Pour dénicher le seul restaurant iranien entre Genève et Villeneuve, il faut descendre le chemin du Trabandan, à Lausanne, et passer le pont sur la Vuachère. Juste après, à gauche, le Jardin persan a ouvert ses portes vendredi dernier pour faire découvrir aux Suisses cette cuisine singulière et variée, qui aime les grillades et les légumes.
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A Pully, l’Iran se cache au bord de la Vuachère
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Tous à l'alpage pour fêter le gruyère
C'est déjà la cinquième année que les producteurs de gruyère d'alpage AOC organisent des journées de promotion dans leur chalet pour expliquer combien le gruyère d'alpage est un gruyère à part. Vous trouverez ci-après les dates prévues de ces journées on ne peut plus sympathique où on a l'occasion de découvrir ces petites fromageries au milieu des bois et des pâturages, de boire l'apéro avant de déguster une fondue, voire même de danser au son de l'accordéon ou du cor des Alpes.
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Une visite chez Guillaume Trouillot, à Aubonne
Cela faisait un petit moment que je n'étais pas retourné à Aubonne, à l'Esplanade du jeune chef français Guillaume Trouillot. Ce garçon est doué, mais il avait grandi trop vite. Lorsqu'il était à Lonay, dans son petit Mont-Blanc, on admirait son savoir-faire, seul en cuisine, pour proposer une cuisine inventive, aux accents du Sud qui se mêlaient à quelques touches de modernité. Il a commencé à faire le traiteur, puis a bénéficié d'une opération promotionnelle comme en rêveraient tous les jeunes chefs: la TSR en avait fait son feuilleton d'été, alors que Trouillot montait son nouveau restaurant d'Aubonne. Il a rajouté par-dessus un livre chez Favre, l'ouverture de L'Aubergine à Lausanne, celle du Vieux-Moullin à Epesses et son bateau amiral en avait un peu souffert.
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A Allaman, le Chasseur connaît bien sa viande
Cela fait maintenant presque une décennie que Marcelo et Monica Fernandez ont installé leur «consulat» argentin au centre d’Allaman, à l’enseigne du Chasseur. La décoration des deux salles de cette maison du XVIIIe fait dans le rustique chic, la plus grande des deux étant réservée aux non-fumeurs pour l’instant. Derrière, une terrasse abritée permet d’oublier la route Suisse qui passe devant l’établissement.
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Les deux font la paire
A Founex, Christian et Julien Dutruy ont repris le domaine familial de 24 hectares qui regroupe La Treille, La Doye et Les Romaines. L’un vigneron, l’autre œnologue, ils affichent de saines ambitions pour leurs vingt-huit vins, régulièrement récompensés dans de nobles concours. Pour l’été, ils ont ajouté à leur gamme deux nouveaux rosés.
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Un Gamay de l'Orbe
André Poget et son fils Pierre-Yves seront ce week-end au caveau de Romainmôtier pour présenter leurs vins. Une excellente occasion de découvrir ces deux producteurs d’Agiez, qui exploitent 2,5 hectares entièrement en appellation Côtes-de-l’Orbe. Chez les Poget, on voit d’abord rouge, qu’il s’agisse de pinot noir, de gamaret et de garanoir, à la source d’un bel assemblage, comme celui de cabernet franc, sauvignon, dorsa et merlot, nommé Eucharis. En blanc, chasselas, gewurztraminer et un blanc de noir issu de pinot noir. De fort belles choses vendues à des tarifs raisonnables.
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A Lutry, le Rivage est ouvert avec bonheur sur le monde
Cela fait une année que le chef Franck Moreau est aux cuisines du Rivage, sur les quais de Lutry, et il y a imposé ses belles qualités. Ce Parisien a passé dans des grandes tables de la capitale (Tour d’Argent, Plazza Athénée ou Lasserre) avant de travailler au Casino de Montreux. Dans le bel hôtel de Lutry, il propose deux cartes. Côté bistrot, les tables en bois accueillent autant ceux qui veulent juste boire un verre que ceux qui choisissent une des suggestions présentées sur le grand tableau noir. Côté restaurant, la carte joue davantage la qualité que la quantité, pour une cuisine joliment inventive, aux influences du monde entier et quelques classiques.
