramme de poivre, 4 litres d'eau, pain. Coupez les pommes de terre et les poireaux en gros morceaux, mettez-les dans une casserole avec l'eau, le sel et le poivre: faites cuire à feu vif pendant une heure environ, de façon à réduire le liquide de moitié. Passez alors le liquide à travers une passoire à gros trous, en écrasant plus ou moins les légumes, suivant que vous voulez obtenir une soupe plus ou moins épaisse. Remettez le liquide passé sur le feu, ajoutez le beurre, donnez deux ou trois bouillon. Mettez dans une soupière des tranches minces de pain (100 grammes environ), versez dessus le bouillon de poireaux et de pommes de terre bouillant. Couvrez la soupière, laissez tremper un moment, puis servez.

    On peut, suivant le goût, préparer de même une soupe aux poireaux et pommes de terre après avoir fait revenir un peu les poireaux dans du beurre.

    On peut aussi préparer des potages aux poireaux et pommes de terre. Dans ce cas, on remplacera, au goût, le pain par du tapioca, des perles du Japon ou des pâtes qu'on fera cuire dans le bouillon passé avant d'ajouter le beurre.

    Enfin, en augmentant un peu la quantité de légumes passés au travers de la passoire, on aura des potages purée de poireaux et de pommes de terre. On servira ces potages soit tels quels, soit garnis de croûtons frits."

    C'est simple, c'est bon, et c'est pas cher, non?

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  • La patate, je vous la sers en salade ou en papillote?

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    Il y a du mieux sur les étals. Après des années d'hégémonie de la bintje et de l'urgenta, sont apparues d'autres sortes de pommes de terre, sorties de l'oubli. J'ai un petit faible pour la charlotte, une merveille de douceur et d'onctuosité, à la belle chair jaune (conseil d'ami: ne faites pas de purée avec les charlottes, elles tournent en ciment).
    Après les pommes de terre nouvelles que vous venez certainement de manger, pourquoi ne pas habiller la patate d'habits estivaux, propices à accompagner pique-nique ou grillades? Comme la salade. Ringard? Pensez-vous! Bien faite, elle vous fera chavirer de bonheur. Pour une bonne dizaine de convives, faites cuire sans les peler 2 kg de patates dans de l'eau salée (le moins d'eau possible, c'est important). Pelez-les ensuite sans vous brûler les doigts, mais c'est mieux quand elles sont encore tièdes parce qu'elles absorberont bien la sauce. Mélangez 10 cs d'huile, 10 cs de vinaigre, 1 pot de crème acidulée, du sel, du poivre, une cuillerée de moutarde et un bouquet de ciboulette coupés menu. Ajoutez les patates et attendez. Juste avant de servir, ajoutez 1 dl de bon bouillon de légumes. C'est moelleux, c'est tendre, c'est goûteux. Vous pouvez, si vous en avez l'envie, ajouter des cornichons coupés ou des câpres.
    Si vous prévoyez des grillades, n'hésitez pas à les accompagner de pommes de terre cuites en papillote. Vous emballez vos pommes de terre lavées mais non pelées dans du papier d'alu avec une petite noisette de beurre (attention à l'étanchéité: le beurrre ne doit pas s'échapper!). Faites-les griller trois bons quarts d'heure (ça dépend de la chaleur de votre gril). Préparez-leur une sauce au séré: 2 dl de séré maigre, le jus d'un citron, une gousse d'ail écrasée, sel, poivre, un demi-bouquet de ciboulette coupée, un demi-bouquet de persil haché, un peu d'estragon. Vous mangerez vos patates à la cuillère, tellement elles doivent être tendre, accompagnée de la petite sauce. Sans modération.

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  • Quelques zakouskis russes, ces petites entrées goûteuses

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    "On n'a pas toujours du caviar." C'est ce que disait déjà l'écrivain Johannes Mario Simmel. C'est ce que se disent aussi les Russes, à l'heure de préparer leurs zakouskis, ces petites entrées qu'on mange avec force vodka. Même sans oeufs d'esturgeon, la palette est large.

    Comme le caviar de champignons. Prenez 1 kg de champignons frais divers que vous laverez soigneusement après en avoir ôté les pieds. Plongez-les une minute dans de l'eau bouillante salée, puis égouttez-les et hachez-les finement. Dans une poêle et un peu d'huile, faites sauter 3 oignons hachés fin avant d'ajouter ces champignons et de laisser cuire, à couvert, un quart d'heure. Ajoutez alors 1 cc de vinaigre, salez, poivrez, puis saupoudrez de quelques tiges de ciboule et de quelques brins d'aneth hachés fin ainsi que d'un oeuf dur écrasé. Mélangez et laissez au réfrigérateur quelques heures.

    Pour des pirojkis, des sortes de petits pâtés, disposez 250 g de farine en puits, placez au centre 120 g de beurre en dés, 1 oeuf, 4 cs d'eau et une pincée de sel. Travaillez consciencieusement la pâte qui doit devenir bien molle. Couvrez et laissez reposer. Etalez ensuite finement la pâte et découpez-y des cercles de 10 cm de diamètre. Ne reste qu'à les farcir (voir plus loin). Prenez un cercle, mettez-y la farce, rajoutez un cercle par-dessus et pincez les bords. Faites-les cuire au four 6 minutes à 250 degrés, puis 6 minutes à 210 degrés, jusqu'à ce qu'ils soient bien dorés.