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Un Tartegnin genevois
La société Berthaudin est sise à Carouge (GE), mais ce négociant en vins et consultant œnologique en France possède également une cave sur La Côte, au Clos du Roussillon, à Tartegnin. Ce petit domaine produit de très jolies spécialités, régulièrement honorée d’un label Terravin.
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Beau rouge à Tartegnin
Les deux frères Blanchard travaillent à Mont-sur-Rolle dans la cave construite par leur père, Fernand. David et François exploitent 7 hectares, entre Tartegnin et Mont-sur-Rolle. Normal, ici, que l’essentiel de la production soit orienté chasselas, un chasselas, soit dit en passant, régulièrement distingué aux Lauriers d’or Terravin.
Mais les deux frères se font également connaître par leurs rouges, dont en particulier leur assemblage Cellier du Mas. Avec des millésimes distingués argent ou or aux Vinalies internationales de Paris ou au Mondial de Bruxelles, on est là dans une belle réussite, également sélectionnée dans les Best Swiss Wines ou chez Terravin.
Au menu et par ordre décroissant, gamaret, merlot, cabernet sauvignon, diolinoir et garanoir. Les cinq cépages sont élevés séparément et partiellement en barriques neuves pendant dix mois avant d’être assemblés et de refaire un court passage en barrique. Au final, un vin aux arômes de fruits rouges et d’épices, velouté avec de beaux tanins charpentés. Une belle viande rouge l’appréciera.
Assemblage Cellier du Mas 2007, 75 cl, 18 fr 50. Cellier du Mas, route du Creux-du-Mas 10, 1185 Mont-sur-Rolle.
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Place aux jeunes cuisiniers! (4): les poires pochées au vin rouge et caramel salé
Suite et fin de notre série de recettes tirées de Talent & Passion, le recueil des Jeunes Restaurateurs d'Europe, section suisse.
Poires pochées au vin rouge et caramel salé, de Jean-Sébastien Ribette
Le chef de l’Auberge de la Veveyse, à Saint-Légier, mélange des poires au vin, une glace au caramel salé et une mousse caramel pour un dessert très goûteux.
Ingrédients
Pour les poires:
- 1 l de vin rouge
- 250 g de sucre
- ½ gousse de vanille
- ½ bâton de cannelle
- 4 poires type williams.
Pour la glace:
- ½ l de lait
- 150 g de sucre
- 4 jaunes d’œuf
- 1 pincée de sel de Guérande.
Pour la mousse:
- 40 g de sucre
- 6 dl de lait
- 1 jaune d’œuf
- 1 feuille de gélatine
- 60 g de crème fouettée.
Préparation
- Poires au vin: la veille, portez le vin à ébullition et flambez-le, ajoutez le sucre, la vanille, la cannelle et les poires pelées et évidées.
- Faites cuire les poires jusqu’à consistance souhaitée et laissez-les refroidir dans leur jus durant 24 heures.
- Glace au caramel salé: Confectionnez un caramel avec le sucre dans une casserole. Déglacez au lait en faisant attention aux projections. Incorporez le mélange aux jaunes d’œuf préalablement blanchis au fouet.
- Faites cuire à la nappe, comme une crème anglaise. Incorporez quelques grains de sel de Guérande et turbinez en sorbetière.
- Mousse caramel: Confectionnez un caramel avec le sucre dans une casserole. Déglacez au lait en faisant attention aux projections. Incorporez au jaune d’œuf préalablement blanchi au fouet.
- Faites cuire à la nappe, comme une crème anglaise. Incorporez la gélatine dans la crème chaude.
- Faites refroidir, puis incorporez la crème fouettée à froid, avec délicatesse.