    Pour la farce, râpez par exemple 5 carottes que vous ferez fondre à l'huile avec 1 feuille de laurier et 2 oignons hachés, avant d'ajouter 2 oeufs durs hachés, 1 bouquet d'aneth haché et 125 g de beurre salé (bonjour le cholestérol!). Sinon, remplacez les carottes par un petit chou émincé, ou par 300 g de viande hachée.

    Essayez enfin le tarama: dans une bol, versez 300 g d'eufs de cabillaud fumé, 1 petit oignon haché très fin et incorporez-y à la cuillère en bois 1 bon déci d'huile d'arachide. La préparation doit gonfler comme une mayonnaise, mais, surtout, n'utilisez pas de batteur électrique! Ajoutez ensuite le jus d'un demi-citron. Décorez avec de la ciboulette et servez sur du pain beurré ou des blinis.

    Vous voyez qu'on peut se passer de caviar...

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  • Le nouveau guide des restaurants suisses romands est sorti

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    couv_cdf-1.jpgC'est toujours une émotion quand le guide arrive de l'imprimerie, encore tout frais, avec une petite odeur de papier et d'encre indéfinissable. Le  nouveau guide gastronomique de 24 heures, le Coup de fourchette, m'est arrivé aujourd'hui. Ca n'a l'air de rien, mais c'est l'aboutissement de semaines de travail, de tests, de vérifications, de revérifications, de corrections. Mais le bébé est beau. Il faut dire qu'on a tout changé... sans changer l'esprit. Je m'explique.


    L'esprit est le même, à savoir un guide des restaurants qu'on aime. La consigne à notre petite équipe de testeurs est de ne choisir que des restaurants qu'ils conseilleraient à des amis, quel que soit le genre. Ca ne vous arrive pas, à vous, de demander à un copain "T'irais où pour manger une fondue?" Eh bien, avec le Coup de fourchette, on essaie de répondre à ça. Les 307 restaurants qui y figurent ne sont pas tous des gastros hauts de gamme et chers, il y a de tout, depuis le bistrot à fondue jusqu'au trois-étoiles Michelin.

    Alors, qu'est-ce qu'on a changé, me direz-vous? Le format, d'abord, plus petit, plus pratique, facile à glisser dans la poche intérieure d'une veste ou dans un sac à main. Le graphisme, le logo, la couverture, ensuite, pour être plus moderne, plus lisible. Le nombre de restaurants (307 au lieu de 230!). La couverture régionale, puisqu'on a vraiment les meilleurs restos de Suisse romande, même si Vaud est un peu surreprésenté, évidemment. Les textes, eux, sont plus courts, plus incisifs. Des types de tables ont fait leur apparition pour aider au choix (bistrots, traditionnelles, modernes, créatives ou d'ailleurs).

    Et tout ça pour 34 francs (29 pour les abonnés...). C'est vraiment donné...

    Pour commander: shop.24heures.ch

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  • A Concise, l'assemblage de 15 cépages donne le Gaya

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    Gaya_Cousin_61.JPGMieux vaut être seul que mal accompagné. Telle pourrait être la devise de Guy Cousin, installé à Concise, sur un tout petit domaine de 2,3 hectares. Car le jeune et jovial vigneron veut être sûr de tout maîtriser, de la vigne à la cave. La première est cultivée en respectant le label Vinatura et en cherchant à réduire les intrants.

    Si la surface est petite, Guy Cousin y concentre quand même neuf cépages différents, qu’il vinifiera seul ou en assemblage, et souvent un passage en barriques. Au sommet de sa hiérarchie, le Gaya, ou plutôt les Gaya, puisqu’il existe aussi un Gaya Réserve. Assemblage d’une quinzaine de cépages, le Gaya passe dix mois en fût de chêne. Certaines années, une partie reste un an supplémentaire en fût, pour le Réserve. Expérience: le Gaya Réserve 2007 sera en partie assemblé avec les vins de trois copains, Philippe Bovet à Givrins, Stéphane Gros à Dardagny et Christophe Jaccaud à Bramois.

    Il organise aussi des soirées «Humour et gastronomie». La prochaine aura lieu au Temple du Goût, à Mutrux, le 30 avril. Détails sur son site.

    Gaya 2007, 70 cl, 22 fr. 50. Guy Cousin, 1426 Concise. Tél. 024 434 22 36. www.vignoblecousin.ch.

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  • Le palmarès des 100 meilleurs restaurants du monde

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    C’est une opération marketing formidable que celle que monte chaque année le britannique Restaurant Magazine. Faire voter plus de 800 spécialistes (chefs et critiques gastronomiques, dont un tiers est renouvelé à chaque vote), pour désigner les meilleurs restaurants du monde, selon un système complexe, puisque chaque juré a le droit de voter pour cinq restaurants dont deux au moins ne sont pas situés dans sa propre région. Cette façon de procéder assure au classement une couverture mondiale, où chaque région est représentée, de l’Afrique du Sud à Singapour, en passant par la Chine ou la Russie. Et cette couverture mondiale assure aux sponsors (San Pellegrino, Acqua Panna ou Nespresso) une visibilité planétaire.

    Pas étonnant dès lors que le palmarès 2009 couronne les mêmes deux chefs très médiatiques qu’en 2008, à savoir les «moléculaires» Ferran Adrià (El Bulli, Espagne) et Heston Blumenthal (Fat Duck, Grande-Bretagne). A la troisième place, une belle progression que celle de Rene Redzepi, le jeune chef danois du Noma.

    Une autre belle progression est l’œuvre de Philippe Rochat, qui gagne onze places pour se hisser à la seizième place. «Je ne fais pas une cuisine de concours», assure le chef de Crissier. «Même si on est toujours content d’être reconnu, ces classements n’ont pas beaucoup de valeur pour nous.» Un deuxième Suisse fait son entrée dans la liste, à la 67e place: le Schauenstein, à Fürstenau (GR).

    L’Espagne fait figure de grande gagnante, avec quatre restaurants dans les dix premiers. Si le premier Français n’est «que» 7e (Michel Bras, à Laguiole), l’Hexagone place quand même huit tables dans le top 50, à égalité avec… les Etats-Unis.

    Le palmarès complet:

    1 El Bulli Espagne (=) www.elbulli.com
    2 The Fat Duck Grande-Bretagne (=) www.fatduck.co.Grande-Bretagne
    3 Noma Danemark(+7) www.noma.dk
    4 Mugaritz Espagne (=) www.mugaritz.com
    5 El Celler de Can Roca Espagne (+21) www.cellercanroca.com
    6 Per Se Etats-Unis (=) www.perseny.com
    7 Bras France (=) www. michel-bras.com
    8 Arzak Espagne (=) www.arzak.es
    9 Pierre Gagnaire France (-6) www.pierre-gagnaire.com
    10 Alinea Etats-Unis (+11) www.alinea-restaurant.com
    11 L’Astrance France (=) www.lastrance.abemadi.com
    12 The French Laundry Etats-Unis (-7) www.frenchlaundry.com
    13 Osteria Francescana Italie (nouveau) www.osteriafrancescana.it
    14 St John Grande-Bretagne (+2) www.stjohnrestaurant.co.Grande-Bretagne
    15 Le Bernardin Etats-Unis (+5) www.le-bernardin.com
    16 Restaurant de l’Hôtel de Ville Suisse (+11) www.philippe-rochat.ch
    17 Tetsuya’s Australie (-8) www. tetsuyas.com
    18 L’Atelier de Joël Robuchon France (-4) www.joel-robuchon.com
    19 Jean Georges Etats-Unis (-2) www.jean-georges.com
    20 Les Créations de Narisawa Japon (nouveau) www.narisawa-yoshihiro.com
    21 Chez Dominique Finlande (+18) www.chezdominique.fi
    22 Ristorante Cracco Italie (+21) www.ristorantecracco.it
    23 Die Schwarzwaldstube Allemagne (+12) www.traube-tonbach.de
    24 D.O.M. Brésil (+16)
    25 Vendôme Allemagne (+9)
    26 Hof van Cleve Belgique (+2)
    27 Masa Etats-Unis (retour) www.masanyc.com
    28 Gambero Rosso Italie (-16)
    29 Oud Sluis Pays-Bas (+13) www.oudsluis.nl
    30 Steirereck Autriche (nouveau) www.steirereck.at
    31 Momofuku Ssäm Bar Etats-Unis (nouveau) www.momofuku.com
    32 Oaxen Skärgårdskrog Suède (+16) www.oaxenkrog.se
    33 Martin Berasategui Espagne (-4) www.martinberasategui.com
    34 Nobu Grande-Bretagne (-4) www.noburestaurants.com
    35 Mirazur France (nouveau) www.mirazur.fr
    36 Hakkasan Grande-Bretagne (-17) www.hakkasan.com
    37 Le Quartier Français Afrique du Sud (+13) www.lequartier.co.za
    38 La Colombe Afrique du Sud (retour) www.constantia-uitsig.com
    39 Asador Etxebarri Espagne (+5) www.asadoretxebarri.com
    40 Le Chateaubriand France (nouveau) tel +33 (0)1 43574595
    41 Daniel Etats-Unis (=) www.danielnyc.com
    42 Combal Zero Italie (retour) www.combal.org
    43 Le Louis XV France (?28) www.alain-ducasse.com
    44 Tantris Allemagne (+3) www.tantris.de
    45 Iggy’s Singapour (nouveau) www.iggys.com.sg
    46 Quay Australie (nouveau) www.quay.com.au
    47 Les Ambassadeurs France (-2) www.crillon.com
    48 Dal Pescatore Italie (-25) www.dalpescatore.com
    49 Le Calandre Italie (-13) www.calandre.com
    50 Mathias Dahlgren Suède (nouveau) www.mathiasdahlgren.com
    51 Zuma Chine www.zumarestaurant.com
    52 Marcus Wareing at the Berkeley Grande-Bretagne www.the-berkeley.co.Grande-Bretagne
    53 Spondi Grèce www.spondi.gr
    54 L’Arpège France www.alain-passard.com
    55 L’Atelier de Joël Robuchon Chine www.joel-robuchon.com
    56 Hibiscus Grande-Bretagne www.hibiscusrestaurant.co.Grande-Bretagne
    57 Aqua Allemagne www.ritzcarlton.com
    58 Le Gavroche Grande-Bretagne www.le-gavroche.co.Grande-Bretagne
    59 Chez Panisse Etats-Unis www.chezpanisse.com
    60 Les Amis Singapour www.lesamis.com.sg
    61 El Poblet Espagne www.elpoblet.com
    62 Maison Pic France www.pic-valence.com
    63 Cafe Pushkin Russie www.cafe-pushkin.ru
    64 Le Meurice France www.lemeurice.com
    65 Bukhara Inde www.itcportal.com/hotels
    66 Varvari Russie www.anatolykomm.ru
    67 Schauenstein Suisse www.schauenstein.ch
    68 RyuGin Japon www.nihonryori-ryugin.com
    69 La Maison Troisgros France www.troisgros.fr
    70 Wasabi Inde www.tajhotels.com
    71 The River Café Grande-Bretagne www.rivercafe.co.Grande-Bretagne
    72 Enoteca Pinchiorri Italie www.enotecapinchiorri.com
    73 Le Cinq France www.fourseasons.com/paris
    74 Allegro République Tchèque www.fourseasons.com/prague
    75 Quintessence Japon www.quintessence.jp
    76 Restaurant Dieter Müller Allemagne www.schlosshotel-lerbach.com
    77 Geranium Danemark www.restaurantgeranium.dk
    78 Caprice Chine www.fourseasons.com/hongkong
    79 Jardines Afrique du Sud www.jardineonbree.co.za
    80 Amador Allemagne www.restaurant-amador.de
    81 Biko Mexique www.biko.com.mx
    82 L’Atelier de Joël Robuchon Etats-Unis www.joel-robuchon.com
    83 Fasano Brésil www.fasano.com.br
    84 Mozaic Bali www.mozaic-bali.com
    85 Obauer Autriche www.obauer.com/de
    86 Alain Ducasse au Plaza Athénée France www.alain-ducasse.com
    87 L’Ambroisie France www.ambroisie-placedesvosges.com
    88 Maison Boulud Chine www.danielnyc.com/maisonboulud
    89 De Librije Pays-Bas www.librije.com
    90 Babbo Etats-Unis www.babbonyc.com
    91 Maze Grande-Bretagne www.gordonramsay.com/maze
    92 Zuma Grande-Bretagne www.zumarestaurant.com
    93 Manresa Etats-Unis www.manresarestaurant.com
    94 Pier Australie www.pierrestaurant.com.au
    95 De Karmeliet Belgique www.dekarmeliet.be
    96 Aubergine Afrique du Sud www.aubergine.co.za
    97 Bo Innovation Chine www.boinnovation.com
    98 Rust en Vrede Afrique du Sud www.rustenvrede.com
    99 Del Posto Etats-Unis www.delposto.com
    100 Reflets par Pierre Gagnaire Emirats Arabes Unis www.intercontinental.com/dubai