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Place aux jeunes cuisiniers! (3): la lasagne de polenta aux champignons à la crème de parmesan
Suite de notre série de recettes tirées de Talent & Passion, le recueil des Jeunes Restaurateurs d'Europe, section suisse.
Lasagne de polenta aux champignons à la crème de parmesan, de Christophe Rod
Le cuisinier de la Roseraie, à Yvorne, présente ce joli plat parce que «la polenta rôtie me rappelle les soirées de vendanges chez mes grands-parents».
Ingrédients
- 4 portions de polenta.
Pour la crème de parmesan:
- 1 dl de bouillon de volaille
- 1 dl de crème 35%
- 2 cc de Parmigianno Reggiano râpé
- un peu de tabasco.
Pour les champignons:
- des champignons
- 1 gousse d’ail
- 1 échalote hachée
- sel et poivre.
Pour la décoration:
- quelques feuilles d’épinard blanchies.
Préparation
- Polenta: deux jours à l’avance, confectionnez une polenta bien sèche et moulez-la dans un moule carré.
- Crème de parmesan: Faites chauffer le bouillon de volaille et la crème, puis ajoutez-y le parmesan râpé et deux gouttes de tabasco. Passez au bamix.
- Finitions: Coupez de fines tranches de polenta, de préférence à la trancheuse, faites-les dorer dans une poêle avec un peu d’huile, puis épongez-les.
- Faites sauter les champignons dans une poêle, ajoutez l’ail et l’échalote, salez, poivrez et égouttez.
- Dressez la lasagne dans les assiettes en alternant les éléments, et en mettant la sauce émulsionnée à côté.
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Place aux jeunes cuisiniers! (2): le croustillant de pied de porc au madère
Suite de notre série de recettes tirées de Talent & Passion, le recueil des Jeunes Restaurateurs d'Europe, section suisse.
Croustillant de pied de porc au madère, de Pierrick Suter
Le chef de l’Hôtel de la Gare, à Lucens, accompagne ce plat de mousseline de pommes de terre et de légumes du marché bien croquants.
Ingrédients
- 4 pieds de porc coupés en deux
- du mirepoix
- 1 dl de madère
- 1 dl de vin blanc
- 3 dl de fond brun
- 1 l de bouillon
- 4 feuilles de brick
- 15 g de feuilles d’épinard blanchies
- sel et poivre
- huile
- 150 g de champignons
- 1 noix de beurre
- 1 échalote hachée
- un peu de porto
- un peu de crème
- 1 jaune d’œuf.
Préparation
- Faites revenir les demi-pieds de porc assaisonnés dans une rôtissoire avec un peu d’huile. Après légère coloration, ajoutez la mirepoix, faites revenir, déglacez au madère et au vin blanc, puis mouillez avec le fond brun et le bouillon. Faites cuire quatre heures à couvert au four (150 degrés).
- Sortez les pieds et passez la sauce au chinois. Retirez tous les os des pieds. Etalez une feuille de brick, déposez-y un pied, couvrez-le de feuilles d’épinard puis assaisonnez
- Faites sauter les champignons à la poêle, ajoutez une noix de beurre puis l’échalote, déglacez au porto, mouillez avec la crème et laissez réduire. Passez le tout au mixer, puis déposez une cuillère à soupe de cette farce aux champignons sur les épinards.
- Refermez la feuille de brick de façon à former un rouleau et collez-le avec du jaune d’œuf.
- Faites colorer les rouleaux de tous les côtés dans une poêle avec un peu d’huile, puis glissez cinq minutes au four à 180 degrés.
- Coupez les rouleaux en biseau, dressez sur les assiettes et garnissez de mousseline et de petits légumes. Nappez de sauce.
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Place aux jeunes cuisiniers! (1)
Les Jeunes Restaurateurs d’Europe, section suisse, sortent un livre de cuisine commun où chacun a proposé trois de ses plats. La relève pointe le bout de ses papilles. C'est un livre actuel et novateur, un extraordinaire album de toutes les régions de Suisse.» En présentant Talent & Passion, le livre que les Jeunes Restaurateurs viennent de publier, Pierrick Suter, le vice-président romand, ne cache pas sa joie. Le chef de l’Hôtel de la Gare de Lucens et ses 34 collègues ont décidé de se présenter, en offrant chacun trois recettes, fort bien photographiées par Markus Gyger.
Les Jeunes Restaurateurs sont une association européenne de jeunes chefs. Ceux-ci doivent avoir moins de 35 ans au moment de leur candidature, et tenir leur maison depuis au moins trois ans. Quant à la limite d’âge, elle est de 45 ans. En Suisse, 35 cuisiniers en font partie, dont huit membres d’honneur ayant dépassé l’âge fatidique. Dans le canton de Vaud, Olivier A. Martin, de l’Auberge de Bogis-Bossey, a ce privilège de l’âge. Dans les actifs, ils sont quatre, dont nous avons sélectionné une recette chacun ci-après dans ce bel album bilingue.
Ce qui est intéressant est la diversité des styles de ces jeunes chefs, qui trouvent aussi dans leur association beaucoup de convivialité et d’échange. Comme pour la sortie du recueil, où huit membres ont régalé leurs amis de petites créations réalisées dans la même cuisine, en direct.
Talent & Passion, Jeunes Restaurateurs d’Europe en Suisse. Ed, Weber Verlag, 288 p. 89 fr. En vente dans tous les restaurants de l’association.
Tartare de chamois décliné «terre et mer», de Maryline Nozahic
La cuisinière de la Table de Mary, à Cheseaux-Noréaz, ajoute des huîtres à son tartare pour «son côté iodé» et parce que l’huître «adoucit la viande de chamois».
Ingrédients
Pour le tartare de chamois:
- 300 g d’entrecôte de chamois
- 8 huîtres marennes d’Oléron No 2
Pour la purée cardinale:
- 300 g de betteraves rouges crues
- extrait de fleur d’orange
Pour les tuiles au parmesan:
- sel
- 200 g de parmesan râpé
- 30 g de farine
- piment de Cayenne
Pour la marinade:
- 1 jaune d’œuf
- 2 cs de ketchup
- 1 échalote hachée
- ciboulette ciselée
- 1 cl de cognac
- tabasco
- sel et poivre
Pour la décoration:
- quelques feuilles de doucette
- persil et ciboulette.
Préparation
- Tartare de chamois: hachez l’entrecôte de chamois au couteau. Ouvrez les huîtres, réservez au frais.
- Purée cardinale: faites cuire les betteraves à l’eau salée, réduisez-les en purée et passez-les au tamis, Ajoutez la crème et assaisonnez.
- Tuile au parmesan: mélangez le parmesan, la farine et le piment de Cayenne, faites chauffer dans une poêle antiadhésive puis versez dans un cercle de sorte à façonner une corbeille. Laissez refroidir pour durcir.
- Marinade: mélangez le jaune d’œuf, le ketchup, l’échalote, la ciboulette, le cognac, le tabasco, le sel et le poivre, ajoutez le tartare de chamois et assaisonnez selon les goûts.
- Dressez la corbeille de parmesan sur un lit de feuilles de doucettes assaisonnées, puis remplissez-la de tartare. Garnissez de purée de betterave et d’huîtres découpées en morceaux, décorez de persil et de ciboulette. Grillez un petit toast de pain de campagne pour accompagner.
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Un Sentiment d'Ollon
A eux seuls, les Artisans Vignerons Ollon cultivent près de la moitié de l’appellation, avec 50 hectares et près de 150 membres. L’ancienne Association viticole n’hésite pas à diversifier son offre, longtemps basée sur les 150 000 bouteilles de son Caviste, un pur chasselas. Une gamme classique, une gamme Les Solistes qui présente des cépages purs et trois assemblages (un par couleur) sont les témoins d’un beau travail, tant en vigne qu’en cave. Pour preuve, le Caviste rouge, sorti pour le 100e anniversaire, un assemblage pinot-gamay qui a décroché d’entrée une médaille d’argent à Expovina.