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  • Les adresses du chef, David Tarnowski, du Montagne, à Chardonne

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    Tarnowski_Montagne.jpgDécouverte de l’année GaultMillau, David Tarnowski défend dans son Montagne de Chardonne une cuisine précise, aux goûts bien présents. La carte est courte, mais change régulièrement… comme le décor ouvert sur le lac à travers de larges baies vitrées. Le jeune chef lyonnais veut faire une «cuisine de proximité, sobre, respectant la tradition tout en y apportant un peu de création». Parmi ses produits de prédilection, la féra du lac. Il était justement en train d’en chercher au moment où nous l’avons joint.

    Le poisson vient souvent de chez Lucas, à Genève, qui fournit celui du lac et celui de mer, y compris par exemple de belles coquilles Saint-Jacques de Bretagne. «Comme ils ont plusieurs fournisseurs sur le Léman, la qualité est régulière.»

    Les légumes proviennent souvent du marché de Vevey, principalement de la famille Forney. «Ils cultivent plein de variétés, c’est magnifique.» Un passage au marché permet aussi de repérer des produits sur d’autres stands. Enfin, Leguriviera fournit l’exceptionnel, comme ces asperges vertes françaises, en attendant les suisses.

    Les fromages qu’il sert souvent avec un petit chutney sortent de chez Jacques Duttweiler, à Thierrens, et de la Grenette, à Vevey. Deux magasins «sympas, qui ne se prennent pas la tête, et qui affinent bien leurs pièces».

    Le Montagne, rue du Village 21, 1803 Chardonne. 021 921 29 30. Fermé dimanche soir, lundi, et mardi midi. www.le-montagne.com.
    Lucas, rue Blavignac 9-11, 1227 Carouge.
    André Forney, 1070 Puidoux.
    Léguriviera, ch. du Verger 1, 1800 Vevey.
    Jacques Duttweiler, Les Carrées, 1410 Thierrens.
    Laiterie de la Grenette, rue des Deux-Marchés 27, 1800 Vevey.

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  • Le fromage de chèvre rend philosophe

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    «C’est vrai qu’au début, on nous prenait un peu pour des hurluberlus.» Jean-François Burnet se rappelle quand il a installé sa première douzaine de chèvres dans l’exploitation familiale des hauts d’Aubonne. C’était la fin des années 1970 et les anciens ne croyaient plus aux caprins. Les producteurs se comptaient sur les doigts de deux mains en Suisse romande. Mais voilà, Jean-François Burnet aimait les chèvres depuis tout petit. «J’ai toujours su que j’en aurais. Mais ne me demandez pas pourquoi.» La ferme est dans la famille depuis deux siècles, et Jean-François dans la chèvre depuis trente ans. Il ne s’en lasse pas.

     

    Ce colosse barbu et ses compères de l’époque ont dû tout apprendre par eux-mêmes. «On n’enseignait plus l’élevage caprin dans les écoles d’agriculture. Alors, on s’entraidait, on se passait des trucs», se rappelle celui qui fut un des fondateurs de l’Association romande des producteurs caprins. Avec sa femme, il a beaucoup fait pour «vendre» le fromage de chèvre à des Vaudois qui n’en mangeaient presque plus. Aujourd’hui encore, ils en mangent d’ailleurs treize fois moins que les Français.

    Le combat a payé. L’association compte à l’heure actuelle une cinquantaine de membres, dont une vingtaine vit de cet élevage. La production de fromage a passé de 58 tonnes en 1992 à 869 tonnes l’an dernier.

    Jean-François Burnet s’est associé il y a quelques années avec Serge Kursner, de Gimel. A eux deux, ils possèdent 150 bêtes, des alpines chamoisées d’un joli brun. Ils les élèvent le plus naturellement possible, en pâturage toute l’année, sauf l’hiver. Du foin, des sels minéraux et un peu de céréales du domaine suffisent à les nourrir. Et le troupeau se régénère de lui-même, histoire d’éviter d’importer des bêtes à risque.

    La chèvre est un animal fragile, sensible au parasitage. A la fin des années 80, le cheptel suisse a failli être décimé par une maladie, aujourd’hui en voie d’éradication. Mais c’est aussi un animal attachant, curieux. A voir le producteur au milieu de son troupeau, on sent une réelle complicité.

    Naturellement, elle produit du lait pendant dix mois environ. Certains industriels prolongent la production toute l’année, soit par des moyens de conservation du lait, soit en déréglant le cycle des bêtes gardées en écurie. Des procédés que n’aiment et n’appliquent pas les producteurs comme ceux de la Croix-de-Luisant.

    «Au début, il a fallu expliquer les contraintes à notre clientèle», se souvient le producteur, dont l’épouse assure les livraisons aux différents commerces et restaurants. Aujourd’hui, il n’y a plus besoin.

    La Croix-de-Luisant, 1170 Aubonne. Tél. 021 808 51 14. Vente au domaine.

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  • Un lunch avec Anne-Sophie Pic, à Lausanne

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    On en parlait depuis des mois, et le restaurant d'Anne-Sophie Pic au Beau-Rivage de Lausanne a ouvert ce mercredi. Et nous avons eu le privilège d'y manger ce jeudi midi, petits veinards que nous sommes. Vous aimeriez savoir? Savoir quoi, d'abord? Si elle était là? Oui, elle est là, et bien là pour le lancement, ne quittant sa cuisine que le service fini, parce que c'est une perfectionniste, la petite-fille Pic, trois-étoiles à Valence. On nous dit qu'elle sera presque autant à Lausanne qu'à Valence. On verra. Et c'était comment? Très très bien. On vous raconte?

    Le décor, d'abord, est très beau, tout en taupe, en ocre, en verre. Le restaurant en forme de L de 52 couverts offre de larges baies vitrées sur les jardins du Beau-Rivage et le lac tout proche. La terrasse en teck est magnifique (30 places) et on se réjouit de voir les voiles de bateau qui la recouvrent dès que la pluie aura cessé. L'entrée se fait soit par le lobby du palace, en traversant le nouveau bar, chic et design, soit par une entrée beaucoup plus proche de la réception que ne l'était celle de la Rotonde.

    La carte reprend quelques classiques de la maison Pic et propose deux-trois plats avec des produits locaux. Anne-Sophie Pic promet qu'elle veut les utiliser davantage, mais elle a encore besoin d'un peu de temps pour les découvrir. Bien sûr, manger à la carte peut se révéler ruineux, avec des entrées allant de 48 francs à... 195 francs (asperge de Mallemort et caviar d'Aquitaine), et des plats démarrant à 88 francs et se terminant à 360 francs pour le célèbre bar de ligne au caviar Jacques Pic. Trois menus rendent la douleureuse moins... douloureuse, à 185, 240 et 330 francs.

    Pour notre part, nous sommes partis sur le second, baptisé Emotions, et le nom était assez juste: en amuse-bouche, sa célèbre crème brûlée de foie gras et émulsion de pommes granny smith est à pleurer de bonheur. Puis une petite merveille campagnarde avec cet oeuf de poule (valaisan) juste cuit mollet, posé sur un crémeux de petits pois, des pickles d'oignons rouges et une émulsion au raifort. Cela résume assez une cuisine très féminine (si, si), qui peut s'appuyer sur des produits "courants" pour en révéler la qualité. C'est aussi féminin par des goûts subtilement entrecroisés, sans aucune agressivité, par des couleurs assez douces, par des textures très souples. Il n'y a rien qui s'expose vulgairement, mais un tout qui se révèle tranquillement, dans une progression agréable.

    Le tronçon de turbot côtier est cuit tout doucement à la vapeur, relevé d'un beurre monté au citron de Menton juste comme il faut. A ses côtés, une texture de navets est parfumé d'arabica. Le homard bleu, lui, est tendre à souhait, avec ses baies et fruits rouges qu'accompagne une crème mousseuse au céleri et poivre vert. Enfin, la selle d'agneau de Sisteron est doucement rôtie, avec une sorte de cromesquis de banon et une sauce acidulée à la riquette, aux câpres et olives noires.