La nouveauté, cette année, c’est ce Sentiment, un pinot noir élevé douze mois dans des barriques neuves après une cuvaison prolongée. La bouteille est originale, l’étiquette très moderne pour un pinot très caractéristique, habillé d’une belle robe pourpre. Au nez, comme il se doit, les fruits noirs dominent avec puissance. En bouche, les arômes sont bien marqués et les tanins bien ronds. Bref, un vin fait pour des belles viandes rouges ou du gibier.
Sentiment 2007, 75 cl, 39 fr. Artisans Vignerons Ollon, rue Demesse 7, 1867 Ollon. Tél. 024 499 25 50. www.avollon.ch.
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Choisir son resto sur iPhone
Une version mobile de notre guide des restaurants romands est désormais disponible spécifiquement sur les téléphones d’Apple. Il y a bien sûr la version papier de notre guide Le Coup de fourchette. Mais, dès aujourd’hui, vous pouvez également l’emporter partout avec vous sur votre iPhone (et exclusivement sur celui-ci). C’est la première application suisse dédiée aux restaurants faite pour l’iPhone.
Une fois l’application achetée et installée, vous ne pourrez plus rater le moindre de nos coups de cœur. Différentes recherches sont disponibles: par ville, par nom du restaurant, par nom du cuisinier. Mais également, vive l’iPhone, par le menu «Proche de moi» qui va utiliser votre position GPS pour chercher les restaurants les plus proches.
Une fois votre table sélectionnée, plusieurs possibilités s’offrent à vous: placer celle-ci dans vos favoris que vous désirez retrouvez facilement; appeler directement pour réserver; voir son emplacement sur la carte ou calculer votre itinéraire pour y parvenir; visiter son site web s’il en possède un.
Autre avantage: la base de données de ces restaurants est régulièrement mise à jour et les nouvelles adresses qui paraissent chaque vendredi dans cette page sont ajoutées.
Application à télécharger sur l’AppStore d’Apple, 9 fr. 90. Toutes les infos sur www.24heures.ch./cdf.
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Portrait de Nicolas Schorderet, secrétaire général de l'Office des vins vaudois
Le nouveau secrétaire général de l’Office des vins vaudois vient de fêter ses cent jours à la tête de cet organisme entièrement restructuré et il «n’a pas vu le temps passer». En reprenant cet office, que son comité avait profondément repensé, le Fribourgeois avait tout à faire, tout à découvrir, tout à mettre en place, en même temps qu’il faisait le tour du canton pour faire la connaissance de ces vignerons dont il doit promouvoir le travail. Pas de quoi faire paniquer cet homme énergique et décidé, dont la carrière prouve qu’il ne recule jamais devant un défi. «Je ne peux pas vivre sans projet, sans idée. C’est vrai que j’ai un peu la bougeotte.» L’autre jour, d’ailleurs, sa collègue lui reprochait de lui avoir envoyé un mail à 1 h du matin, puis un autre à 4 h: «Quand est-ce que vous dormez? C’est important de dormir.» Nicolas Schorderet est comme ça, n’en déplaise à sa collègue: quand l’idée surgit, il ne peut pas attendre.
Parmi ses passions, le vin est venu plus tard. Il y a eu d’abord la cuisine, auprès d’une mère au foyer qui aimait préparer des petits plats ou des banquets pour toute sa famille du Doubs, où un repas familial pouvait compter 25 convives. Un apprentissage de cuisinier, puis quelques postes. Mais, déjà, l’envie de «passer une étape supplémentaire». Il suit les cours de l’Ecole hôtelière de Lausanne, dans «une classe supersympa, tous des cuisiniers de métier. Sans doute les plus belles années de ma vie.»