    Tout est dans la ligne et semble rouler... sauf le timing, encore un peu lent. Mais ce n'était que le deuxième jour et la brigade doit sans doute trouver ses marques. Le service, lui, est agréablement professionnel, juste décontracté comme il faut.

    Il faudra encore stabiliser l'ensemble pour convaincre pleinement des clients suisses habitués aux sommets que peuvent offrir des Philippe Rochat ou Gérard Rabaey, mais le départ est pas mal du tout.

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  • Rien n’empêchera jamais le «retraité» Roland Pierroz de travailler

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    pierrot.jpgIl a beau être «retraité» de son Rosalp de Verbier, le portable de Roland Pierroz ne cesse de sonner. Ici, c’est un Italien qui voudrait le voir représenter son huile d’olive. Là, un entrepreneur qui fait appel au consultant en restauration. Il faut dire que le «Padrino de Verbier» — comme certains l’appellent — possède autant de contacts privilégiés dans son carnet d’adresses que de talent culinaire. Pas étonnant que Philippe Rochat, président du Bocuse d’or helvétique, ait fait appel à lui pour organiser la finale européenne du concours de cuisine qui aura lieu à Genève en juin 2010.

    En négociant cette semaine le contrat d’organisation à Lyon, le Valaisan sait qu’il n’aura pas la tâche facile. «Il va falloir reprendre la voiture pour aller chercher plus d’un million de sponsoring. J’ai l’habitude. A l’époque où je présidais les Relais & Châteaux suisses et où j’étais vice-président des Grandes Tables, je devais trouver un demi-million chaque année…»

    Cet homme au physique de taureau (de la race d’Hérens, évidemment) a l’habitude des responsabilités. «C’est ce qui nous a intéressés chez lui, ses compétences internationales, son côté organisateur et rassembleur», explique son ami Philippe Rochat. «Et on aime bien son franc-parler et ses coups de gueule», poursuit le chef de Crissier. Pierroz a en effet un vrai caractère, trempé dans le granit de ses montagnes et la petite arvine de ce pays qu’il adore par-dessus tout. «Vous savez, installer un restaurant gastronomique en station, ce n’était pas facile, se souvient le Valaisan. J’ai dû me battre pour faire mon trou là-haut. Avec pas mal de gens contre moi.»

    Le combat a réussi: du petit tea-room ouvert par ses parents en 1946 dans un village inconnu, Roland Pierroz a fait une adresse reconnue par le GaultMillau, les Relais & Châteaux ou les Grandes Tables, une adresse où séjournaient la princesse Sarah Ferguson ou Marthe Keller, des habituées. Mieux, Roland Pierroz «était» Verbier, dont il présidait l’Office du tourisme, en nouant des contacts dans le monde entier. «Il a saisi vraiment toutes les opportunités qui lui étaient offertes pour mettre en valeur Verbier», reconnaissait Patrick Messeiller, directeur général de Verbier Tourisme, au Nouvelliste en décembre dernier.

    Seul le Guide Michelin l’a boudé. «Mon côté grande gueule, sans doute. Quand Michelin a annoncé qu’il allait sortir un guide suisse, je leur ai dit que j’espérais qu’il n’y aurait pas d’injustice comme les trois étoiles d’Haeberlin, à Illhaeusern, alors que Stucky, à Bâle, n’en avait que deux. Ils me l’ont fait payer. Mais je n’étais pas le seul cocu. Quand le guide a organisé une fête pour son lancement, nous, les cocus du Michelin, sommes allés faire des démonstrations de cuisine à la Foire de Colmar, juste pour les embêter.» Le Bibendum a une mémoire d’éléphant: jusqu’à sa fermeture, le Rosalp n’aura qu’une seule étoile! Surtout que le chef de Verbier en rajoutait, avec des déclarations du style: «Le Michelin, c’est l’Ancien Testament…»

    Roland Pierroz, qui connaît intimement tout le monde en Valais, de Pascal Couchepin à Léonard Gianadda, a vécu une autre déception, lorsqu’il n’a pas été réélu fin 2008 au Conseil général de Bagnes, «une histoire politique», selon ce PDC de souche. Du coup, il a démissionné de toutes ses fonctions avant d’acheter un bel attique à Martigny. Ce qui n’empêche pas sa femme, Mimi, de gérer les appartements qu’ils possèdent toujours dans la station et qu’ils louent à l’année.

    A 66 ans, d’autres seraient amers devant ce manque de reconnaissance. Pas lui. «Quand on a fait son temps, il faut partir. Mais j’aime toujours autant défendre des causes auxquelles je crois.» Il en a tant qu’il n’a que peu de temps pour ses loisirs. La chasse («je n’ai rien tiré depuis cinq ans»), le cheval («je voulais en acheter un, mais je me suis rendu compte que je n’avais pas le temps de m’en occuper») ou le golf. Reste la cuisine, évidemment: «Je dois finir d’installer le barbecue sur la terrasse et après, vous viendrez manger, hein?» Convivial, on l’a dit.

    En quelques dates:

    1942 Naît à Martigny. «Aujourd’hui, dans ma tête, j’ai bloqué le compteur à 59 ans.»

    1958 Apprentissage de cuisinier au Beau-Rivage de Lausanne.

    1968 Rencontre la Zurichoise Mimi. «Elle a toujours été plus que la moitié de moi-même.» Leur fille unique, Valérie, naît en 1972.

    1969 Reprend le Rosalp de ses parents, qu’il ne cessera d’agrandir et de rénover.

    1980 Clé d’or de GaultMillau, entrée aux Relais & Châteaux.

    1992 Reçoit 19/20 au GaultMillau.

    2007 Vend le Rosalp à un groupe d’investisseurs représentés par l’ancien footballeur Ramon Vega.

    2009 Devient directeur exécutif du Bocuse d’or européen 2010.

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  • "La morille, ça prend la tête jusqu'à mi-mai"

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    «Pendant la saison, je n’ai pas l’idée de la cuisiner. Je n’ai pas l’idée non plus d’inviter des copains. Toute ma tête est tournée vers la morille jusqu’à mi-mai. Alors, je sèche celles que je trouve pour les manger plus tard.» Marc Demierre est prof de musique au Gymnase d’Yverdon. Mais, dès mi-mars, sa tête est ailleurs, dans les bois de tout le canton, sur des coteaux pas trop exposés au soleil, humides mais juste ce qu’il faut, au pied d’un frêne. C’est là qu’il trouvera des morilles noires, les pointues, les plus précoces.

    Lui qui livre une partie de sa petite récolte à Philippe Rochat, dans son restaurant de Crissier, avoue ne penser qu’à ça. «Même quand je conduis, je regarde, je cherche les endroits propices. La noire, ça se mérite. On peut faire des kilomètres et des kilomètres avant d’en voir une. Mais, dès qu’on a un coin, la morille est fidèle: on est bon pour cinquante ans.»

    Princesse des champignons (la truffe serait la reine), la morille a des mœurs souvent insondables. Il lui faut un peu de sucre pour croître, du vieux papier ou de la végétation morte. Il ne lui faut pas trop de soleil. Elle aime souvent l’ombre des frênes mais peut surgir dans votre jardin sans prévenir. Elle préfère les coteaux aux terrains plats… en général.

    C’est de ce mystère que naît la passion. «Il y a toujours quelque chose à apprendre», explique Francis Grüber, à Vufflens-le-Château. «Mais ça ne sert à rien d’aller les chercher tant que les cerisiers ne sont pas en fleurs et que les escargots ne sont pas sortis», poursuit l’ancien bûcheron. Près d’Yverdon, Marc Demierre, lui, en a pourtant récolté dix-sept dans son «coin secret» la semaine dernière, alors qu’aucun gastéropode ne pointait le bout de son antenne…

    «Il faut être patient. On y va un jour, il n’y a rien. Et trois jours plus tard…» Mais la patience ne paie pas toujours. Si on laisse le champignon sur place, on risque d’être doublé par un autre champignonneur qui récoltera avant maturité. «Dans les coins où je sais que je suis seul, je laisse pousser. Dans les coins que je partage… impossible d’attendre. On a essayé de s’arranger une fois avec l’autre champignonneur. Mais un troisième a tout ramassé», conclut Marc Demierre…

    Le plus incroyable des champignons

    • Normalement, la noire prend son temps pour pousser, jusqu’à trois semaines. Maisil n’y a pas de règle. Elle peut croître en quelques jours et ne plus bouger. La morille noire est la seule à pouvoir résister au gel et repartir dès la chaleur revenue.
    • Pour Marc Demierre, il vaut vraiment la peine de la laisser mûrir complètement, «elle a plus de goût». Il est faux de croire que les grosses sont moins goûteuses, au contraire.
    • Celles qu’on trouve dans les restaurants viennent rarement de Suisse, mais souvent des pays de l’Est. Il serait possible de les cultiver industriellement, mais les coûts de production rendraient son prix prohibitif.

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  • Auprès de mon Chêne

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    Merlot_Bex_24.JPGAu-dessus de Bex, le chêne ne sert pas qu’à faire des tonneaux, mais aussi des domaines… Celui du Chêne, justement, est un des plus élevés en altitude du canton, avec des vignes qui montent jusqu’à 725 m. Les 12,5 hectares – dans une pente moyenne de 40%! – sont cultivés par François Luisier alors que les quatorze vins sont élevés avec brio par Marc Wunderli.

    Parmi ceux-ci, le Kermès (un petit chêne méditerranéen…) est un assemblage de 2/3 de merlot et de 1/3 de cabernet sauvignon, les deux en rendement limité à 700 et 600 g/m2. Les cépages sont ensuite élevés à la bordelaise pour un vin riche, fruité, d’une belle couleur pourpre. Les tanins, fins, sont très présents dans ce cru qui tiendra quelques années en cave. Mais on peut déjà le déguster après un passage en carafe. Il accompagne forcément très bien des viandes rouges ou une chasse.

    Kermès 2006, 21 fr. 60. Domaine du Chêne, Le Chêne-sur-Bex, 1880 Bex. Tél. 024 463 12 75. Ouvert tous les jours en semaine. www.chene.ch.
    Le domaine organise également des ateliers gastronomiques suivis de repas.

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  • Un cake aux courgettes et jambon cru

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    cake_courgettes.jpgLes verrines et autres cuillères sont total fashion… ces temps. L’art est de permettre aux gens de manger avec les doigts, de jouer à la dînette. On se croirait dans un Dîner presque parfait… Sentant le vent ou inventant la mode, les éditeurs ont sorti les kits tout-en-un, avec la vaisselle et un recueil de recettes en plus. Comme ces Petits dîners autour d’une table basse, chez Larousse, qui accompagnent huit coupelles en porcelaine. N’empêche, il y a des recettes sympas, comme ces minicakes à la courgette, qu’on peut faire aussi avec d’autres légumes.