C’est à Gstaad, où il travaille comme responsable des achats au Grand Hôtel Park, qu’il se plonge dans le monde du vin. «Avec le sommelier, on dégustait tous les vins avant de les acheter. C’était une grande cave avec toutes les grandes références auxquelles on peut s’attendre.» Mais la restauration et l’hôtellerie sont des métiers intenses «où on doit se donner entièrement à sa clientèle» et le couple ressent le besoin de faire un break. Ils partent à Cointrin et prennent le premier avion dont la destination leur plaise: ce sera la République dominicaine. Ils s’y créent un réseau d’amis, vendent des plongées sous-marines ou des semaines de vacances en time sharing, avant de développer une petite affaire de jus de fruits qui fonctionne toujours.
Mais les Caraïbes, «c’est mieux pour les loisirs que pour le travail». Retour en Suisse. Les Schorderet reprennent l’Hôtel Bellevue, à Onnens, qu’ils développent, où ils créent un caveau pour promouvoir les produits du terroir. A la naissance de Mathéo, Mary-Laure doit abandonner la cuisine de l’établissement pour s’occuper de ce premier fils atteint du syndrome de Williams, une maladie orpheline. «Même si Mathéo est adorable et très sociable, il a besoin de beaucoup de présence.» Ce sera ensuite l’Aigle Noir, à Neyruz, dont sa femme s’occupe encore jusqu’à la fin de cette année.
Mais pourquoi la cuisine, puis le vin? «Tout ce qui est posé sur une table est voué au bonheur des gens, c’est ça que j’aime. Et les vignerons ont encore un supplément d’âme, parce qu’ils ont un côté artiste, un grain de folie. Il faut l’avoir pour créer des vins.» Nicolas Schorderet sait de quoi il parle, puisqu’il produit son propre cru, le Dolmen, en collaboration avec son ami Guy Cousin, à Concise. Celui qui se dit en affinité avec les vins vaudois parce qu’il est en affinité avec les producteurs se veut aujourd’hui un rassembleur. «J’ai envie de réunir les gens autour d’une idée saine, d’un produit humain. C’est bien cela, le métier de vigneron: créer un produit qu’on a envie de partager.»
Ce passionné de moto de circuit (on a compris qu’il aime aller vite) n’a pas fait de plan de carrière. «Je resterai à l’Office des vins vaudois jusqu’à ce que je devienne inutile.» Et après? «Aucune idée. Il me faudra un autre projet, c’est ma locomotive.» Quitte à faire des erreurs? «Je suis content d’en avoir fait, c’est comme cela qu’on progresse et qu’on apprend. Et souvent, ce ne sont pas des erreurs: on n’est pas arrivé à l’objectif qu’on s’était fixé.»
En quelques dates
1971 Naît le 27 juin à Berne, où son père est fonctionnaire fédéral.
1985 Commence un apprentissage de cuisinier au Restaurant Saint-Léonard, à Fribourg.
1990 Rencontre Mary-Laure, apprentie au Grand Hôtel des Bains, à Yverdon. L’épousera en 2003.
1992 Débute l’Ecole hôtelière de Lausanne.
1998 Part travailler en République dominicaine.
2000 Reprend l’Hôtel Bellevue, à Onnens, qu’il développera jusqu’en 2005. Le couple rebondit alors à l’Aigle Noir, à Neyruz, en 2006.
2003 Mathéo naît, Loïc suivra en 2005.
2009 Devient secrétaire général de l’Office des vins vaudois.
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La Mondeuse des Portes-Rouges, à Yvorne
Peu de vignerons suisses cultivent de la mondeuse, ce cépage cher à leurs confrères de Savoie et du Bugey. Parmi les Vaudois, Claude Isoz et son domaine Les Portes-Rouges, à Yvorne. Celui-ci date du début du XXe siècle et compte aujourd’hui 3,8 hectares, dont les trois quarts en chasselas, proposé sous trois noms, dont un Réserve aux raisins sélectionnés.
Mais Claude Isoz cultive aussi du pinot noir (dont il fait un Ave Maria, un Baron de Vaud et un pinot plus courant), du pinot gris, un chouia de gewurztraminer et un zeste de mondeuse, tous vinifiés purs et sans chaptalisation. Le cépage savoyard est planté sur un sol très graveleux et moyennement calcaire, une terre qu’il apprécie particulièrement.
Au nez, il développe de beaux arômes de fruits rouges et de griotte. En bouche, il offre une belle mâche et de solides tanins. Un vin qui accompagnera bien une viande rouge.
Mondeuse 2007. 75 cl. 19 fr. Domaine Les Portes-Rouges, Boulevard d’Yvorne, 1853 Yvorne. Tél. 024 466 19 53. www.portes-rouges.com.
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Plus proche, la fraise suisse arrive à point
«Je n’aurais jamais pensé qu’elles démarreraient si vite.» Ce lundi, en parcourant ses plantations de Pomy, Rémy Vulliemin n’en revenait toujours pas. Surtout, il attendait avec impatience que la météo redevienne normale. «Elles souffrent», expliquait-il en parlant de ses fraises. Cueillir les premières avant l’Ascension, lui qui n’a que de la pleine terre, entendez une culture traditionnelle, sans tunnel ou hors sol, il n’avait jamais vu ça dans ce Nord vaudois où il cultive le fruit depuis une vingtaine d’années.
Bien sûr, ses 50 ares représentent une bricole face à certains grands, comme Gérard Borboën, à Denges. Bien sûr, le climat de Pomy lui donne une semaine de retard par rapport aux producteurs de La Côte vaudoise. Mais Rémy Vulliemin ne produit que pour sa propre vente, que ce soit à la ferme ou aux marchés d’Yverdon et de la vallée de Joux. Il ne livre pas aux grands distributeurs et échappe ainsi à leurs exigences de calibrage et de conditionnement.
Le problème, évidemment, c’est que les fraises suisses sont très en retard par rapport à celles qui proviennent des pays du Sud. «Je ne critique pas mes concurrents espagnols ou italiens. Je suis sûr que beaucoup font de leur mieux. Mais ils doivent sélectionner des variétés qui supporteront le transport et qui sont souvent moins goûteuses. Nos fraises, elles, respirent la fraîcheur, cueillies du jour, souvent.»
Il peut ainsi se permettre de cultiver une ancienne variété, l’Elvira, au fruit tendre mais très parfumé, qui ne supporterait pas les péripéties de l’exportation. Chez lui, elle côtoie la précoce Cléry, l’Elsanta en forme de cœur, la puissante Mara des bois, la rustique Darselect ou la tardive Galia. Cette diversité permet d’allonger au maximum la période de production.
Des grosses chaleurs comme celles du week-end passé fragilisent la plante et, surtout, rendent le fruit beaucoup plus fragile au moment de la cueillette qui se poursuivra jusqu’à mi-juillet. Avant, il y a eu la plantation. l’été dernier, quelques traitements qui doivent être terminés bien avant la récolte, la lutte contre les limaces, évidemment. Sur ce point-ci, que les jardiniers amateurs se rassurent: les pros n’ont pas d’armes secrètes, ils utilisent les mêmes granulés qu’eux. Des plastiques contre les mauvaises herbes, un peu de paille pour l’entretien des chemins, il n’y a pas une grosse différence avec les fraisiers de M. ou Mme Tout-le-monde, si ce n’est un arrosage goutte-à-goutte dans le sol.
La main-d’œuvre (désherbage et cueillette) représente la plus grosse dépense de cette culture. Avec les tarifs nationaux, la fraise suisse, au final, coûtera un peu plus cher que l’importée. Mais quand on aime, on ne compte pas, non?
Quelques trucs
Les choisir: la couleur doit être franche, mais surtout le parfum doit être bon et puissant. La collerette doit légèrement se détacher du fruit.