    Ingrédients pour douze cakes:

    • 1 petite courgette
    • 3 tranches de jambon cru pas trop fines
    • 100 g de farine
    • ¼ de sachet de levure chimique
    • 1 œuf
    • 5 cl d’huile d’olive
    • 1 cs de fromage râpé
    • sel.

    Préparation:

    1. Préchauffez le four à 180 degrés.
    2. Lavez la courgette et râpez-la au-dessus d’un bol en utilisant les gros trous de la râpe. Salez légèrement.
    3. Otez le gras du jambon et coupez quatre lanières dans chaque tranche. Hachez grossièrement au couteau le gras retiré.
    4. Dans un saladier, mettez la farine, la levure, l’œuf et l’huile, et mélangez bien à la spatule. Ajoutez le gras de jambon haché et le fromage râpé. Pressez les courgettes dans vos mains pour extraire l’eau, puis ajoutez au mélange en remuant.
    5. A l’aide d’une cuillère, formez 12 petits tas de pâte de la taille d’une noix et déposez-les sur une plaque recouverte de papier sulfurisé. Faites-les cuire au four environ 15 minutes.
    6. Avant de servir, décorez chaque cake avec une bande de jambon en accordéon sur une pique en bois ou un cure-dent. A manger froid.

    Bon appétit.

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  • Les adresses du chef, Olivier Gandillon, de l'Auberge d'Echandens

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    Gandillon_Echandens.jpgBien installé au centre du village d’Echandens, Olivier Gandillon l’est tout autant dans son auberge chaleureuse que fréquente une clientèle d’habitués et d’autres gourmands à la recherche d’un excellent rapport qualité-prix. Le chef ne cherche pas de midi à 14 heures, mais renouvelle constamment une carte très axée saison, aux viandes bien rôties, aux poissons à la cuisson bien maîtrisée. S’il se fournit chez quelques grands, il laisse aussi une large place à la proximité.

    Le pain et tous les produits de boulangerie viennent de l’artisan voisin, Jacquat. Croissants, sandwiches du bistrot, parfois des gâteaux. «C’est un pain que les clients apprécient bien, et c’est important, le pain, pour accompagner le repas.»

    Les pommes de terre viennent de chez Guy et Denis Richard, agriculteurs au village. «Ils ont toutes les espèces différentes dont j’ai besoin pour chaque préparation.» Et les Richard cultivent également les vignes du Château, dont les bouteilles figurent sur la carte d’Olivier Gandillon.

    Les champignons, enfin, viennent de chez Patrick Tschabold, qui cultive ou livre morilles, bolets, chanterelles et autres, dont le chef agrémente ses plats au fil des saisons. Là, ce sont les cailles qui vont recevoir les premières morilles…

    Auberge Communale, pl. du Saugey 8, 1026 Echandens. Tél. 021 702 30 70. Fermé mardi et mercredi.
    Boulangerie Jacquat, rue du Château 8, 1026 Echandens.
    Guy Richard, rue de la Petite Forge, 1026 Echandens.
    Patrick Tschabold, route de la Chocolatière 1, 1026 Echandens.

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  • Les adresses du chef, Enrico Martone, au Chasseur d'Essertines-sur-Rolle

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    ESSERTINE RESTO 3.jpgEn reprenant il y a deux ans l’Auberge du Chasseur, à Essertines-sur-Rolle, Enrico Martone savait qu’il héritait d’un mythe, celui que les précédents propriétaires avaient créé pendant trente ans: les viandes grillées dans la belle cheminée du restaurant. Le nouveau chef, dans un décor rénové, perpétue la tradition avec bonheur. Mais il développe également une cuisine plus élaborée, dans une carte qui change régulièrement. Elle a un beau goût du Sud, une odeur d’huile d’olive, et parfois même des accents asiatiques. «Les habitués ont apprécié l’élargissement de l’offre», commente le patron, qui refuse pourtant de donner l’adresse du fournisseur de ses magnifiques viandes.

    Les poissons, eux, viennent de chez Olav Hoff, d’Aocéan Gourmet, qui a un beau réseau de fournisseurs en Bretagne. Le pavé de thon est grillé avec une réduction de tomates. Le chef projette de se lancer dans des poissons entiers.

    Champignons, asperges ou dents-de-lion viennent des Délices des Bois et de leur patron, Pascal... Champignon. C’est lui qui fournit les morilles que le chef commence à travailler, comme cette ronde d’asperges vertes en mousseline de crevettes roses qui ouvrira le menu de Pâques.

    Le chocolat qui accompagne la fin du repas vient de chez Tristan, à Bougy-Villars, qui signe des créations renommées.

    Auberge du Chasseur, 1186 Essertines-sur-Rolle. Tél. 021 828 32 12. www.aubergeduchasseur.ch. Fermé dimanche soir, lundi et mardi midi.
    Aocean Gourmet, route du Lac 4a, 1185 Mont-sur-Rolle.
    Délices des Bois. Tél. 078 895 37 95.
    Chocolaterie Tristan, Grand-Rue, 1172 Bougy-Villars. Tél. 021 807 21 25.

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