Les conserver: les fraises supportent mal la chaleur. Dès que vous les cueillez ou que vous les achetez, placez-les au réfrigérateur, dans la partie la moins froide pour deux jours au maximum. Elles ne supportent pas du tout la congélation et fort mal la stérilisation. Donc pas de conservation de longue durée, si ce n’est en coulis congelé ou en confiture.
Les préparer: sortez-les du réfrigérateur au moins une demi-heure avant de les déguster car le froid anesthésie leur parfum. Lavez-les avec la queue, pour éviter qu’elles ne se gorgent d’eau.
Les manger: selon la qualité de vos fraises, il n’y aura même pas besoin de sucre. De plus, la fraise est peu calorique pour un fruit (35 cal/100 g). Elle est riche en fibres (2%), ce qui la rend très digeste. C’est un des fruits les plus riches en vitamine C, qui contient également magnésium, calcium et fer.
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Des dégustations de vin au programme
L’amateur de vins vaudois aura un week-end chargé. Le canton ne comptera pas moins de cinq manifestations pour présenter les nouveaux vins. Petit tour d’horizon.
YVORNE. La commune organise ses traditionnelles caves ouvertes. Vendredi, dès 16 h, les vignerons présentent leurs vins au Château Maison Blanche. Samedi, de 10 h à 18 h, toutes les caves seront ouvertes, ainsi que le caveau, avec diverses animations et stands de nourriture. Tout le programme sur www.yvorne.net.
BEX. La Société vinicole de Bex organise samedi ses portes ouvertes, de 10 h à 16 h. Mais elle s’est aussi associée au Bex-Villars-Bretaye pour proposer des dégustations entre Bex et Gryon (et retour) gratuitement. Départ à côté de la cave à 11 h et 14 h.
CHARDONNE. Pour la 29e fois, le Marché des vins se déroulera samedi dans la rue du Village (de 10 h à 15 h). Caves ouvertes, mais aussi stands de nourriture, coin jeux pour les enfants et orchestre seront au rendez-vous. La nouveauté, ce sera l’arrivée du Lavaux Panoramic parti de Chexbres à 13 h 14.
VINZEL. La commune de La Côte fait elle aussi son Marché des vins. Vendredi soir de 18 h à 22 h, samedi de 10 h à 22 h et dimanche de 10 h 30 à 13 h, dégustations et animations au programme, avec, forcément, des malakoffs pour accompagner.
GRANDVAUX. Les quatorze vignerons du Caveau Corto convient les amateurs à un festin d’escargots «dans une ambiance jazzy», avec dégustation des nouveaux forcément. Vendredi de 16 h à 21 h, samedi de 11 h à 21 h et dimanche de 15 h à 21 h. Renseignements sur www.caveaucorto.ch.
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Un Villette en or
Les frères Jean-François et Michel Dizerens exploitent une vingtaine d’hectares à Lavaux, grâce à trois domaines: celui du Moulin, à Lutry, celui de Montagny, en appellation Villette, et la Crausaz, à Grandvaux, dans la même appellation, une superbe bâtisse du XVIe qui domine le lac. Ce qui leur permet de proposer une trentaine de vins en deux gammes. La Tradition offre huit chasselas, une série de rouges et trois domaines. La ligne Spécialités comprend quinze «vins audacieux et inventifs» qui sont axés sur le cépage uniquement, du chardonnay au merlot, le tout sous des étiquettes très modernes.
Le Domaine de la Crausaz blanc est un assemblage de chasselas, chardonnay et pinot gris, médaille d’or au Grand Prix du vin suisse. Le nez est agréable, avec des arômes de pamplemousse. La bouche est bien ronde. Un joli vin d’apéro.
Domaine de la Crausaz blanc 2007, 15 fr. 90. J&M Dizerens, ch. du Moulin 31, 1095 Lutry. Tél. 021 791 34 97. www.dizerensvins.ch. Dégustation-vente les deux derniers samedis de mai au Domaine de la Crausaz, à Grandvaux, de 10 h à 16 h (20% de rabais).
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